jeudi 30 janvier 2014

La théorie du genre va-t-elle oui ou non être enseignée aux enfants des écoles?

Le sujet enflamme.

Les familles commencent à paniquer: suivant le panache blanc de Farida Belghouljusqu'à 50% des enfants absents dans certaines écoles de Seine et Marne le 27 janvier dernier!

Là-dessus, Vincent Peillon panique aussi et rassure les parents suivistes en les convoquant séance tenante chez les chefs d'établissements, les conseillers pédagogiques et les inspecteurs.

Ce soir, on ne parlait que de ça à la radio, dans les journaux, partout. Une vraie cacophonie!

Bon, alors qu'est-ce qui se passe au juste?

Le monde de l'éducation nationale est régi par des textes édités dans le BO (le bulletin officiel).
Une chose est sûre, le BO concerné n'évoque pas la queue de la théorie du genre. Il se fend de tout un baratin sur l'égalité filles-garçons, les bienfaits de la mixité..blabla. Rien de nouveau sous le soleil: on nous le sert à chaque changement de programme. Je joins le dernier en date pour les sensibilités vétilleuses, en manque de dépiautage --> C'est ici!

Donc, Vincent Peillon a raison:
Farida Belghoul débloque et les parents qui suivent ses errements aussi. D'ailleurs, ça ne m'étonne pas: ce sont des familles peu éduquées, faciles à embobiner et pas trop futfutes. Ce n'est pas moi qui le dit: je l'ai entendu sur France Inter. Pas du tout condescendant. Bref.

Oui, mais attention!
Là où Monsieur Peillon a tort, c'est qu'au lieu de réfléchir aux causes de cette mobilisation, il la boute hors de son champ de vision en incriminant l'extrême droite. C'est bien commode.
Et puis il conclut:
"Je demande aux chefs d'établissement, aux directeurs d'école, aux conseillers pédagogiques, aux inspecteurs de l'Education nationale de convoquer les parents qui ne mettent pas leurs enfants à l'école pour leur expliquer la réalité des choses et leur rappeler que dans notre pays, il y a une obligation scolaire à l'égard des enfants".
Quel besoin avait-il de préciser cela? Sous-entend-il que les parents concernés ne seraient pas au fait des lois françaises?
C'est maladroit.

Monsieur Peillon devrait pourtant prendre le temps de réfléchir, car s'il est vrai que la théorie du genre n'est pas envisagée dans l'enseignement des écoles, elle est abordée en classe de première depuis 2011, en Sciences de la Vie et de la Terre. 

D'autre part, l'actuel gouvernement s'est arc-bouté, malgré une opposition massive, sur le passage en force du mariage homosexuel. Aucun dialogue, aucun débat, rien. Tant pis pour ceux que cette loi heurtait.

Là-dessus, Madame Belkacem s'en est allée faire l'apologie dudit mariage dans un collège du Loiret, en compagnie du GAGL45 (Groupe Action Gay et Lesbien Orléans Loiret), le LGBT local.
Maladroit encore.

Vu de France, il y a déjà de quoi inquiéter les familles soucieuses de ne pas mélanger l'enseignement public et l'intimité des orientations sexuelles.
Bien sûr, le BO est aussi correct qu'un missionnaire mormon, n'empêche qu'autour, ça grenouille.
Heureusement qu'une nouvelle rassurante est tombée voilà quelques jours: une proposition de loi toute chaude prévoit d'interdire l'enseignement à la maison. Que deviendrait-on sans l'école!
Bien évidemment, nous ne reviendrons pas sur la réforme des rythmes scolaires, imposée par le même Vincent Peillon sur la base d'une chronobiologie réinterprétée à la sauce "homme nouveau".

Maintenant, examinons se qui se passe à l'étranger.
Je découvre tout d'abord qu'il existe un document, diffusé depuis 2011 (encore 2011!), intitulé "Standard pour l'éducation sexuelle en Europe". Les différents pays d'Europe sont donc censés y adhérer, parce qu'il est intolérable que le fait culturel national ou ethnique l'emporte sur l'unité européenne.

Ensuite, la Suisse toute proche, s'appuyant sur l'esprit d'ouverture à la chose sexuelle chère à l'Europe, a fait diffuser dans les écoles maternelles et primaires des kits et des ouvrages assez hot.
Je ne suis pas bégueule, mais je ne crois tout de même pas que ce soit très adapté au public: de 4 à 10 ans. L'inquiétant  n'est pas tant que ce soit diffusé en Suisse - les Suisses font ce qu'ils veulent -, mais qu'en France, on nie cette réalité. Pourquoi?

Voilà ce qui est dénoncé:

Extrait du livre "Lisa und Jan", à l'attention des 4 à 8 ans.


"Das bin Ich" autre livre recommandé pour la même tranche d'âge.


Charmant petit kit à l'attention des enfants des classes maternelles et primaires. En France, on prétend qu'ils sont destinés aux élèves du secondaire. Qui ment?


Pendant ce temps-là, en Allemagne, il est question de flanquer en taule les parents qui s'entêteraient à enseigner refuser l'enseignement de la théorie du genre. Carrément!
--> Ici en allemand.
--> Ici en français, avec quelques petites bricoles en plus.

Alors, Monsieur Peillon, quand vous dites:'"Il y a un certain nombre d'extrémistes qui ont décidé de mentir, de faire peur aux parents. Ce que nous faisons à l'école, c'est enseigner les valeurs de la République et donc du respect entre les femmes et les hommes".

"Tous les manipulateurs, tous les fauteurs de trouble et de haine qui répandent ces rumeurs, je leur demande d'arrêter".
...nous ne demandons qu'à vous croire.
Mais dans ce cas, ne pensez-vous pas qu'il serait beaucoup plus rassurant d'aborder franchement ces sujets d'inquiétudes?
Ils sont justifiés.

Je ne sais pas encore quel sera l'ABCD de l'égalité, mais le B-A BA de la pédagogie, c'est de commencer par le commencement pour expliquer les choses.


vendredi 24 janvier 2014

Et voilà comment le roi Minos a été vaincu.

Ouvrez les yeux. 
Vous allez être surpris.

Les plus récentes de ces images, toutes des peintures murales, datent de 1450 avant Jésus-Christ. Trois mille quatre cent soixante quatre ans au minimum!

Pendant ce temps-là, nous passions doucement de l'âge de pierre à l'âge du cuivre. Non pas que le bon Français du Chalcolithique ait été un primate hirsute, que nenni. Mais tout de même, je trouve ces peintures tellement lumineuses, si abouties, chantant un hymne à la nature si vibrant qu'on croit les entendre résonner. Nous pendant ce temps-là, nous tâchions de survivre de bric et de broc dans un univers de guerres quasi permanentes. Ça donne le vertige.

Les gens qui les ont créé ont pourtant presque tous été aspirés par la mer. Cette civilisation extraordinaire, venue, semble-t-il, des confins de la Perse, a été emportée en quelques secondes par un des tsunamis les plus gigantesques de notre histoire.
Trois vagues, dont une de plus de trente mètres, ont tout noyé. Pas de pitié.
C'était une civilisation maritime, défendue par une flotte puissante. Les gens ne se méfiaient pas de la mer qui les nourrissait.

Quand le volcan qui a accouché de l'île de Santorin a explosé, des éclats de pierre ponce ont été projetés jusqu'à la mer Noire. C'est dire la violence....bien pire que l'éruption du Krakatoa, pourtant considérée comme le top du déchaînement volcanique.

C'est ainsi que les Minoens ont disparu. Ils ont laissé sur l'île de Crète des ruines, une écriture que l'élite des spécialistes commencent tout juste à déchiffrer, des vases incroyables, des sculptures d'un réalisme saisissant et ces dessins merveilleux.




jeudi 16 janvier 2014

Place à Sa Majesté le Chat!

Sa Majesté a été quelque peu gênée aux entournures pour prendre ses aises. C'est ainsi qu'Elle choisit de se vautrer déployer sa gracieuse personne en toute simplicité.
On admirera la spontanéité du geste et l'astucieuse solution choisie par Sa Majesté pour disposer du lieu en toute commodité.



mardi 14 janvier 2014

Où Pierre Vidal-Naquet dénonçait la loi Gayssot et prévoyait ses conséquences: nous y voilà.


Histoire, sa négation et la loi

par Dominique Vidal



L’histoire, sa négation et la loi : si j’ai choisi ce thème, c’est devant le spectacle lamentable donné le 12 octobre 2006 par notre Assemblée nationale lorsque, aux trois quarts vide, elle vota un projet de loi punissant d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende quiconque nierait le génocide arménien. Les instigateurs avaient de toute évidence plus en vue les suffrages des Arméniens de France ou ceux des opposants à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne que la mémoire des martyrs de 1915-1917.
Or, sur ce genre d’errance, Pierre Vidal-Naquet nous a légué quelques idées simples et fortes, que je voudrais évoquer ici brièvement.
Il me faut d’abord souligner que, dans notre époque de grande confusion intellectuelle – je dirais presque mentale –, s’il est une qualité rare et néanmoins plus nécessaire que jamais, c’est la cohérence. Par là, je n’entends évidemment pas le dogmatisme, grâce auquel certains traversent les décennies sans rien voir de ce qui change, se contentant d’appliquer une grille de lecture obsolète, et qui l’était d’ailleurs souvent dès sa création.
Non : je pense, au contraire, à cette capacité de comprendre et, si possible, de transformer la réalité mouvante sans que les préjugés la rendent inintelligible, mais sans non plus perdre de vue quelques points de repères philosophiques, moraux et méthodologiques, sans lesquels elle serait également incompréhensible.
Pierre Vidal-Naquet a consacré une partie de sa vie et de son œuvre à combattre pied à pied ceux qu’il appelait les « assassins de la mémoire » – François Gèze y reviendra et je ne voudrais pas lui couper l’herbe sous le pied. Ce combat, faut-il le préciser, il le mena comme historien, comme citoyen et comme Juif, qui plus est fils d’un père et d’une mère disparus dans le camp d’extermination d’Auschwitz. Cela seul suffit d’ailleurs à justifier la place de cette réflexion dans notre séquence.
Or voilà que, le 13 juillet 1990, s’ajoute à la loi de 1881 sur la liberté de la presse un article 24 bis, dit loi Gayssot, qui punit « ceux qui auront contesté […] l’existence d’un ou plusieurs crimes contre l’humanité ». La plupart des observateurs y voient alors une victoire du combat contre le négationnisme. Pas Pierre Vidal-Naquet : « J’ai toujours été absolument contre cette loi, avec d’ailleurs la grande majorité des historiens, expliquera-t-il. Elle risque de nous ramener aux vérités d’État et de transformer des zéros intellectuels en martyrs. L’expérience soviétique a montré où menaient les vérités d’État. La loi de 1972 contre le racisme suffit amplement [1]. » Au nom de la liberté de la recherche, la Ligue des droits de l’homme, avec sa présidente Madeleine Rebérioux, va dans le même sens. Une personnalité comme Simone Veil avait d’ailleurs déclaré : « Il n’existe pas de loi pour interdire d’affirmer que Jeanne d’Arc n’a pas existé, ou que Verdun n’a pas eu lieu. Si l’on fait une loi, c’est que le débat est ouvert. Ce n’est pas le cas, même si quelques olibrius prétendent le contraire [2]. »
De fait, non seulement la loi Gayssot n’a pas mis fin à la propagande des négateurs du génocide nazi, qui a notamment envahi le cyberespace, mais elle a dissimulé aux défenseurs de la mémoire la nécessité d’une bataille d’idées implacable. Pis : elle a permis aux nostalgiques de l’antisémitisme nazi de se draper dans les plis du drapeau de la liberté – eux qui ne haïssent rien tant que la liberté…
Quinze ans plus tard, sa position claire, bien que minoritaire, a permis à Pierre Vidal-Naquet de mieux contribuer à la défaite de la loi du 23 février 2005, qui prétendait imposer aux manuels scolaires la défense des « aspects positifs de la présence française outre-mer et notamment en Afrique du Nord ». Il l’a fait sans s’empêtrer dans les contradictions de ceux qui dénonçaient la loide 2005 tout en défendant celle de 1990.
Ici se manifeste cette cohérence dont je parlais. Elle a trouvé son expression la plus nette, à mes yeux, dans l’appel « Liberté pour l’histoire », que Pierre Vidal-Naquet signa avec plusieurs de ses confrères. Ce texte mérite d’être relu :
« L’histoire n’est pas une religion. L’historien n’accepte aucun dogme, ne respecte aucun interdit, ne connaît pas de tabous. Il peut être dérangeant.
« L’histoire n’est pas la morale. L’historien n’a pas pour rôle d’exalter ou de condamner, il explique.
« L’histoire n’est pas l’esclave de l’actualité. L’historien ne plaque pas sur le passé des schémas idéologiques contemporains et n’introduit pas dans les événements d’autrefois la sensibilité d’aujourd’hui.
« L’histoire n’est pas la mémoire. L’historien, dans une démarche scientifique, recueille les souvenirs des hommes, les compare entre eux, les confronte aux documents, aux objets, aux traces, et établit les faits. L’histoire tient compte de la mémoire, elle ne s’y réduit pas.
« L’histoire n’est pas un objet juridique. Dans un État libre, il n’appartient ni au Parlement ni à l’autorité judiciaire de définir la vérité historique. La politique de l’État, même animée des meilleures intentions, n’est pas la politique de l’histoire
 [3]. »
Ainsi Pierre Vidal-Naquet et ses confrères rejetaient-ils, d’un même mouvement, la loi Gayssot sur le négationnisme, la loi reconnaissant le génocide arménien, la loi faisant de la traite et de l’esclavage un crime contre l’humanité et la loi sur le bilan positif de la colonisation qui, concluaient-ils, « ont restreint la liberté de l’historien, lui ont dit, sous peine de sanctions, ce qu’il doit chercher et ce qu’il doit trouver, lui ont prescrit des méthodes et posé des limites. Nous demandons l’abrogation de ces dispositions législatives indignes d’un régime démocratique ».
En menant ce combat, Pierre Vidal-Naquet ne défendait pas que le principe de la liberté de la recherche. Il exprimait aussi et surtout sa confiance dans la capacité des historiens et, plus généralement, des intellectuels, à travailler pour la vérité et, ce faisant, à convaincre leurs contemporains.
Permettez-moi de conclure sur un souvenir personnel. Il y a cinq ans, je préparais une synthèse des travaux des jeunes historiens d’outre-Rhin sur le génocide nazi. Pierre accepta d’en relire, crayon en main, le manuscrit. Certains chapitres pouvaient choquer, tant ils contredisaient l’historiographie traditionnelle. « Ne vous censurez pas, me dit-il fermement. L’essentiel, c’est de faire connaître aux lecteurs français l’apport de ces historiens, y compris ce qui, même troublant, permet d’approfondir la compréhension du génocide. Cela seul compte. Et tant pis pour ceux que cela choquera. »

Notes

[1] Interview au Monde, 4 mai 1996.
[2L’Express, 25 septembre 1987.
[3Libération, 13 décembre 2005.

lundi 13 janvier 2014

La mémoire ambiguë de la Shoah

La guerre a pris fin voilà bientôt soixante-dix ans et la Shoah avec. On pourrait croire qu'avec le temps, les hommes auraient plutôt envie de laisser cette page atroce de notre histoire se tourner doucement. Les Juifs surtout.
C'est exactement l'inverse qui se produit.

Si un imprudent ose émettre publiquement une critique à l'encontre de l'état d'Israël, ou d'un Juif, ou de la communauté. S'il ose en rire, ou s'il lâche un mot imprudent laissant entendre que peut-être, il nourrirait des pensées coupables, on lui décoche illico un coup de Shoah dans les dents.
Car il est bien considéré qu'il est instamment soupçonné d'appartenir à l'ordre noir des antisémites et sans plus attendre, l'affreux est obligé de faire profil bas, paralysé qu'il est par la terrible évocation. Ses propos, même parfaitement anodins sont immédiatement considérés avec la sévérité d'un tribunal et c'est tout juste si on ne le traite pas de nazi.

La Shoah est devenue le prétexte à tous les excès. Au lieu d'en faire un souvenir, un hommage aux morts, un moment solennel, on s'en patafiole à tout va.
Les Juifs qui jouent à ça pour clouer le bec de qui n'est pas d'accord avec eux sont méprisables: ils dévoient la mémoire des assassinés. Et que dire de ceux qui entrent dans leur jeu et les encouragent à se voiler de ce drapeau sanglant  pour s'envelopper d'un rempart d'impunité?
Un avocat très médiatique, par exemple, peut tout se permettre: jeter un verre d'eau au visage, invectiver, aboyer des opinions plus que tendancieuses d'un ton sans appel. Pourquoi? Parce que ses parents ont été persécutés, puis ont été d'héroïques chasseurs de nazis. Mais lui, il n'est rien. Il n'a rien subi, rien créé. Tout juste peut-il se glorifier d'avoir fait son service militaire dans l'armée israëlienne. Seulement il se permet tout au nom de la Shoah et on le laisse faire.
Si Roger Cukierman s'était appelé Roger Durand ou même peut-être Mohamed Ben Larbi, je doute que cette sombre affaire de quenelle aurait pris de telles proportions. Seulement là, il s'agissait d'une référence à la Shoah directe:" salut nazi inversé". A se demander si une psychose étrange n'est pas en train de s'emparer de certains Juifs, persécutés depuis des siècles, dans un monde où on les laisse tranquille: auraient-ils besoin de se victimiser pour se sentir pleinement investis de leur identité? Alors, la Shoah devient une machine morbide à s'installer dans le rôle et du coup, à se sentir Juif, puisqu'environné d'antisémites passés et présents, réels ou fantasmés.

Le loi Gayssot n'arrange pas les choses: depuis 1990 tout acte raciste, antisémite ou xénophobe tombe sous le coup de la 90-615. Les juges sanctionnaient bien évidemment ces dérives auparavant, mais à partir du moment où cette loi a été promulguée, l'hystérie a gagné d'un cran. Et la Shoah, brandie pour un oui ou pour un non, est devenue l'instrument de quelques esprits malsains qui, en son nom, donne à un ministre le droit de museler a priori, divise, attise et bafoue les libertés élémentaires.

Les victimes des chambres à gaz doivent se retourner dans leur tombeau...


vendredi 10 janvier 2014

Bien sûr qu'elle m'intéresse, la vie privée du président!

Les médias et les politiques se détournent pudiquement, protestant tous de leur respect pour la vie privée de François Hollande.
Le magazine Closer vient en effet de livrer sur un plateau ce qui semblait relever du secret de polichinelle depuis déjà un moment: Hollande  file le parfait amour avec Julie Gayet, actrice de son état.



C'est vrai qu'en général, je m'intéresse assez peu aux batifolages des présidents, même si parfois, comme tout le monde, je dresse l'oreille. Respect de la vie privée...mouai. Bon. Admettons qu'on n'insiste pas, mais s'ils sont assez bêtas pour se faire repérer, qu'ils ne s'étonnent pas qu'on ricane un peu. Ce sont des personnages publics: il est pardonnable que la plèbe s'intéresse à leurs affaires, fussent-elles privées.
D'ailleurs la plèbe est bonne fille. En France, elle n'exige pas de mise à mort politique comme aux Amériques.


Dans le cas de monsieur Hollande, c'est différent. Il n'est pas marié ni pacsé et il a une maîtresse officielle: la douce Valérie. Passe encore.


Mais Madame Trierweiler est logée, nourrie, blanchie, servie (entre autres par Monsieur Biancone, ami intime du couple) à nos frais à l'Elysée sans aucun droit ni titre. Cette situation a amené Xavier Kemlin à l'attaquer en justice pour détournement de fonds publics. *
La justice  (la vraie, pas le conseil d'état) a classé l'affaire. Kemlin a fait appel.
Régulariser la situation et reconnaître l'état de concubinage notoire obligerait la belle Valérie et notre cher François à payer l'ISF, ce que ni l'un ni l'autre ne souhaite.

Tout ce magma pas franc fait que je m'intéresse vivement à la vie privée de François Hollande. Passons sur le détail de ses galipettes, mais pas sur sa façon de considérer ses engagements familiaux, sa manière de disposer de l'argent public ou de louvoyer avec le fisc**.

Maintenant qu'une deuxième maîtresse apparaît, je m'interroge: Que devient le statut de première dame de Madame Trierweiler? Comment l'Elysée va-t-elle désormais justifier son occupation des lieux et les frais que cela entraîne? Va-t-on créer le statut de deuxième dame, permettant ainsi  à une éventuelle conquête de bénéficier des mêmes privilèges que Madame Trierweiler? Car je ne crois pas que l'obligation de monogamie s'applique aux couples non mariés qui ne vivent pas en concubinage notoire.

On me dira que j'ai mauvais esprit.
Dans la mesure où je paye des impôts, j'estime avoir le droit de considérer la manière dont on les dépense. En prime, je m'arroge celui de dire ce que je pense, tant que je peux encore le faire sans qu'un plumitif me discute encore cette liberté.

Les manières sont les manières, dans les affaires de coeur comme dans les autres, et celles de monsieur Hollande sont décidément torves.

*
 Code Pénal 


Article 432-15 : "Le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public, un comptable public, un dépositaire public ou l’un de ses subordonnés, de détruire, détourner ou soustraire un acte ou un titre, ou des fonds publics ou privés, […] est puni de dix ans d’emprisonnement et de 150.000 euros d’amende... La tentative de délit, prévu à l’alinéa qui précède, est punie des mêmes peines." 
Article 432-16 : "Lorsque la destruction, le détournement ou la soustraction par un tiers des biens visés à l'article 432-15 résulte de la négligence d'une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, d'un comptable public ou d'un dépositaire public, celle-ci est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende."


**
Comme chaque président au début de son mandat, François Hollande a remis au Conseil constitutionnel une déclaration de son patrimoine publiée vendredi 11 mai 2012 au Journal officiel.
Il déclare 1170 000€ de patrimoine se répartissant ainsi : assurance-vie 3 550 €, 3 Comptes courants 8259,58 €, divers meubles 15 000 €, une villa de 130m² sur 1500m² à Mougins déclarée pour 800 000 €, des parts de 2 appartements à Cannes l'un de 54m² et l'autre de 80m² déclarées respectivement pour 230 000 € et 140 000 €...

jeudi 9 janvier 2014

Mes promesses, moi, je les tiens.

Du coup je ferais une présidente de la république désastreuse. Je coulerais le pays. Je déclencherais la guerre atomique. Il pleuvrait des grenouilles pustuleuses...

De toute façon, mes ambitions politiques étant ce qu'elles sont je me contenterai de tenir  une innocente promesse faite il y a peu: celle de communiquer la recette de la frangipane pour fourrer les galettes.
Dans mon dernier billet, je révélais mes secrets feuilletés. Reste à garnir tout ça.

Un enfant de cinq ans peut faire une frangipane parfaite sans se fouler. Bonne nouvelle.

Il suffit de mélanger de la crème pâtissière avec de la crème aux amandes.
Vous me direz, on fait ça comment?

La crème pâtissière exige un quart de litre de lait (éviter la lavasse écrémée), 2 jaunes d'oeufs, une demi gousse de vanille, 50g de sucre blanc, 10g de farine et 10g de maïzena. On peut aussi tout faire à la farine, mais c'est moins léger.

A propos de gousse de vanille, je me permets de glisser un tuyau en aparté: ma vanille, je l'achète chez Riziky. Elle est bien moins chère qu'en grande surface, d'une qualité toute autre et on est livré en un rien de temps.
http://achat-gousses-vanille-bourbon-de-madagascar-belgique.riziky.be/vanille.php




La crème aux amandes ordonne 60g de beurre, 60g de sucre blanc, 1 oeuf, 100g d'amandes en poudre et une larmichette de rhum.

Il faut commencer par la crème pâtissière, parce qu'elle doit refroidir, vu qu'elle est cuite.
Amenez tranquillement le lait où nage la gousse de vanille fendue à frémissement. Attention, le lait déborde vite.
Pendant ce temps-là, battez les oeufs avec le sucre: ça devient jaune clair. Ajoutez les farines et touillez ferme.
Délayez avec un peu de lait chaud et puis balancez tout le lait et la gousse de vanille dans le mélange jaune poussin.
Remettez sur le feu, pas trop fort et remuez tranquillou avec une cuiller. Le mélange épaissit à ébullition. Dès que c'est pris, pas la peine de surchauffer: laissez la crème refroidir.

Pour la crème aux amandes, envoyez un petit coup de micro ondes dans le beurre pour le ramollir. Mélangez-le avec le sucre, puis les amandes, puis l'oeuf, puis le rhum.



Quand la crème pâtissière est froide, ajoutez-en trois cuillerées pas trop pleines à la crème aux amandes.
LA FRANGIPANE EST PRÊTE!
Il restera un peu de crème pâtissière que vous allez vous tortorer sans scrupule. La gousse de vanille peut resservir: rincez-la, séchez-la et remettez-la dans sa boîte en fer.

Reste plus qu'à garnir la galette, ou autre chose: C'est très bon aussi dans les tartes avec des fruits par-dessus.

Le pinceau sur le côté, c'est pour insister sur un détail: le bord doit être humecté avec un peu d'eau pour que le couvercle colle bien.
A noter: le machin suspect sur le côté gauche n'est pas une grosse mouche, c'est la fève!



Il reste à coller le couvercle, à le dorer au jaune d'oeuf, à le décorer avec des rainures au couteau et à guillocher les bords.  Qu'est-ce que c'est encore que ce truc?
C'est important: les petites entailles sur les bords permettent à la pâte de se soulever bien régulièrement.


Après un coup de four à 180°C jusqu'à ce qu'elle soit bien dorée, je vous promets la galette du siècle, surtout avec un bon cidre ou un Gewürztraminer vendanges tardives.

Qui va tenter l'expérience?
.......hm?

Et la prochaine fois, j'envoie la recette des quenelles.

mercredi 8 janvier 2014

La pâte feuilletée des pâtissiers, c'est simple comme tout.

Mes enfants, aujourd'hui, je livre mes secrets.
Mieux!
Je vous parie qu'après ça, tout le monde sera capable de faire pareil:



Les pâtissiers entretiennent savamment l'idée que la fabrication de la pâte feuilletée est un bazar infaisable, du coup personne n'ose se lancer et ils s'en mettent plein les fouilles, les cochons.

Alors voilà la technique de la pâte feuilletée inversée: la vraie de vraie. Celle qui fait un feuilletage croustillant à souhait, bien gonflé, moelleux, léger et qui embaume le beurre.
Le principe est le suivant: on enrobe un pâton (farine + un peu de beurre + sel) dans du beurre fariné.

Principale clé de la réussite: un frigo. Je présume que tout le monde en a un, donc tout va bien.
Deuxième outil important: du papier sulfurisé aussi large que possible. Ça s'achète partout.

Ensuite, il vous faut:
Détrempe n°1. Pâte n°1, si vous préférez.
- 375 g de beurre (de bonne qualité, le beurre. Pas un machin premier prix )
- 150 g de farine.


Détrempe n°2:
- 350g de farine.
- 110g de beurre.
- 12 à 15 g de bon sel.
- Un peu d'eau froide.

Un détail important: le beurre doit être malléable, mais encore bien ferme et mieux vaut éviter de trop poignasser la pâte. Surtout la n°1.

Comme vous êtes fûtés, vous avez tout de suite compris qu'il va falloir mélanger les ingrédients de la détrempe n°1 ensemble, et ceux de la détrempe n°2  aussi. Ça donne deux grosses boules.
Surtout on ne mélange pas les deux détrempes.
Si vous êtes géniaux, vous avez compris qu'il va falloir enrober 2 dans 1. Seulement 1 colle déjà à mort aux mains. Que faire?
C'est là qu'on dégaine le papier sulfurisé et qu'on en découpe deux grands rectangles: on glisse la boule de pâte n°1 entre les deux, on l'aplatit un peu avec la main et on replie les bords du papier, sur les quatre côtés. Ensuite, il faut l'étaler doucement et faire en sorte qu'elle reste bien coincée contre les replis de papiers et épouse parfaitement la forme du rectangle.

C'est la même chose pour la pâte n°2, sauf que le rectangle doit être plus petit. N'oublions pas qu'il doit pouvoir se nicher dans les vastes replis de la pâte n°1.



Mettre les deux détrempes bien à plat au frigo pendant une heure.
Pendant ce temps-là, vous pouvez faire ce que vous voulez: une sieste, prendre un bain, danser un petit tango ou donner son médicament au chat.

Au bout d'une heure, pas plus sinon les pâtes deviennent trop dures, sortez-les du frigo et farinez la table. Epluchez très délicatement le pâte n°1 pour la débarrasser des ses voiles de papier. Si les bords s'effilochent un peu, aucune importance.
C'est beaucoup plus simple pour la pâte n°2 qui est solide et facile à manipuler. Posez la 2 sur la 1 et repliez la 1 de telle sorte qu'elle enrobe complètement la 2. Bien tout colmater.






Hop! Une heure au frigo!

Une fois le tout refroidi, il n'est besoin que de farine et d'un rouleau à pâtisserie.
Farinez la table et le dessus de la pâte. Il faut toujours bien fariner! Surtout au début.
Abaissez doucement, par petites touches fermes, mais délicates, toujours dans le même sens, de haut en bas. Si des ouvertures apparaissent, colmatez. C'est facile, la pâte d'enrobage est très molle. Si c'est trop mou et collant: au frigo un petit quart d'heure.



Ensuite, il s'agit de plier.
Le premier pliage est délicat, parce que la pâte a encore tendance à s'ouvrir. Alors on y va doucement.
Une fois la pâte pliée, il faut la tourner dans le sens des aiguilles d'une montre, d'un quart de tour. La partie ouverte se retrouve orientée sud-nord alors qu'avant, elle était est-ouest.
Cette petite danse s'appelle un tour.
Nous venons de faire le premier tour.
Deux autres tours vont être nécessaires.



Refarinage et c'est parti pour le deuxième tour.
On étale bien direction nord-sud.



Vous y êtes?
La pâte devient plus souple et plus ferme et ça commence à demander un peu de muscle pour l'étaler.
Là, un pliage plus radical devient possible. On attrape le nord, on le replie jusqu'au milieu et on rabat le sud par dessus.


Et là, Paso doble!
On tourne la pâte dans le sens des aiguilles d'une montre d'un quart de tour. Du coup, la partie ouverte est orientée nord-sud. Pareil qu'au premier tour.
Le deuxième tour est fait.

Re farinage. Re étalage nord-sud au rouleau. Re pliage pareil que le tour n°2 . Re tour d'un quart de tour dans le sens des aiguilles d'une montre, le troisième tour est fait. Maintenant:
STOP!

Direction le frigo, bien enveloppée dans du papier sulfurisé ou un torchon fariné, pour une préparation le lendemain.


Il n'y aura plus qu'à attendre qu'elle s'assouplisse pour l'étaler sur quelques millimètres, en long, en large ou en travers. Il faut juste se rappeler qu'elle est pleine de petites feuilles délicates. S'il en reste, il convient de superposer les morceaux de pâte et de la re-étaler bien à plat. Ça fera aussi un beau feuilletage.

Pour congeler, c'est simple: étalez-la sur quelques millimètres. Taillez des cercles ou des rectangles, posez-les sur du papier sulfurisé et enroulez-les ensemble comme on roulerait un tapis. Hop! Au congelo!

Et après dorure à l'oeuf et garnissage de frangipane, ça donne ÇA:




La frangipane, c'est ultra fastoche.
La suite, c'est pour  demain.




mardi 7 janvier 2014

C'est Noël...chez les orthodoxes!

J'ai découvert cette merveille de chant de la Nativité.

C'est un chant orthodoxe arabe.

Une pensée pour les chrétiens d'Orient, si mal en point, me traverse l'esprit.

C'est Noël



dimanche 5 janvier 2014

Je n'ai plus huit ans et j'aimerais bien qu'on en tienne compte

Quand j'avais huit ans, ma mère m'interdisait d'adresser la parole à ma petite voisine, sous prétexte qu'elle était faux-jeton et je ne sais quoi encore.
Résultat, j'allais acheter en douce des cargaisons de bonbons avec elle et on rigolait bien. N'empêche qu'au fond de moi, je n'étais pas tranquille, tant j'avais l'impression que l'oeil de Caïn était braqué sur mes turpitudes et qu'un jour, j'aurais à rendre des comptes.

J'espérais être débarrassée de cette surveillance permanente.
Je me trompais.

Nos politiques nous prennent à ce point pour des mouflets qu'ils prétendent nous interdire de juger nous-mêmes de qui est fréquentable ou pas. Et on n'arrête pas de nous seriner du Dieudonné par-ci et du Dieudonné par-là.
Je commence à en avoir assez.
Dieudonné ou n'importe qui d'autre, même un bien plus affreux ou bien plus bête devrait avoir L'ENTIÈRE ET TOTALE liberté de dire ou même d'écrire ce qui lui passe par la caboche. Peu importe que Monsieur Valls, ou je ne sais quelle association bien pensante en vomissent des crapauds.
En outre, je ne vois pas du tout de quel droit, un ministre fût-il de l'intérieur, déciderait tout bouffi de  sa toute puissance, d'interdire ceci ou cela en se dispensant de l'avis des juges.


De toute façon on a ouvert la boîte de Pandore en édictant des lois qui interdisent à la parole de s'exprimer, au nom de très belles pensées: le racisme, l'antisémitisme...on voit où ça mène.
C'est au citoyen de se forger son opinion tout seul. Il est assez grand pour ça et ça serait une très bonne idée qu'on arrête de le brider avec tout ce baratin bien pensant, le citoyen.
Il ETOUFFE, le citoyen.
Qu'on laisse donc les gens débattre librement, s'insulter librement et se traiter de tous les noms d'oiseaux, même racistes, qui leur passent par la tête.
C'est à ce prix-là qu'on continuera à faire marcher notre cervelle.

Sinon, encore un peu  et ces messieurs les ministres ou les législateurs penseront à notre place.




Là-dessus, je vous souhaite une très bonne année 2014: des rebondissements salutaires, le retour à la raison de nos politiques à la dérive, la liberté d'écrire tout ce qu'on veut sans avoir de comptes à rendre, beaucoup de bonheur et toujours et encore, l'amitié.