mercredi 30 novembre 2011
Pédagogie 2011, conseils du ministère
Le ministère vient d'éditer une nouvelle charte sous forme de matériel vidéo, afin d'aider les enseignants intervenant en ZEP à mener efficacement une pédagogie conforme aux instructions officielles adaptée à la vivacité du public scolaire.
Merci Jack!
Quelque chose de pourri
Quel beau pays que le Danemark!
Vert, écolo, rayonnant de santé,
plein de beaux blonds affables...
♡♡♡
Le Site Officiel de Danemark développé par l'État Danois nous en remet une couche....
Vert, écolo, rayonnant de santé,
♥♡♥♡♥♡ |
plein de beaux blonds affables...
♡♡♡
Le Site Officiel de Danemark développé par l'État Danois nous en remet une couche....
Les plages impeccables et les forêts profondes sont rarement à
plus d’une demi-heure de route. Et vos enfants pourront se promener librement
et sans risques, pendant que vous découvrirez les innombrables offres
culturelles et artistiques proposées.
Que du bonheur!
L'aimable VISITDENDANEMARK.COM nous en rajoute encore une lichette. On frise l'extase.
Avec la pêche, vous tenez le parfait antidote au
stress. Vous êtes seul ou presque dans la nature, tendu vers la satisfaction de
la prise et vous comprenez vite qu’un pêcheur ne peut mieux tomber qu’au
Danemark.
Sauf que la pêche, au Danemark, c'est aussi ça:
Le massacre des globicéphales, ESPÈCE PROTÉGÉE par la Convention de Berne.
Ça se passe chaque année dans les riantes îles Feroe (la photo plus haut à côté du beau blond). Les habitants, au nom d'une tradition à peu près aussi authentique que celle de la corrida en France, s'en foutent royalement, de Convention de Berne. Et le Danemark avec.
Qu'est-ce qu'il dit encore, VISITENDTDANEMARK.COM?
Où que vous soyez, la belle et pleine nature
n’est jamais loin au Danemark. Les dunes herbeuses, la mer limpide sont à
portée de regard presque partout.
La mer limpide et la belle et pleine nature..mouai.
Pas aux Feroe.
Ou alors je suis daltonienne.
Et pendant que le joli Danemark nous assène sa propagande, les globicéphales crèvent en nombre, égorgés pour le bon plaisir d'une poignée de brutes.
C'est pourquoi je remercie Copine Débile ne m'avoir fait connaître cette barbarie et comme elle, je fais circuler cette pétition ☛ ICI.
Hamlet n'avait pas tort.
"
Ces débauches abrutissantes nous font de l'Orient à l'Occident bafouer et insulter par les autres nations, qui nous traitent d'ivrognes et souillent notre nom du sobriquet de pourceaux." Acte I, scène 4.
A quoi Marcelus répondait, après qu'Hamlet avait choisi de suivre le spectre:
"
Il y a quelque chose de pourri dans le royaume de Danemark.."
Shakespeare
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Pétition
dimanche 27 novembre 2011
Amour amour, merveilleux amour ♡
C'est-y pas meugnon?
Si c'est pas de l'amour, ça, alors qu'est-ce que c'est? Quand je pense que ce sans-coeur de Descartes considérait les animaux comme des sortes d'objets animés, incapables de ressentir douleur ou sentiments.... Oublions ce fâcheux.
Ecoutons plutôt La Callas, qui nous chante tout ce que l'amour a d'illogique et de magnifique.
Bon d'accord, mes chats n'en sont sûrement pas là, mais dégustons quand même....
Shantel, j'y étais
Je parie qu'ici, personne ne connaît Shantel. Y'a que les fadas dans mon genre... Le dingos de musiques trépidantes, genre roumain ou macédonien, voyez.
Non? Voyez pas?
J'ai pourtant déjà parlé des Ukrainians précédemment, faut suivre.
Shantel, c'est un chanteur-musicien allemand d'origine roumaine. Un gars qui s'inspire de tout ce que les Balkans font de sympa en matière de musique - et il y a de quoi faire -, il vous le tripatouille avec un peu de disco par-ci, un chouia de rock par là, une grosse larme de jazz par dessus et puis surtout, il y met sa touche perso en anglais, en turc, en serbe.... Quelque chose de bien déjanté et de complètement irrésistible. Le gars ne se prend pas du tout au sérieux. Ça vous a un petit côté décalé vraiment savoureux.
Et puis alors, ça bouge.
Cette musique-là, elle fait danser les culs de jatte.
Puisque je vous le dis!
J'y étais!
Ouiiiiii!
Je suis allée l'écouter, Shantel. Hier soir au Bataclan. Je l'ai vu de mes yeux vu et j'ai passé une soirée démente!
C'était plein à craquer de tas de gens très différents. Des vieux bobos. Des papas et des mamans qui avaient amené leur enfants (et les avaient prudemment munis de boules quies). Des types à queue se cheval avec Che Guevara sur le Tee shirt. Des jeunes fous et folles qui avaient l'air de sortir de leur lit. D'autres très habillés. Y'avait même des nanas assez appétissantes, pour les loups en goguette.
En tout cas, tout le monde se marrait bien et se trémoussait dur, tellement c'était pas possible de rester sans bouger, avec cette musique et ces lumières de toutes les couleurs qui vous balayaient dans tous les sens.
La chaleur est vite devenue terrible et les gens ont commencé à balancer leurs frusques. Rigolo.
Le maestro, lui, il est resté impec dans son costard blanc immaculé, à faire des acrobaties, à venir en plein dans son public pour chanter Belle Ciao, à parler aux gens.. et à remettre ça deux fois plus vite. Un crépitement!
A la fin, il a rafraîchi son monde en martelant une caisse claire, sur laquelle un de ses acolyte en nage déversait le contenu de plusieurs bouteilles d'eau. Avec les lumières des projecteurs, visuellement, ça donnait pas mal. Il a fini au champagne: pchiiiiiout sur tout le monde. Et allez!
Tout à la fin de la fin, il a invité les nanas à venir danser sur scène. Certaines étaient très très dévêtues et à l'évidence, il avait une petite blondine dans le collimateur, le bougre! Quelle santé!
J'aurais voulu tout filmer, mais j'ai pas pu. Voilà un échantillon. Le son est atroce, l'image pas terrible... mais l'ambiance rattrape tout.
J'y retournerai!
♫♬♫♬♫♬♫♬♫♬♫♬
Non? Voyez pas?
J'ai pourtant déjà parlé des Ukrainians précédemment, faut suivre.
Shantel, c'est un chanteur-musicien allemand d'origine roumaine. Un gars qui s'inspire de tout ce que les Balkans font de sympa en matière de musique - et il y a de quoi faire -, il vous le tripatouille avec un peu de disco par-ci, un chouia de rock par là, une grosse larme de jazz par dessus et puis surtout, il y met sa touche perso en anglais, en turc, en serbe.... Quelque chose de bien déjanté et de complètement irrésistible. Le gars ne se prend pas du tout au sérieux. Ça vous a un petit côté décalé vraiment savoureux.
Et puis alors, ça bouge.
Cette musique-là, elle fait danser les culs de jatte.
Puisque je vous le dis!
J'y étais!
Ouiiiiii!
Je suis allée l'écouter, Shantel. Hier soir au Bataclan. Je l'ai vu de mes yeux vu et j'ai passé une soirée démente!
C'était plein à craquer de tas de gens très différents. Des vieux bobos. Des papas et des mamans qui avaient amené leur enfants (et les avaient prudemment munis de boules quies). Des types à queue se cheval avec Che Guevara sur le Tee shirt. Des jeunes fous et folles qui avaient l'air de sortir de leur lit. D'autres très habillés. Y'avait même des nanas assez appétissantes, pour les loups en goguette.
En tout cas, tout le monde se marrait bien et se trémoussait dur, tellement c'était pas possible de rester sans bouger, avec cette musique et ces lumières de toutes les couleurs qui vous balayaient dans tous les sens.
La chaleur est vite devenue terrible et les gens ont commencé à balancer leurs frusques. Rigolo.
Le maestro, lui, il est resté impec dans son costard blanc immaculé, à faire des acrobaties, à venir en plein dans son public pour chanter Belle Ciao, à parler aux gens.. et à remettre ça deux fois plus vite. Un crépitement!
A la fin, il a rafraîchi son monde en martelant une caisse claire, sur laquelle un de ses acolyte en nage déversait le contenu de plusieurs bouteilles d'eau. Avec les lumières des projecteurs, visuellement, ça donnait pas mal. Il a fini au champagne: pchiiiiiout sur tout le monde. Et allez!
Tout à la fin de la fin, il a invité les nanas à venir danser sur scène. Certaines étaient très très dévêtues et à l'évidence, il avait une petite blondine dans le collimateur, le bougre! Quelle santé!
J'aurais voulu tout filmer, mais j'ai pas pu. Voilà un échantillon. Le son est atroce, l'image pas terrible... mais l'ambiance rattrape tout.
♫♬♫♬♫♬♫♬♫♬♫♬
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Musique
vendredi 25 novembre 2011
Gelée de groseilles
Le chaud mois de juin et ses abeilles bourdonnantes sont envolés depuis longtemps. Place aux brumes frisquettes de novembre!
Heureusement que j'ai pensé à enfermer juin dans mon congélateur.
.................
Je sens comme un flottement. Les esprits forts pensent que je déraille?
Les esprits forts ont tort.
En juin, j'ai récolté mes groseilles. Un biiiiip! de boulot! Surtout sous le cagnard. Alors ensuite, évidemment, j'étais trop épuisée pour en faire tout de suite quelque-chose, de mes groseilles. Je suis une personne délicate qui ne supporte pas la chaleur.
Mes précieuses petites groseilles de variété rare et ancienne (Versaillaise rouge et Junifer), ne croyez pas que j'allais les laisser moisir ventrebleu!
Je les ai donc confiée à mon gros congélateur, celui qui héberge aussi mes cassis, mes mûres et mes framboises de l'année et qui ronronne comme un matou.
Aujourd'hui, j'ai ressorti juin et mes groseilles du gros matou.
Les esprits forts m'objecteront encore qu'elles ont une drôle de dégaine. Normal, elles sont gelées!
J'ai décidé de faire enfin mes gelées et de réchauffer la cuisine en même temps. La chaleur, là, vu le crachin insistant dehors, d'accord.
C'est parti!
D'abord, faire éclater les grains. Il faut ajouter un petit verre d'eau et laisser chauffer pas longtemps, le temps d'obtenir une sorte de bouillie.
Après ça, récupérons le jus. Ça se passe en deux temps:
- mettre la bouillie sur une passoire et laisser le jus s'écouler. Boulot de feignant.
- ensuite, on se fatigue un peu plus, puisqu'il faut presser les fruits à travers une étamine, pour bien exprimer tout le jus. Je n'ai pas de photo, parce que mes deux mains étaient occupées à poignasser cette ragougnasse rouge et que je pouvais difficilement manipuler mon appareil photo en plus. Je ne suis pas Shiva.
Voilà le résultat: à côté, c'est le résidu tout sec. Les oiseaux adorent ça. Pensons à eux (surtout qu'on est plus en juin, je vous rappelle).
Le jus, il faut le mesurer et pour 1,5 litre de jus, il faut à la louche environ 1kg de sucre. Je ne mesure pas au gramme près. Ni même à 100 grammes près. Au diable la pharmacie!
Ensuite, c'est très très simple.
Le joli jus rouge sucré, on le fait bouillir doucement EN TOUILLANT TOUT LE TEMPS!
Très important le touillage.
A partir de l'ébullition, il doit cuire 10mn. Pas plus.
Pourquoi pas plus? Hein les esprits forts?
Parce que la pectine des groseilles, le machin gluant qui va la faire prendre, elle n'aime pas chauffer trop. Si on lui file un coup de chaud, elle boude et la gelée ne prend plus. Sale caractère.
Entretemps, on a pris soin de bien nettoyer les pots et les couvercles, qui attendent sagement sur un linge propre.
Il n'y a plus qu'à les remplir avec la gelée bouillante. Faut se méfier, ça brûle méchamment, si on vise mal.
On bouche et on retourne les pots. Comme ça, l'air s'en va et les gelées se conservent très bien et très longtemps.
Si c'est mal cuit, toute la gelée liquide va s'écouler sous les couvercles. Ahahaha! Y'a plus qu'à tout recuire 5mn dans la joie et la bonne humeur! Très drôle!!
Si le fond du chaudron qui a cuit les gelées a cette allure-là une fois vidé, c'est bon. Pas obligé de tout recommencer.
D'ailleurs la preuve que je ne raconte pas de sornettes.
Et sur la tête de ma mère, cette gelée-là, elle est à se damner!
Libellés :
Cuisine
dimanche 20 novembre 2011
Délires alcooliques
En fouinant dans ma cave, j'ai trouvé un trésor.
Non non non! Pas de trésor mérovingien ni de squelette pantelant.
Vous n'y êtes pas du tout.
J'ai nommé, l'ouvrage du célèbre docteur Paul PERRIN: "L'ALCOOLISME"
Paul Perrin, une sommité.
Un oracle.
Professeur de Médecine Sociale et de Médecine du Travail à la Faculté de Médecine et de pharmacie de Nantes, Secrétaire général du Groupement Médical d'Etudes sur l'Alcoolisme.
Pas de la petite bière.
J'ai plongé la tête la première dansmon tonneau de frênette dans cet ouvrage indiscutable et voilà ce que j'y ai lu.
"L'alcoolique est donc avant tout un déséquilibré psychique."
Ça commence bien.
Ensuite, le bon docteur se sent lyrique et entre dans le détail. Il isole des types. Nous avons:
-" le sentimental". S'ensuit tout un développement alambiqué que je traduis librement: le coincé qui n'ose rien balbutier tant qu'il n'a pas un coup dans le nez.
- "Le boute-en-train, qui est un "primaire"". Traduction: un mec qui prend tous les piliers de bistrot pour ses copains, raconte des histoires en se tapant sur les cuisses et s'enfuit la queue entre les jambes dès qu'il y a un os.
Et ça continue comme ça dans un fourre-tout d'où fusent les mots savants: "retardés affectifs, pervers, épileptiques, dipsomanie, immaturité"....
Alors, le doc passe à l'attaque. Il brandit sous l'oeil hagard de son lecteur, en l'occurrence sa lectrice, toutes les calamités dont l'excès de boisson est responsable.
L'alcoolique est un criminel en puissance. Jugez plutôt:
"La déchéance économique, pauvreté, taudis, résultant de l'alcoolisme chronique, sont criminogènes dans la mesure où, incapable de gagner sa vie par des moyens honorables, l'alcoolique sera tenté de s'emparer du bien d'autrui par ruse ou violence. Il y sera d'autant plus exposé que sa déchéance l'aura mené à se réfugier dans un sous-prolétariat, milieu particulièrement capable de l'influencer dans ce sens."
Amateurs de bière, faites gaffe à pas finir Lumpenprolétarisés!
Donc l'alcoolo est un délinquant.
Ensuite, c'est un chauffard. Bon. Là d'accord, c'est vrai. Perrin ne dit pas non plus dire que des conneries.
Attendez que je lise la suite...ah oui!
"La descendance des alcooliques comporte une proportion considérable de sujets tarés". Outch! Ça ça fait mal. On touche aux enfants. L'avenir de la France. En plus, le professeur Heuyer "à qui nous devons les plus pénétrantes études sur ce sujet, a relevé l'alcoolisme des parents dans la moitié des cas de délinquance juvénile."
S'ils sont à la fois tarés et délinquants, c'est sûr, ça va mal. Il y a cumul.
Je vous fait grâce du détail. C'est un peu long.
Heureusement, alleluyah! Le cher Perrin propose des solutions.
Je vous ai trié les meilleures.
D'abord, il préconise des injections intra-veineuses d'alcool à doses dégressive. Un sevrage à la sauvage.
Voilà la recette: "on a employé une solution d'alcool à 36% dans le sérum glucosé, à laquelle Lecoq (encore un confrère expert) a proposé d'ajouter de l'extrait hépatique". Bien joué Lecoq!
Ensuite, la trouvaille des trouvailles, c'est celle du docteur Voegtlin. On sent que Perrin est un peu jaloux de ne pas avoir découvert cette idée de génie le premier.
Pour commencer, il est précisé que Voegtlin s'est inspiré de Pavlov. C'est tout de suite rassurant.
Il s'agit d'une cure de conditionnement et de dégoût.
En gros, on enferme le "malade" dans une pièce isolée, on lui donne un émétique aux composants variables selon l'inspiration péremptoire de tel ou tel "confrère" pour le faire vomir et on laisse de l'alcool à sa diposition. Il est précisé que la pièce est noire. Seule la zone de bouteilles est "violemment" éclairée.
Ambiance un peu gothique, voyez. On s'attend à voir surgir Marilyn Manson d'un fond de cave.
Le patient n'a le droit de ne consommer rien d'autre que de l'alcool, qu'il va évidemment vomir à longueur de journée.
S'ensuivent diverses "techniques" d'application de la méthode.
Celle de Desruelles-Fellion est particulièrement sympathique.
"Pendant ce temps, le malade ne reçoit aucune nourriture, aucune boisson non-alcoolisée; il ne fait pas sa toilette, ne se rase pas, ne change ni de linge, ni de drap. Le vin vomi est laissé sur place, la fenêtre, garnie de verre dépoli, n'est pas ouverte. Le malade ne reçoit aucune visite, hormis celle du médecin; on lui inerdit toute activité (...). Bien entendu il ne sort sous aucun prétexte, un seau hygiénique étant mis à sa disposition pour ses besoins naturels".
Pour couronner le tout, il est précisé que le malheureux qui subit ce supplice n'a pas le droit de dormir.
La "cure" dure de 48h à 7 jours.
Nos super docteurs affirment qu'il n'y a aucune contre indication.
Néanmoins, dans un recoin discret, j'ai pu lire que sur 3125 "malades", on déplorait 7 décès. Seulement...
Je vous vois ricaner.
Sûrs que ce bouquin de fou date de 1850.
Pas du tout.
1961.
Non non non! Pas de trésor mérovingien ni de squelette pantelant.
Vous n'y êtes pas du tout.
J'ai nommé, l'ouvrage du célèbre docteur Paul PERRIN: "L'ALCOOLISME"
Paul Perrin, une sommité.
Un oracle.
Professeur de Médecine Sociale et de Médecine du Travail à la Faculté de Médecine et de pharmacie de Nantes, Secrétaire général du Groupement Médical d'Etudes sur l'Alcoolisme.
Pas de la petite bière.
J'ai plongé la tête la première dans
"L'alcoolique est donc avant tout un déséquilibré psychique."
Ça commence bien.
Ensuite, le bon docteur se sent lyrique et entre dans le détail. Il isole des types. Nous avons:
-" le sentimental". S'ensuit tout un développement alambiqué que je traduis librement: le coincé qui n'ose rien balbutier tant qu'il n'a pas un coup dans le nez.
- "Le boute-en-train, qui est un "primaire"". Traduction: un mec qui prend tous les piliers de bistrot pour ses copains, raconte des histoires en se tapant sur les cuisses et s'enfuit la queue entre les jambes dès qu'il y a un os.
Et ça continue comme ça dans un fourre-tout d'où fusent les mots savants: "retardés affectifs, pervers, épileptiques, dipsomanie, immaturité"....
Alors, le doc passe à l'attaque. Il brandit sous l'oeil hagard de son lecteur, en l'occurrence sa lectrice, toutes les calamités dont l'excès de boisson est responsable.
L'alcoolique est un criminel en puissance. Jugez plutôt:
"La déchéance économique, pauvreté, taudis, résultant de l'alcoolisme chronique, sont criminogènes dans la mesure où, incapable de gagner sa vie par des moyens honorables, l'alcoolique sera tenté de s'emparer du bien d'autrui par ruse ou violence. Il y sera d'autant plus exposé que sa déchéance l'aura mené à se réfugier dans un sous-prolétariat, milieu particulièrement capable de l'influencer dans ce sens."
Amateurs de bière, faites gaffe à pas finir Lumpenprolétarisés!
Donc l'alcoolo est un délinquant.
Ensuite, c'est un chauffard. Bon. Là d'accord, c'est vrai. Perrin ne dit pas non plus dire que des conneries.
Attendez que je lise la suite...ah oui!
"La descendance des alcooliques comporte une proportion considérable de sujets tarés". Outch! Ça ça fait mal. On touche aux enfants. L'avenir de la France. En plus, le professeur Heuyer "à qui nous devons les plus pénétrantes études sur ce sujet, a relevé l'alcoolisme des parents dans la moitié des cas de délinquance juvénile."
S'ils sont à la fois tarés et délinquants, c'est sûr, ça va mal. Il y a cumul.
Je vous fait grâce du détail. C'est un peu long.
Heureusement, alleluyah! Le cher Perrin propose des solutions.
Je vous ai trié les meilleures.
D'abord, il préconise des injections intra-veineuses d'alcool à doses dégressive. Un sevrage à la sauvage.
Voilà la recette: "on a employé une solution d'alcool à 36% dans le sérum glucosé, à laquelle Lecoq (encore un confrère expert) a proposé d'ajouter de l'extrait hépatique". Bien joué Lecoq!
Ensuite, la trouvaille des trouvailles, c'est celle du docteur Voegtlin. On sent que Perrin est un peu jaloux de ne pas avoir découvert cette idée de génie le premier.
Pour commencer, il est précisé que Voegtlin s'est inspiré de Pavlov. C'est tout de suite rassurant.
Il s'agit d'une cure de conditionnement et de dégoût.
En gros, on enferme le "malade" dans une pièce isolée, on lui donne un émétique aux composants variables selon l'inspiration péremptoire de tel ou tel "confrère" pour le faire vomir et on laisse de l'alcool à sa diposition. Il est précisé que la pièce est noire. Seule la zone de bouteilles est "violemment" éclairée.
Ambiance un peu gothique, voyez. On s'attend à voir surgir Marilyn Manson d'un fond de cave.
Le patient n'a le droit de ne consommer rien d'autre que de l'alcool, qu'il va évidemment vomir à longueur de journée.
S'ensuivent diverses "techniques" d'application de la méthode.
Celle de Desruelles-Fellion est particulièrement sympathique.
"Pendant ce temps, le malade ne reçoit aucune nourriture, aucune boisson non-alcoolisée; il ne fait pas sa toilette, ne se rase pas, ne change ni de linge, ni de drap. Le vin vomi est laissé sur place, la fenêtre, garnie de verre dépoli, n'est pas ouverte. Le malade ne reçoit aucune visite, hormis celle du médecin; on lui inerdit toute activité (...). Bien entendu il ne sort sous aucun prétexte, un seau hygiénique étant mis à sa disposition pour ses besoins naturels".
Pour couronner le tout, il est précisé que le malheureux qui subit ce supplice n'a pas le droit de dormir.
La "cure" dure de 48h à 7 jours.
Nos super docteurs affirment qu'il n'y a aucune contre indication.
Néanmoins, dans un recoin discret, j'ai pu lire que sur 3125 "malades", on déplorait 7 décès. Seulement...
Je vous vois ricaner.
Sûrs que ce bouquin de fou date de 1850.
Pas du tout.
1961.
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jeudi 17 novembre 2011
Petite clé du paradis
Pas facile de parler de ça.
C'est caché, c'est tout petit, c'est tabou.
Alors forcément, ça passionne, ça tarabuste.
On chuchote.....
Ce mystère est si grandiose que les plus obscurantistes s'en terrifient et tranchent. Définitivement. A coup de couteau. Barbarie stupide. Cruauté bien humaine. Anéantissement d'une si jolie chose.
Ignorons cette immonde bêtise et ouvrons les yeux sur cette merveille:
Enfin...ouvrir les yeux, c'est une façon de parler, parce que c'est difficile à voir, un clitoris. D'ailleurs, si les petits garçons ne peuvent pas ignorer l'existence de leur anatomie triomphante, les petites filles vivent dans l'ignorance totale de la leur. Ensuite, rien n'est gagné: elles se découvrent par hasard, si toutefois, elles ont cette chance.
C'est mieux qu'une aventure. Une quête.
Le Saint Graal, à côté, c'est une plaisanterie.
Un clitoris, ça se mérite. Ça se débusque. Et pour ça, il faut naviguer dans le silence et passer outre toutes les hontes qu'on leur fourre dans la caboche, aux petites filles. Il est entendu qu'une gamine ne se tripote pas. C'est mal.
Il est clair aussi que sa sexualité se résume encore bien souvent à la procréation. Son plaisir, l'orgasme, tout ça, ça sent le souffre. Des fioritures gênantes.
Une fois grandelette, ses hormones bienfaitrices sont là, heureusement, pour l'aider à passer outre. Mais encore faut-il oser et viser juste.
Allez vous y retrouver dans toutes ces draperies nacrées... c'est certes charmant, mais assez indéchiffrable.
Un clitoris, en plus de jouer à cache-cache, ne sert qu'au plaisir. Double tabou.
Comme le plaisir féminin n'est pas vraiment en odeur de sainteté, on reste muet sur la question. Voile pudique. Silences gênés.
C'est pourtant un privilège, que les femmes disposent d'un outil destiné à leur seul plaisir. Et quel outil!
Quiconque sait apprivoiser l'objet mystérieux en découvre mille facettes. Mille surprises chatoyantes. Comme la lumière après une pluie d'orage, les variations en sont infinies. Du murmure tenu, un flutiau au fond des bois, à un déferlement brutal et répété, comme une décharge d'arme de guerre...tout est possible. Illimité.
Les hommes n'ont pas cette capacité: leur plaisir à eux est limité, fini.
Celui des femmes ne l'est pas.
Les messieurs en sont-ils extasiés ou jaloux? Ou effrayés?
De plus, c'est extrêmement joli, un clitoris. Regardez: les plantes elles-mêmes ne peuvent pas s'empêcher de le copier.
C'est caché, c'est tout petit, c'est tabou.
Alors forcément, ça passionne, ça tarabuste.
On chuchote.....
Ce mystère est si grandiose que les plus obscurantistes s'en terrifient et tranchent. Définitivement. A coup de couteau. Barbarie stupide. Cruauté bien humaine. Anéantissement d'une si jolie chose.
Ignorons cette immonde bêtise et ouvrons les yeux sur cette merveille:
le clitoris.
Mignon petit mot venu du grec, évoquant la clé (qui sonne d'ailleurs un peu pareil).
Clitoris, c'est aussi le nom de la fille de Myrmidon ( de Myrmex: fourmi), si petite que Zeus dut se transformer en fourmi pour l'honorer. Quel coquin!
Enfin...ouvrir les yeux, c'est une façon de parler, parce que c'est difficile à voir, un clitoris. D'ailleurs, si les petits garçons ne peuvent pas ignorer l'existence de leur anatomie triomphante, les petites filles vivent dans l'ignorance totale de la leur. Ensuite, rien n'est gagné: elles se découvrent par hasard, si toutefois, elles ont cette chance.
C'est mieux qu'une aventure. Une quête.
Le Saint Graal, à côté, c'est une plaisanterie.
Un clitoris, ça se mérite. Ça se débusque. Et pour ça, il faut naviguer dans le silence et passer outre toutes les hontes qu'on leur fourre dans la caboche, aux petites filles. Il est entendu qu'une gamine ne se tripote pas. C'est mal.
Il est clair aussi que sa sexualité se résume encore bien souvent à la procréation. Son plaisir, l'orgasme, tout ça, ça sent le souffre. Des fioritures gênantes.
Une fois grandelette, ses hormones bienfaitrices sont là, heureusement, pour l'aider à passer outre. Mais encore faut-il oser et viser juste.
Allez vous y retrouver dans toutes ces draperies nacrées... c'est certes charmant, mais assez indéchiffrable.
Un clitoris, en plus de jouer à cache-cache, ne sert qu'au plaisir. Double tabou.
Comme le plaisir féminin n'est pas vraiment en odeur de sainteté, on reste muet sur la question. Voile pudique. Silences gênés.
C'est pourtant un privilège, que les femmes disposent d'un outil destiné à leur seul plaisir. Et quel outil!
Quiconque sait apprivoiser l'objet mystérieux en découvre mille facettes. Mille surprises chatoyantes. Comme la lumière après une pluie d'orage, les variations en sont infinies. Du murmure tenu, un flutiau au fond des bois, à un déferlement brutal et répété, comme une décharge d'arme de guerre...tout est possible. Illimité.
Les hommes n'ont pas cette capacité: leur plaisir à eux est limité, fini.
Celui des femmes ne l'est pas.
Les messieurs en sont-ils extasiés ou jaloux? Ou effrayés?
De plus, c'est extrêmement joli, un clitoris. Regardez: les plantes elles-mêmes ne peuvent pas s'empêcher de le copier.
mardi 15 novembre 2011
Danse du poisson
Corto74 a évoqué récemment l'entrée de la Turquie dans l'UE, subventionnée par nos deniers et dans notre dos par dessus le marché.
Cette nouvelle m'a d'abord plongée dans une sombre perplexité.
Ensuite, j'ai décidé de passer outre.
Ce soir, je suis d'humeur philosophe.
Je me suis alors souvenue que la région de la mer Noire, grecque jusqu'à 1923, conservait des danses frénétiques assez hallucinantes.
J'aime bien cette danse, le horon, qui dans l'imaginaire pontique, évoque les mouvements de je ne sais plus quel petit poisson vivant en bans: hareng? anchois? Je ne sais plus trop.
Cette vidéo, c'est du horon pur jus, dansé au son du kemençe par de très bons danseurs en costume de ville. Ils ne sont pas sur scène; il occupent une rue de New York.
Ça bouge dru.
Etonnant raccourci: la tradition millénaire du Pont Euxin danse un horton dans la ville reine du Nouveau Monde.
Cette nouvelle m'a d'abord plongée dans une sombre perplexité.
Ensuite, j'ai décidé de passer outre.
Ce soir, je suis d'humeur philosophe.
Je me suis alors souvenue que la région de la mer Noire, grecque jusqu'à 1923, conservait des danses frénétiques assez hallucinantes.
J'aime bien cette danse, le horon, qui dans l'imaginaire pontique, évoque les mouvements de je ne sais plus quel petit poisson vivant en bans: hareng? anchois? Je ne sais plus trop.
Cette vidéo, c'est du horon pur jus, dansé au son du kemençe par de très bons danseurs en costume de ville. Ils ne sont pas sur scène; il occupent une rue de New York.
Ça bouge dru.
Etonnant raccourci: la tradition millénaire du Pont Euxin danse un horton dans la ville reine du Nouveau Monde.
dimanche 13 novembre 2011
L'envers du Père Noël
Il est de notoriété publique que les enseignants français sont des Jean Foutre bons à rien.
Nos gouvernants eux-mêmes s'acharnent à en persuader le bon peuple, par toutes sortes de moyens très finauds.
Bien sûr, ils ne vont pas livrer le fond de leur pensée de manière aussi crue!
Pas fous.
Les enseignants votent. Faut pas prendre de risque.
Alors, officiellement les encourage. On les tartine d'encouragement béats. On leur décerne des médailles imaginaires avec du beau rouge et du beau doré.
Et par en dessous, on les dégomme.
Par exemple, en ne remplaçant plus qu'un départ à la retraite sur deux.
Message subliminal: Profs = bandes de parasites en surnombre --> éradication.
Autre exemple et ce à quoi je voulais en venir en zigzagant un peu:
démolition rénovation
Ils m'amusent avec ça.
Faites comme les Finlandais, qu'ils nous disent!
Ce qu'ils oublient de dire, c'est que le prof finlandais doit d'abord faire 3 ans de stage comme assistant dans une école ou un collège, être admis à l'université pour préparer son diplôme d'enseignant (en effet, un master) et là, ça ne rigole pas, parce que seuls les très bons sont pris: 80 dossiers retenus sur 1200 proposés! Et ensuite, on leur propose une vraie formation.
En France, on entrer à la fac comme dans un moulin, surtout dans certaines filières "porte-ouvertes", comme "psycho". Sélection zéro. Les enseignants du primaire ont de la veine: ils peuvent soutenir le master de leur choix. Finlandais par exemple. Ensuite, ils sont jugés bons pour le service et SANS PLUS AUCUNE FORMATION, on les lâche dans les classes, de la maternelle (mouflets de 3 ans) aux SEGPA(ados jusqu'à 16 ans en très grande difficulté scolaire).
Banzaï!
Accessoirement, ça permet de faire quelques économies. L'étudiant se paye lui-même ses années de fac et il entre plus tard dans la carrière: avec un peu de chance, il ne pourra pas accumuler le nombre d'années suffisant pour obtenir une retraite complète. Je sais, j'ai TRÈS mauvais esprit.
En France, faut faire tout pareil.
Comme c'est touchant...
Ce qu'ils oublient de dire, nos politiques, c'est que le prof finlandais dispose d'un matos flambant neuf, de locaux rutilants et que dans les classes de 25 grand maximum, une aide éducatrice est là pour aider. De plus, il dispose d'une liberté pédagogique qui fait rêver, vu que le corps des inspecteurs n'existe pas.
Ici, le mobilier scolaire ressemble aux arrières salles du département d'entomologie du Jardin des Plantes. Il y a deux ans, les eaux usées des appartements de fonction de l'étage suintaient dans les classes du bas et la mairie a mis un an à intervenir (Aulnay sous Bois, merci!). Les classes naviguent plutôt autour des 30 élèves où officie un seul adulte et l'"enfant au centre du système" se farcit des journées de folie, parce que l'école sert de garderie gratuite aux parents qui travaillent.
Journée d'un petit Finlandais de 6 ans
Un petit Finlandais de 6 ans va en classe de 9h à 13h, du lundi au vendredi. Il y a environ 20 élèves par classe et il est encore en préélémentaire.
20 HEURES DE CLASSE PAR SEMAINE, dans la joie et la bonne humeur.
Journée d'un petit Français de 6 ans
Un petit Français de 6 ans va en classe lundi, mardi, jeudi et vendredi de 8h30 à 11h30 et de 13h à 16h.
24H DE CLASSE AU MINIMUM
La plupart du temps, on y ajoute la cantine et l'étude de 16h30 à 17h30. Parfois encore la garderie du soir au delà de 17h30. Dans le pire cas de figure, certains viennent dès 7h30 à la garderie du matin. Faites le calcul. JUSQU'À 35H!!
C'est beaucoup trop, mais ça, ça ne changera pas.
Alors on a dégotté d'autres trouvailles pour faire croire aux bonnes gens que leurs gosses, on s'y intéressait. Pour faire finlandais, quoi.
En France, Chirac a décidé du jour au lendemain que désormais, on accueillerait aussi les gosses handicapés dans les classes. Halte à la discrimination!
Evidemment, le grand public ne pouvait qu'approuver.
Seulement, ce que Monsieur Chirac a oublié de dire, c'est que personne n'était formé pour cet accueil. Les locaux n'étaient pas aménagés et "handicapé" englobait aussi bien les enfants en fauteuil que les grands caractériels ingérables.
Beaucoup de classes sont devenues de vrais enfers.
Et ce que Monsieur Chirac a fourré sous le tapis, c'est que cette bonne action permettait de faire de substantielles économies, puisque parallèlement, on a fermé en masse les classes spécialisées où allaient auparavant les enfants handicapés DANS DE BONNES CONDITIONS AVEC DES PROFS FORMÉS.
Il paraît même que le budget de l'éducation nationale finlandaise est moins élevé qu'en France.
Ça fait baver, non?
En France, en revanche, l'école est coercitive avec sa pédagogie frontale (le prof cause devant ses élèves), oppressive avec ses notes, et sclérosante avec son train train hérité en droite ligne de le IIIème République. Comme on l'a agrémenté de fantaisies soixante-huitardes, ça donne un mélange parfois surprenant, il est vrai.
Bon.
Ça, c'est ce qu'on nous dit.
En fait, c'est un peu différent.
Les profs français qui ont enseigné en Finlande sont moins enthousiastes.
Ils pointent tous du doigt la passivité des élèves finlandais et leur difficulté à exprimer leur pensée et à débattre en tenant compte de la pensée des autres. Comme ils ne sont pas obligés d'écrire, ils n'écrivent pas et du coup, ils sont plutôt mauvais.
Dans le fond, les élèves français ne sont pas si nuls que ça. D'accord, ils le sont de plus en plus et en ce moment, on plonge direct au fond du trou. Mais c'est pas pour les raisons qu'on pense. Si on continue à faire finlandais, on va y aller tout droit, ça c'est sûr.
D'ailleurs, le salaire des profs finlandais est français est en gros le même, autour de 2000 euros.
Sauf que le prof finlandais se fait payer les extras là où son collègue français usinera gratuitement: jusqu'à 48% en plus de son salaire fixe!
Braves profs français, si écnomiques....on se demande bien alors, où va l'argent.
Il ressort de tout ça que cette histoire de modèle finlandais, brandi en exemple à tout bout de champ est une pitoyable escroquerie.
On nous le secoue sous le nez pour nous faire croire que chez nous, rien ne va.
Tout ne va pas, c'est certain.
Mais depuis qu'on singe la Finlande, ça va encore moins.
Normal.
C'est un faux prétexte.
On nous fait croire au Père Noël pour faire dans notre dos des économies désastreuses.
Et il vient d'où le Père Noël?
Nos gouvernants eux-mêmes s'acharnent à en persuader le bon peuple, par toutes sortes de moyens très finauds.
Bien sûr, ils ne vont pas livrer le fond de leur pensée de manière aussi crue!
Pas fous.
Les enseignants votent. Faut pas prendre de risque.
Alors, officiellement les encourage. On les tartine d'encouragement béats. On leur décerne des médailles imaginaires avec du beau rouge et du beau doré.
Et par en dessous, on les dégomme.
Par exemple, en ne remplaçant plus qu'un départ à la retraite sur deux.
Message subliminal: Profs = bandes de parasites en surnombre --> éradication.
Autre exemple et ce à quoi je voulais en venir en zigzagant un peu:
Le modèle finlandais.
Maître absolu de l'excellence.
Clé de la réussite scolaire.
Merveille des merveilles de la pédagogie moderne.
Message caché: notre modèle à nous est bon à foutre au clou--> Ils m'amusent avec ça.
Faites comme les Finlandais, qu'ils nous disent!
LE MASTER MAGIQUE
Farcissez-vous un master, comme eux. Le master est la garantie d'une formation solide. Ça vous classe son prof.Ce qu'ils oublient de dire, c'est que le prof finlandais doit d'abord faire 3 ans de stage comme assistant dans une école ou un collège, être admis à l'université pour préparer son diplôme d'enseignant (en effet, un master) et là, ça ne rigole pas, parce que seuls les très bons sont pris: 80 dossiers retenus sur 1200 proposés! Et ensuite, on leur propose une vraie formation.
En France, on entrer à la fac comme dans un moulin, surtout dans certaines filières "porte-ouvertes", comme "psycho". Sélection zéro. Les enseignants du primaire ont de la veine: ils peuvent soutenir le master de leur choix. Finlandais par exemple. Ensuite, ils sont jugés bons pour le service et SANS PLUS AUCUNE FORMATION, on les lâche dans les classes, de la maternelle (mouflets de 3 ans) aux SEGPA(ados jusqu'à 16 ans en très grande difficulté scolaire).
Banzaï!
Accessoirement, ça permet de faire quelques économies. L'étudiant se paye lui-même ses années de fac et il entre plus tard dans la carrière: avec un peu de chance, il ne pourra pas accumuler le nombre d'années suffisant pour obtenir une retraite complète. Je sais, j'ai TRÈS mauvais esprit.
L'ENFANT AU CENTRE DU SYSTÈME
En Finlande, on bichonne les mômes. Ils choisissent leurs activités, tutoient les profs, ne sont pas obligés de travailler, le redoublement est interdit par la loi. No stress man. L'épanouissement et la confiance sont les mamelles du système.En France, faut faire tout pareil.
Comme c'est touchant...
Ce qu'ils oublient de dire, nos politiques, c'est que le prof finlandais dispose d'un matos flambant neuf, de locaux rutilants et que dans les classes de 25 grand maximum, une aide éducatrice est là pour aider. De plus, il dispose d'une liberté pédagogique qui fait rêver, vu que le corps des inspecteurs n'existe pas.
Ici, le mobilier scolaire ressemble aux arrières salles du département d'entomologie du Jardin des Plantes. Il y a deux ans, les eaux usées des appartements de fonction de l'étage suintaient dans les classes du bas et la mairie a mis un an à intervenir (Aulnay sous Bois, merci!). Les classes naviguent plutôt autour des 30 élèves où officie un seul adulte et l'"enfant au centre du système" se farcit des journées de folie, parce que l'école sert de garderie gratuite aux parents qui travaillent.
Journée d'un petit Finlandais de 6 ans
Un petit Finlandais de 6 ans va en classe de 9h à 13h, du lundi au vendredi. Il y a environ 20 élèves par classe et il est encore en préélémentaire.
20 HEURES DE CLASSE PAR SEMAINE, dans la joie et la bonne humeur.
Journée d'un petit Français de 6 ans
Un petit Français de 6 ans va en classe lundi, mardi, jeudi et vendredi de 8h30 à 11h30 et de 13h à 16h.
24H DE CLASSE AU MINIMUM
La plupart du temps, on y ajoute la cantine et l'étude de 16h30 à 17h30. Parfois encore la garderie du soir au delà de 17h30. Dans le pire cas de figure, certains viennent dès 7h30 à la garderie du matin. Faites le calcul. JUSQU'À 35H!!
C'est beaucoup trop, mais ça, ça ne changera pas.
Alors on a dégotté d'autres trouvailles pour faire croire aux bonnes gens que leurs gosses, on s'y intéressait. Pour faire finlandais, quoi.
L'ACCUEIL DES HANDICAPÉS
En Finlande, les profs sont formés pour ça et les locaux adapté. Bien. On s'entraide, on intègre les minorités, c'est consensuel. Parfait. Non sérieux: je ne me moque pas. je trouve ça BIEN.En France, Chirac a décidé du jour au lendemain que désormais, on accueillerait aussi les gosses handicapés dans les classes. Halte à la discrimination!
Evidemment, le grand public ne pouvait qu'approuver.
Seulement, ce que Monsieur Chirac a oublié de dire, c'est que personne n'était formé pour cet accueil. Les locaux n'étaient pas aménagés et "handicapé" englobait aussi bien les enfants en fauteuil que les grands caractériels ingérables.
Beaucoup de classes sont devenues de vrais enfers.
Et ce que Monsieur Chirac a fourré sous le tapis, c'est que cette bonne action permettait de faire de substantielles économies, puisque parallèlement, on a fermé en masse les classes spécialisées où allaient auparavant les enfants handicapés DANS DE BONNES CONDITIONS AVEC DES PROFS FORMÉS.
LE MIRACLE PÉDAGOGIQUE FINLANDAIS
En Finlande, les élèves accèdent à un excellent niveau d'étude, ils sont billingues anglais à 12 ans et en plus, ils sont heu-reux à l'école. Passons pudiquement sur les massacres qui ont lieu de temps en temps dans les écoles, chhhht!Il paraît même que le budget de l'éducation nationale finlandaise est moins élevé qu'en France.
Ça fait baver, non?
En France, en revanche, l'école est coercitive avec sa pédagogie frontale (le prof cause devant ses élèves), oppressive avec ses notes, et sclérosante avec son train train hérité en droite ligne de le IIIème République. Comme on l'a agrémenté de fantaisies soixante-huitardes, ça donne un mélange parfois surprenant, il est vrai.
Bon.
Ça, c'est ce qu'on nous dit.
En fait, c'est un peu différent.
Les profs français qui ont enseigné en Finlande sont moins enthousiastes.
Ils pointent tous du doigt la passivité des élèves finlandais et leur difficulté à exprimer leur pensée et à débattre en tenant compte de la pensée des autres. Comme ils ne sont pas obligés d'écrire, ils n'écrivent pas et du coup, ils sont plutôt mauvais.
Dans le fond, les élèves français ne sont pas si nuls que ça. D'accord, ils le sont de plus en plus et en ce moment, on plonge direct au fond du trou. Mais c'est pas pour les raisons qu'on pense. Si on continue à faire finlandais, on va y aller tout droit, ça c'est sûr.
Et les sous?
Simple: toute la hiérarchie pléthorique qui nous fait passer la voix de son maître n'existe pas. Les inspecteurs et autres recteurs coûtent cher à la France, surtout depuis qu'on leur accorde des primes de tête. Car depuis 2010, en France, les recteurs méritants, ceux qui auront supprimé le plus de postes, sont récompensés: jusqu'à 22.000 euros de prime.
Impensable en Finlande!
Sauf que le prof finlandais se fait payer les extras là où son collègue français usinera gratuitement: jusqu'à 48% en plus de son salaire fixe!
Braves profs français, si écnomiques....on se demande bien alors, où va l'argent.
Il ressort de tout ça que cette histoire de modèle finlandais, brandi en exemple à tout bout de champ est une pitoyable escroquerie.
On nous le secoue sous le nez pour nous faire croire que chez nous, rien ne va.
Tout ne va pas, c'est certain.
Mais depuis qu'on singe la Finlande, ça va encore moins.
Normal.
C'est un faux prétexte.
On nous fait croire au Père Noël pour faire dans notre dos des économies désastreuses.
Et il vient d'où le Père Noël?
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Ecole
vendredi 11 novembre 2011
Magie du nombre onze
Autant annoncer la couleur tout de suite: je suis hermétique aux mèches blondes, au foot et aux bagnoles coûteuses. J'ai bien fait de ne pas entamer une carrière à la Zaïa, je me serais plantée.
Je suis aussi très mauvaise en maths. Compte tenu de mon boulot (maîtresse d'école), il a bien fallu que je m'y mette. Ne rigolez pas, j'ai été obligée de bosser pour préparer le concours. Tout à reprendre à zéro; une vraie zombie.
J'avais 0,5/20 de moyenne en seconde. Un cas désespéré. Ravages des maths modernes. La théorie des ensembles en CM1, c'était pas mon truc. Après la sixième, un brouillard épais s'est abattu sur ma tête et j'ai arrêté de m'occuper des nombres.
Quand on additionne son âge et les deux derniers chiffres de sa date de naissance, ça fait toujours 111.
Un exemple: ma filloune de 16 ans née en 1995.
Ça nous donne 16 + 95= 111 =........ Pourquoi?
Je suis aussi très mauvaise en maths. Compte tenu de mon boulot (maîtresse d'école), il a bien fallu que je m'y mette. Ne rigolez pas, j'ai été obligée de bosser pour préparer le concours. Tout à reprendre à zéro; une vraie zombie.
......On ça va les matheux! C'est facile, hein!.....................
...........Bon, les matheux, ça suffit!............
Quelques années plus tard, plus ou moins remise de mes traumatismes passés, la magie des nombres commence à me plaire. Malheureusement, je n'ai presque jamais les réponses aux questions que je me pose. L'angoisse passe, le brouillard demeure.
Aujourd'hui, par exemple, nous sommes le 11 novembre 2011. 11/11/11. C'est joli, cette convergence.
Mais ce n'est pas tout et là, on plonge en plein mystère. Je compte bien sur la compétence des matheux pour m'expliquer.
Attention les gars: je compte sur vous! Faudrait voir à pas se défiler!
Un exemple: ma filloune de 16 ans née en 1995.
Ça nous donne 16 + 95= 111 =........ Pourquoi?
Allez les matheux, à vous de jouer!
Et un peu plus clairement que le professeur Astier, je vous prie. C'est un physicien, il est vrai.
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Maths
mardi 8 novembre 2011
Epousez un sénateur!
Il est vieux? Croûlant même?
Il bave?
Il ronfle?
Mesdames, ne faites plus les difficile. Les temps sont durs et l'air n'est plus à la rêverie romantique.
Un sénateur gagne 11 000 euros par mois et touche une retraite de 1800 euros pour 6 ans de cotisations, même s'il ne met JAMAIS les pieds au Sénat. Vous pouvez disposer de son corps 24h sur 24, grands coquines!
A vous les voyages!
Un sénateur ne paye ni la RATP (là d'accord, on ne va pas très loin), ni la SNCF (c'est déjà mieux), ni Air France (Aaaaah!).
Et puis surtout, ce qu'il y a de bien, c'est que le taux de reversion est de 66%*. Voilà pourquoi s'il bave, ronfle, éructe, c'est encore mieux. Nourrissez-le de mets riches et de liqueurs lourdes et le tour est joué. Si vous manoeuvrez bien, votre amoureux rendra son âme à Dieu dans l'exercice de ses fonctions et là, vous touchez le pactole: sa retraite et son traitement de sénateur. Comme par ailleurs, chéri était payé ailleurs, voyez le tableau. Hein? Ça mérite reflexion!
Et les impôts dans tout ça?
Ne vous inquiétez pas. Le fisc est magnanime avec les sénateurs: seule la moitié de leur misérable traitement est fiscalisable. De toute façon, la cour des comptes ne met jamais son nez dans les affaires des sénateur, au nom de la séparation entre exécutif et législatif. D'ailleurs, ils ont leurs propres trésoriers. Inutile d'en rajouter. Vous savez ce que c'est, ça fait des frais inutiles...
A défaut, si le sénateur résiste à votre charme, vous pouvez toujours vous rabattre sur le personnel au service des sénateurs: 32h de boulot par semaine, prime de nuit systématique même pour les jardiniers, 2300 euros au minimum (20 000 au maximum), presque 4 mois de vacances...c'est bien aussi.
Là en plus, c'est peut-être possible de dégotter un beau gosse.
A vous de voir.
* 54% dans le privé, après 42 ans de cotisation.
Il bave?
Il ronfle?
Mesdames, ne faites plus les difficile. Les temps sont durs et l'air n'est plus à la rêverie romantique.
Un sénateur gagne 11 000 euros par mois et touche une retraite de 1800 euros pour 6 ans de cotisations, même s'il ne met JAMAIS les pieds au Sénat. Vous pouvez disposer de son corps 24h sur 24, grands coquines!
A vous les voyages!
Un sénateur ne paye ni la RATP (là d'accord, on ne va pas très loin), ni la SNCF (c'est déjà mieux), ni Air France (Aaaaah!).
Et puis surtout, ce qu'il y a de bien, c'est que le taux de reversion est de 66%*. Voilà pourquoi s'il bave, ronfle, éructe, c'est encore mieux. Nourrissez-le de mets riches et de liqueurs lourdes et le tour est joué. Si vous manoeuvrez bien, votre amoureux rendra son âme à Dieu dans l'exercice de ses fonctions et là, vous touchez le pactole: sa retraite et son traitement de sénateur. Comme par ailleurs, chéri était payé ailleurs, voyez le tableau. Hein? Ça mérite reflexion!
Et les impôts dans tout ça?
Ne vous inquiétez pas. Le fisc est magnanime avec les sénateurs: seule la moitié de leur misérable traitement est fiscalisable. De toute façon, la cour des comptes ne met jamais son nez dans les affaires des sénateur, au nom de la séparation entre exécutif et législatif. D'ailleurs, ils ont leurs propres trésoriers. Inutile d'en rajouter. Vous savez ce que c'est, ça fait des frais inutiles...
A défaut, si le sénateur résiste à votre charme, vous pouvez toujours vous rabattre sur le personnel au service des sénateurs: 32h de boulot par semaine, prime de nuit systématique même pour les jardiniers, 2300 euros au minimum (20 000 au maximum), presque 4 mois de vacances...c'est bien aussi.
Là en plus, c'est peut-être possible de dégotter un beau gosse.
A vous de voir.
* 54% dans le privé, après 42 ans de cotisation.
lundi 7 novembre 2011
Iouri Norstein
Je n'en finis pas de découvrir l'oeuvre De IOURI NORSTEIN.
Et pourtant, ce grand monsieur nous offre 2h de dessins animés en toute une vie. Mais quels dessins animés.... Aucun ne ressemble à l'autre.
Autant de moments de grâce...
La scène du tango, extraite du "conte des contes". L'annonce de la guerre.
J'y retrouve l'univers de Chagall.
La bataille de Kerjenets, crée à partir d'icônes et fresques des XIV- XVIèmes siècles.
Et pourtant, ce grand monsieur nous offre 2h de dessins animés en toute une vie. Mais quels dessins animés.... Aucun ne ressemble à l'autre.
Autant de moments de grâce...
Le hérisson dans le brouillard. Une initiation.
J'y retrouve l'univers de Chagall.
La bataille de Kerjenets, crée à partir d'icônes et fresques des XIV- XVIèmes siècles.
samedi 5 novembre 2011
Mon jardin d'automne
Dans un billet récent, je dénonçais la politique de notre maire, Alain Calmat divers gauche, qui consiste à bétonner le moindre recoin feuillu et constructible.
Ici, la végétation n'est fréquentable que sous forme de parc ou de parcelle taillée à bloc par les jardiniers municipaux.
A croire que le végétal sauvage pue.
Heureusement qu'il reste les jardins.
Le jardin est à notre bonne ville ce que le blog est à la liberté d'expression!
C'est beau ça..je suis inspirée ce matin.
Sûrement parce que je viens de passer un moment dans mon jardin, qui n'est pas du tout conforme au modèle municipal.
On va se promener?
Ici, la végétation n'est fréquentable que sous forme de parc ou de parcelle taillée à bloc par les jardiniers municipaux.
A croire que le végétal sauvage pue.
Heureusement qu'il reste les jardins.
Le jardin est à notre bonne ville ce que le blog est à la liberté d'expression!
C'est beau ça..je suis inspirée ce matin.
Sûrement parce que je viens de passer un moment dans mon jardin, qui n'est pas du tout conforme au modèle municipal.
On va se promener?
Mon cerisier indiscipliné. Il a juré d'envahir ma maison et là, il déverse ses feuilles dans le bassin. |
Mon chat tout aussi fou fou, dans un autre genre. Il joue à attraper les feuilles du cerisier. |
Le chèvrefeuille part à la conquête de la terrasse. Je le laisse faire. |
Mon mûrier rougit comme une rosière. Les mûres sont mangées depuis longtemps. |
Le faux fraisiers a décidé de traverser l'escalier. Il croit que je ne le vois pas. Il se trompe. |
Quand je pense que Monsieur le maire fait ramasser les feuilles à grandes soufflées d'engins tonitruants... Barbare! |
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Chat,
Plantes et jardins
vendredi 4 novembre 2011
Tout le monde il pue
Allez comprendre pourquoi, ma pensée baguenaude vers les barbus babus.
Vous savez, ces personnages à la Mangeclou du feuilleton Signé Furax.
le Grand Babu, Léon Klakmuf, le frère babu Maklouf. Tous plus loufoques et fanatiques religieux les uns que les autres,
Partis (déjà) à la conquête du monde en chantant à pleine gorge barbue l'hymne des babus, que j'ai l'honneur de vous présenter ici:
Paroles
Chaviro Rotantacha Chamipataro Rogriapatacha
Des figues, des bananes, des noix.
Des noix, des bananes, des figues.Des figues, des bananes, des noix.
Des noix, des bananes, des figues.
Tout le monde y pue,
Il sent la charogne.
Y a que le Grand Babu
Qui sent l'eau de CologneTout le monde y pue,
Il fait mal au coeur.Y a que le Grand Babu
Qu'a la bonne odeur.Chaviro chami
Rotantacha Tantacha
Chamipataro
Rogriapatacha.Chaviro chami
Rotantacha Tantacha
Chamipataro
Rogriapatacha.
Vous savez, ces personnages à la Mangeclou du feuilleton Signé Furax.
le Grand Babu, Léon Klakmuf, le frère babu Maklouf. Tous plus loufoques et fanatiques religieux les uns que les autres,
ils adorent le Goudgouz, ou boudin sacré.
Partis (déjà) à la conquête du monde en chantant à pleine gorge barbue l'hymne des babus, que j'ai l'honneur de vous présenter ici:
Paroles
Chaviro Rotantacha Chamipataro Rogriapatacha
Des figues, des bananes, des noix.
Des noix, des bananes, des figues.Des figues, des bananes, des noix.
Des noix, des bananes, des figues.
Tout le monde y pue,
Il sent la charogne.
Y a que le Grand Babu
Qui sent l'eau de CologneTout le monde y pue,
Il fait mal au coeur.Y a que le Grand Babu
Qu'a la bonne odeur.Chaviro chami
Rotantacha Tantacha
Chamipataro
Rogriapatacha.Chaviro chami
Rotantacha Tantacha
Chamipataro
Rogriapatacha.
Ça date de quand déjà, Signé Furax?
1951
...
Francis Blanche et Pierre Dac, les papas des babus.
jeudi 3 novembre 2011
Souvenons-nous de l'allemand. Erinnerung an Deutschesprache
De nos jours, l'anglais est incontournable.
Qui n'a pas entendu mainte fois cette phrase, assenée doctement sur tous les tons?
.............................................................................................................
C'est bien ce que je pensais.
Incontournable pourquoi?
Parce qu'on nous l'impose comme deuxième langue partout et le pire, c'est qu'il n'est même pas utile de le parler bien. Au moins, au temps béni où le français régnait sur les cours d'Europe et d'ailleurs, on ne le massacrait pas.
C'est vrai que c'est pratique, l'anglais et en plus, c'est très facile de le parler mal. Mais cette lubie est en train de faire disparaître la pratique des autres langues et la curiosité pour les cultures non anglo- saxonnes.
Sous prétexte que tout le monde bredouille plus ou moins l'anglais, on devient paresseux et les autres langues passent à l'as. Et par la même occasion, d'autres manières de penser, d'autres mécanismes linguistiques et toute la gymnastique passionnante qui l'accompagne.
Cette élagage commence à l'école où, dès le CE1-CE2, l'enrôlement commence. Le maître n'en parle pas un mot? Qu'à cela ne tienne, dans le cadre de la polyvalence des enseignements, il doit savoir enseigner une langue quand même (qu'il se démerde et après moi le déluge). L'anglais de préférence.
Et puis l'industrie du cinéma nous martèle du film anglophone en masse. Il n'est pas toujours mauvais, mais petit à petit, forcément, on s'oriente.
Pareil pour la chanson. Même excellente.
Donc moi, je soutiens l'allemand à fond.
A la fois par réaction et dans ce cas, je soutiens aussi le grec, le hongrois, le tamachek et le serbo-croate..mais pas seulement.
L'allemand est une langue pleine de ressources et en plus, elle est ENCORE accessible dans un âge relativement tendre. Plus pour longtemps.
En principe, tout un programme d'amitié franco-allemande, de soutien à la langue allemande, de promotion de la culture allemande devrait tapisser d'un lit de roses tout parcours scolaire germanophone.
Il n'en est rien.
En sous-main, un sabotage pur et simple est en train d'imposer l'anglais partout et IL FAUT SE BATTRE pour apprendre l'allemand.
Allez, je vous raconte deux petites histoires bien tordues. On se détend.
Fut un temps, une dame allemande venait enseigner l'allemand dans ma classe. Elle était compétente et sympa. Elle s'occupait de CM1. En cours d'année, le collège du secteur annonce qu'il ferme la sixième allemand LV1. En toute logique et dans le cadre de la continuité des enseignements, les enfants qui apprenaient l'allemand en CM1 ont continué toute l'année...et encore en CM2. Ils étaient ultra-motivés, sachant qu'ils allaient devoir se mettre à l'anglais en catastrophe en sixième et oublier l'allemand. Et que dire de la pauvre dame?
L'autre histoire: ma fille s'est vue imposer l'anglais en sixième, avec la promesse de faire de l'allemand en quatrième. Elle entrait en classe musicale et on nous a dit crûment que c'était à prendre ou à laisser: l'allemand ou la classe musicale. Vu comme ça, on n'a pas trop discuté. Ça commençait mal.
Arrivée en fin de cinquième, voilà-t-y pas qu'on nous impose l'espagnol. Ben voyons! Il a fallu batailler très méchamment (mais alors, très!) pour arracher le droit à l'allemand. Et quand je dis arracher, c'était avec des lambeaux de couenne avec. Vicelards et ignards......
Pourtant l'allemand est une langue passionnante.
D'abord, c'est la seule langue à flexion parlée, enseignée avant 15 ans. Le latin, c'est bien gentil, mais ça reste livresque.
Ceux qui ont appris l'allemand jeunes n'ont ensuite aucun mal à se mettre aux langues slaves, au grec et autres langues de métèques ombrageux.
Savoir l'allemand ouvre l'esprit à l'Europe des expressionnistes, du Sturm und Drang, du Bauhaus, d'écrivains, peintres, de musiciens géniaux.... Kafka, Stefan Zweig, Goethe,
Klimt,
Mozart
..s'exprimaient en allemand.
Et puis c'est une langue en kit follement intelligente: grâce à la maîtrise de suffixes et des préfixes, on fabrique ses mots, on nuance à l'infini, on enroule et déroule les concepts au gré de sa propre fantaisie. Impossible de faire ça avec l'anglais. Impossible d'aller aussi loin dans la précision des pensées. Pas étonnant que l'allemand soit la langue de la psychanalyse et de la philosophie.
Et là, je dégaine encore une pétition, que je signe la première. Dommage qu'ils nous baratinent avec leurs histoires de partenaire économique et d'avenir de l'UE. C'est mal venu et ce n'est pas ça le plus important, à mon avis.
Passons outre et portons notre regard au-delà.
Qui n'a pas entendu mainte fois cette phrase, assenée doctement sur tous les tons?
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C'est bien ce que je pensais.
Incontournable pourquoi?
Parce qu'on nous l'impose comme deuxième langue partout et le pire, c'est qu'il n'est même pas utile de le parler bien. Au moins, au temps béni où le français régnait sur les cours d'Europe et d'ailleurs, on ne le massacrait pas.
C'est vrai que c'est pratique, l'anglais et en plus, c'est très facile de le parler mal. Mais cette lubie est en train de faire disparaître la pratique des autres langues et la curiosité pour les cultures non anglo- saxonnes.
Sous prétexte que tout le monde bredouille plus ou moins l'anglais, on devient paresseux et les autres langues passent à l'as. Et par la même occasion, d'autres manières de penser, d'autres mécanismes linguistiques et toute la gymnastique passionnante qui l'accompagne.
Cette élagage commence à l'école où, dès le CE1-CE2, l'enrôlement commence. Le maître n'en parle pas un mot? Qu'à cela ne tienne, dans le cadre de la polyvalence des enseignements, il doit savoir enseigner une langue quand même (qu'il se démerde et après moi le déluge). L'anglais de préférence.
Et puis l'industrie du cinéma nous martèle du film anglophone en masse. Il n'est pas toujours mauvais, mais petit à petit, forcément, on s'oriente.
Pareil pour la chanson. Même excellente.
Donc moi, je soutiens l'allemand à fond.
A la fois par réaction et dans ce cas, je soutiens aussi le grec, le hongrois, le tamachek et le serbo-croate..mais pas seulement.
L'allemand est une langue pleine de ressources et en plus, elle est ENCORE accessible dans un âge relativement tendre. Plus pour longtemps.
En principe, tout un programme d'amitié franco-allemande, de soutien à la langue allemande, de promotion de la culture allemande devrait tapisser d'un lit de roses tout parcours scolaire germanophone.
Il n'en est rien.
En sous-main, un sabotage pur et simple est en train d'imposer l'anglais partout et IL FAUT SE BATTRE pour apprendre l'allemand.
Allez, je vous raconte deux petites histoires bien tordues. On se détend.
Fut un temps, une dame allemande venait enseigner l'allemand dans ma classe. Elle était compétente et sympa. Elle s'occupait de CM1. En cours d'année, le collège du secteur annonce qu'il ferme la sixième allemand LV1. En toute logique et dans le cadre de la continuité des enseignements, les enfants qui apprenaient l'allemand en CM1 ont continué toute l'année...et encore en CM2. Ils étaient ultra-motivés, sachant qu'ils allaient devoir se mettre à l'anglais en catastrophe en sixième et oublier l'allemand. Et que dire de la pauvre dame?
L'autre histoire: ma fille s'est vue imposer l'anglais en sixième, avec la promesse de faire de l'allemand en quatrième. Elle entrait en classe musicale et on nous a dit crûment que c'était à prendre ou à laisser: l'allemand ou la classe musicale. Vu comme ça, on n'a pas trop discuté. Ça commençait mal.
Arrivée en fin de cinquième, voilà-t-y pas qu'on nous impose l'espagnol. Ben voyons! Il a fallu batailler très méchamment (mais alors, très!) pour arracher le droit à l'allemand. Et quand je dis arracher, c'était avec des lambeaux de couenne avec. Vicelards et ignards......
Pourtant l'allemand est une langue passionnante.
D'abord, c'est la seule langue à flexion parlée, enseignée avant 15 ans. Le latin, c'est bien gentil, mais ça reste livresque.
Ceux qui ont appris l'allemand jeunes n'ont ensuite aucun mal à se mettre aux langues slaves, au grec et autres langues de métèques ombrageux.
Savoir l'allemand ouvre l'esprit à l'Europe des expressionnistes, du Sturm und Drang, du Bauhaus, d'écrivains, peintres, de musiciens géniaux.... Kafka, Stefan Zweig, Goethe,
Klimt,
Mozart
..s'exprimaient en allemand.
Et puis c'est une langue en kit follement intelligente: grâce à la maîtrise de suffixes et des préfixes, on fabrique ses mots, on nuance à l'infini, on enroule et déroule les concepts au gré de sa propre fantaisie. Impossible de faire ça avec l'anglais. Impossible d'aller aussi loin dans la précision des pensées. Pas étonnant que l'allemand soit la langue de la psychanalyse et de la philosophie.
IL FAUT DÉFENDRE L'ALLEMAND!
Et là, je dégaine encore une pétition, que je signe la première. Dommage qu'ils nous baratinent avec leurs histoires de partenaire économique et d'avenir de l'UE. C'est mal venu et ce n'est pas ça le plus important, à mon avis.
Passons outre et portons notre regard au-delà.
http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2011N6841
Erlkönig
Johann Wolfgang Goethe Wer reitet so spät durch Nacht und Wind ? Es ist der Vater mit seinem Kind; Er hat den Knaben wohl in dem Arm, Er faßt ihn sicher, er hält ihn warm. Mein Sohn, was birgst du so bang dein Gesicht ? - Siehst Vater, du den Erlkönig nicht ? Den Erlenkönig mit Kron und Schweif ? - Mein Sohn, es ist ein Nebelstreif. - »Du liebes Kind, komm, geh mit mir! Gar schöne Spiele spiel ich mit dir; Manch bunte Blumen sind an dem Strand, Meine Mutter hat manch gülden Gewand.« Mein Vater, mein Vater, und hörest du nicht, Was Erlenkönig mir leise verspricht? - Sei ruhig, bleibe ruhig, mein Kind; In dürren Blättern säuselt der Wind. - »Willst, feiner Knabe, du mit mir gehn? Meine Töchter sollen dich warten schon; Meine Töchter führen den nächtlichen Reihn Und wiegen und tanzen und singen dich ein.« Mein Vater, mein Vater, und siehst du nicht dort Erlkönigs Töchter am düstern Ort? - Mein Sohn, mein Sohn, ich seh es genau: Es scheinen die alten Weiden so grau. - »Ich liebe dich, mich reizt deine schöne Gestalt; Und bist du nicht willig, so brauch ich Gewalt.« Mein Vater, mein Vater, jetzt faßt er mich an! Erlkönig hat mir ein Leids getan! - Dem Vater grauset's, er reitet geschwind, Er hält in den Armen das ächzende Kind, Erreicht den Hof mit Mühe und Not; In seinen Armen das Kind war tot. |
Le Roi des Aulnes
Johann Wolfgang Goethe Qui chevauche si tard dans la nuit dans le vent ? C'est le père avec son enfant, Il serre le garçon dans ses bras, Il le tient fermement, il le garde au chaud Mon fils, pourquoi caches-tu ton visage d'effroi ? Père, ne vois-tu pas le Roi des Aulnes ? Le roi des Aulnes avec couronne et traîne ? Mon fils, c'est une traînée de brouillard. Toi cher enfant, viens, pars avec moi ! Je jouerai à de bien jolis jeux avec toi, Il y a tant de fleurs multicolores sur le rivage Et ma mère possède tant d'habits d'or Mon père, mon père, n'entends-tu pas Ce que le Roi des Aulnes me promet doucement ? Calme-toi, reste calme, mon enfant, Le vent murmure dans les feuilles mortes Veux-tu, gentil garçon, venir avec moi ? Mes filles doivent d'attendre déjà Mes filles mènent la ronde nocturne, Elles te bercent, dansent et chantent Mon père, mon père, ne vois-tu pas là-bas Les filles du Roi des Aulnes cachées dans l'ombre ? Mon fils, mon fils, je le vois bien, Les saules de la forêt semblent si gris. Je t'aime, ton joli visage me touche, Et si tu n'es pas obéissant, alors j'utiliserai la force ! Mon père, mon père, maintenant il me saisit Le Roi des Aulnes me fait mal. Le père frissonne d'horreur, il chevauche promptement, Il tient dans ses bras l'enfant gémissant Il parvient au village à grand effort Dans ses bras l'enfant était mort. |
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