Jour du tirage au sort.
La neige a un peu fondu. Nous avons dormi plus longtemps et nous sommes un peu moins hagards que la veille. N'empêche que la tension est là, encore. C'est aujourd'hui que les choses sérieuses commencent.
L'avocat général est assis, à nous jeter des coups d'oeil rapides, très discrètement. L'avocat de la défense aussi, absorbé par ses dossiers, qui nous décoche des coups d'oeil éclairs, mine de rien.
Moi, je lis mon bouquin en en faisant autant. Un point partout.
Récuseront, récuseront pas?
Des gens attendent aussi: curieux? Amis? Famille des victimes ou de l'accusé?
Tout le monde s'observe en douce et derrière moi, j'entends une petite jurée avouer à sa voisine qu'elle crève de frousse et qu'elle a mal au ventre.
Arrive l'accusé, entre deux policiers. Il est en détention, donc sous haute surveillance et installé dans un box, juste derrière son avocat. Un jeune gars à l'air sombre, inculpé de viols aggravés. Tout le monde le regarde, franchement d'abord, moins franchement ensuite.
Coup de sonnette. Le président entre, tout le monde se lève.
L'huissier lui apporte une urne. La greffière fait l'appel et les étiquette au nom des présents passent dans la boîte.
Ce cérémonial du tirage au sort tient à la fois de la cérémonie religieuse et du jeu d'anniversaire à un goûter d'enfants. C'est un jeu sérieux.
Farfouillage dans l'urne dans un silence de nuit saharienne et c'est parti: juré numéro 1! La dame se lève avec ses affaires, la mâchoire serrée et va s'asseoir sans dire un mot à droite d'un des assesseurs. Numéro 2. Une mamie voilée, aussitôt récusée par l'avocat général.
Je serai le juré numéro 3, pas récusée.
Tout le monde se demandera pourquoi tel ou telle a été récusé(e). Mystère.
Nous voilà au complet: le président et ses deux assesseurs, les six jurés, cinq femmes et un homme, et deux jurés remplaçants, au cas où.
C'est une impression particulière de se trouver assise en hauteur, surplombant non seulement une salle, mais des gens exposés aux regards, en position de juge.
Il nous est interdit désormais d'afficher la moindre expression interprétable et de passer par la salle du tribunal. A nous la joie des couloirs labyrinthesques, réservés aux initiés! Au moins découvrons-nous des machines à café moitié moins chères que celles du tout venant. C'est toujours ça de pris.
Chose surprenante: les magistrats jurés nous traitent désormais d'égal à égal avec eux. La causette, dans la salle de délibération où nous nous retrouvons pour les rares pauses, s'engage prudemment d'abord et à la bonne franquette très vite. Le langage devient moins soutenu, on plaisante volontiers. Les robes de magistrats ne nous intimident plus du tout.
Dehors, pas le droit non plus de causer à tort et à travers: les oreilles traînent partout et il faut se taire sous peine d'ennuis sérieux.
Nous avons eu de la chance: l'accusé est un spécimen exceptionnel. Un gars incapable de mesurer son langage, allant jusqu'à tutoyer le président, jusqu'à menacer une précédente victime de représailles, incapable d'exprimer le moindre remords et encore moins de se rendre compte qu'il avait commis des choses abominables. S'il n'avait pas fallu entendre le témoignage, poignant et terrible, des victimes, ces jours auraient été franchement divertissants. Seulement là, c'était du réel. Pas du cinéma.
Là, les parents de l'accusé étaient dans la salle, effondrés.
On ne nous a fait grâce d'aucun détail.
Tous les témoignages ont été entendus avec la plus grande attention, aussi bien celui des policiers, des experts, que des témoins, même taiseux. Visiblement dans les "quartiers", on lâche les mots avec précaution, quand bien même on est devant un jury d'assises et que le tremblement de vos mains, la sueur qui vous inonde ou les tics nerveux trahissent votre gêne intense.
Tout devait être exposé, décortiqué, analysé.
Rien n'a été laissé au hasard.
J'ai pris trente pages de notes. Indispensable pour y voir clair au moment des délibérations, car le dossier n'est pas consultable. Notre jugement doit porter uniquement sur ce qui a été dit.
Tout a été détruit ensuite: rien ne doit rester de ce qui s'est dit à ce moment-là. La délibération est un grand secret, qui s'élabore pendant un minimum de quatre heures.
Deux grandes questions se posent alors: l'accusé est-il coupable et de quoi?
Si oui, quelle peine lui infliger?
C'est à nous, jurés, de le déterminer en notre âme et conscience.
Après une attente si longue, je vous laisse imaginer la qualité de silence lorsque nous sommes réapparus dans la salle pour rendre le verdict.
L'accusé attendait, debout au milieu d'une équipe de policiers renforcée, au cas où.
Dans le public, personne ne bougeait.
Il a été condamné à quinze ans fermes, assortis d'une obligation de suivi psycho-judiciaire de huit ans.
Pas un murmure.
Les policiers l'ont emmené et ça a été fini.
Le lendemain, nouveau tirage au sort. J'ai encore été choisie...
J'y retourne demain.
dimanche 27 janvier 2013
Me voilà jurée à la cour d'assises de Bobigny. Episode 1
Depuis lundi matin, je passe mes journées à Bobigny. Plus d'horaires, le temps s'écoule au gré des auditions, tirages au sort, pauses, délibérations: je suis jurée d'assises.
C'est aussi pour cette raison que j'ai abandonné toute vie sociale cette semaine et déserté mon blog.
Les journées durent très longtemps, dix à douze heures et le soir, c'est un peu difficile de revenir dans le monde réel.
Aujourd'hui, samedi, j'ai dû faire les courses pour toute la semaine, ranger, nettoyer. Tout était laissé en plan, faute de temps. Et puis j'ai dormi. Après avoir flotté une partie de la journée dans un brouillard où mes deux mondes se téléscopaient, j'ai fini par sombrer dans une sieste épaisse d'où j'ai émergé dans mon monde normal.
Ne croyez pas que j'exagère. La brutalité du contact avec la prison, le crime, la crudité des témoignages, l'orchestration quasi religieuse du procès, l'extrême concentration qu'il faut tenir pendant des heures, assis sans bouger en affichant un visage sans émotion, la distorsion du temps (il n'y a pas de pendule dans la salle d'audiences), tout cela vous parachute dans une autre réalité.
Les magistrats, eux, jonglent avec. Ils passent de l'une à l'autre.
Nous, simples jurés, n'y parvenons pas. C'est impossible.
Je suis arrivée au tribunal lundi matin, après avoir pataugé dans la neige sale. Par chance, quelques bus s'étaient timidement remis à circuler.
J'avais prévu large, de peur d'être en retard. Le jour se levait tout juste.
La salle était encore vide. J'en ai profité pour prendre une photo furtive, ne sachant pas trop si j'avais le droit de le faire ou pas. Quelques personnes étaient déjà là, silencieuses.
Tout le monde avait visiblement le trac. J'ai extrait un livre de mon sac, pour éviter de céder à la tentation de dévisager les gens. Pour contrôler mon propre énervement, aussi.
Deux personnes en robe noire sont arrivées. La greffière et l'huissier: Vérifications, brèves questions, paperasses.
Enfin, un monsieur en robe rouge est entré théâtralement de derrière le grand bureau central, par une porte invisible une fois fermée. Il a fallu se lever. C'était le président du tribunal, celui qui allait tout orchestrer.
Ce monsieur était remarquablement clair et pédagogue. Soupir de soulagement. Nous aurions affaire à un être humain et pas à un personnage bouffi de son importance ou à une créature éthérée et solennelle.
Il a fallu que les gens qui souhaitaient être dispensés viennent à la barre et pour la plupart, répondent aux questions du président. Rien d'inquisiteur là-dedans: il s'assurait en quelques minutes que le motif invoqué était bien valable ou qu'ils empêchaient bien la personne de siéger tout au long de la session.
Il y a eu beaucoup de dispenses: garde de parent âgé, santé, résidence à l'étranger, impossibilité pour un responsable de PME de lâcher son entreprise... Il est resté vingt-deux jurés titulaires sur trente-cinq convoqués!
La matinée s'est passée ainsi, à expliquer comment les choses allaient se dérouler, quel serait notre rôle, où se garer, et ce genre de chose. A 13h, nous étions déjà épuisés.
L'après-midi, ceux qui le souhaitaient étaient attendus à la prison de Villepinte pour une visite. Il avait recommencé à neiger, l'ambiance était lugubre à souhait. Il ne manquait plus que des corbeaux et des pendus.
En ce qui concerne les vérifications pour entrer dans cette jolie bâtisse, ça ne rigolait pas. Il a fallu enlever ceinture et chaussures, laisser les sacs et les téléphones mobiles dans une salle fermée. Rien dans les mains, rien dans les poches.
C'était un rien décalé, de se balader ainsi en troupeau guidé dans un endroit pareil. Le sommet a été atteint devant l'atelier de fabrication de pochettes de nécessaire à manger (couverts en plastique, serviette...) que des détenus confectionnaient de leurs mains expertes pour le compte de la SNCF en nous lançant des regards en biais. Entre eux et nous: une grille du sol au plafond. On se serait crus dans un zoo. C'était très déplaisant et j'ai préféré regarder le mur derrière moi.
Ensuite, à l'atelier de peinture et revêtements de sol, plus de grille. Ouf! Mais une odeur persistante de solvants et évidemment, aucun masque. Le prof de peinture nous a servi un discours bien rodé d'une voix forte, où il était question de livret personnel de compétences: on se serait crus à l'école. C'était le même langage pédago suintant de fausseté.
On nous a montré beaucoup de choses: une cellule normale, une cellule d'isolement, la bibliothèque, les salles de classe, les couloirs gelés d'où l'eau gouttait parfois du plafond, les cours où les détenus faisaient les cent pas sous la neige, guettant les "colis" jetés de l'extérieur, les salles de parloir aux vitres sans rideaux et où les détenus reçoivent éventuellement leur petite amie. A ce propos, le surveillant nous a dit qu'il était philosophe et qu'il préférait les" laisser faire", même si c'était interdit. "Comme ça, les gars sont calmés pour une semaine". Mais certains, plus intransigeants, les "empêchent de se toucher".
Partout, des grilles, des portes qui s'ouvrent dans un "clac!" sonore en obéissant à des signaux mystérieux. Les détenus sont presque tous d'origine maghrébine ou africaine, les gardiens presque tous antillais ou chtis. Part égale de gars souriants ou murés. Coexistances forcées...
Ce que nous en avons vu semblait bien réglé, presque harmonieux. Illusion.
Les gardiens sont très souvent frappés.
Les détenus reproduisent en prison les règles de la pègre. Les gros trafiquants et les braqueurs sont en haut de l'échelle. Les pédophiles tout en bas, à tel point qu'il faut les isoler des autres.
C'est à ce moment qu'un détenu a dit quelque-chose à travers la porte de sa cellule. Nous étions dans le couloir, sans penser qu'il nous écoutait. Une imbécile de future jurée n'a rien trouvé de mieux que de lui lancer en parlant du gardien "il a dit que t'étais pédophile!". Elle s'était déjà fait remarquer, mais là, elle se surpassait.
Tous ont des téléphones mobiles planqués, du shit. Beaucoup ont des couteaux en céramique. Ça ne sonne pas au contrôle.
Mais comment voir tout ça?
Nous ne rencontrions que des regards réjouis et vaguement insistants. Villepinte est une prison d'hommes. Ce troupeau de bonnes femmes, assorties de quelques mecs un peu perdus, devait les émoustiller un peu ou leur rappeler leur maman. Sauf la conne à la langue trop longue. Celle-là, elle la jouait grande soeur, toute en finesse.
Après moultes grilles et portes à "clac", nous sommes ressortis de cet endroit bizarre, censé nous donner une idée de ce qu'était la prison.
Pas sûre d'en savoir beaucoup plus.
C'est aussi pour cette raison que j'ai abandonné toute vie sociale cette semaine et déserté mon blog.
Les journées durent très longtemps, dix à douze heures et le soir, c'est un peu difficile de revenir dans le monde réel.
Aujourd'hui, samedi, j'ai dû faire les courses pour toute la semaine, ranger, nettoyer. Tout était laissé en plan, faute de temps. Et puis j'ai dormi. Après avoir flotté une partie de la journée dans un brouillard où mes deux mondes se téléscopaient, j'ai fini par sombrer dans une sieste épaisse d'où j'ai émergé dans mon monde normal.
Ne croyez pas que j'exagère. La brutalité du contact avec la prison, le crime, la crudité des témoignages, l'orchestration quasi religieuse du procès, l'extrême concentration qu'il faut tenir pendant des heures, assis sans bouger en affichant un visage sans émotion, la distorsion du temps (il n'y a pas de pendule dans la salle d'audiences), tout cela vous parachute dans une autre réalité.
Les magistrats, eux, jonglent avec. Ils passent de l'une à l'autre.
Nous, simples jurés, n'y parvenons pas. C'est impossible.
Je suis arrivée au tribunal lundi matin, après avoir pataugé dans la neige sale. Par chance, quelques bus s'étaient timidement remis à circuler.
J'avais prévu large, de peur d'être en retard. Le jour se levait tout juste.
La salle était encore vide. J'en ai profité pour prendre une photo furtive, ne sachant pas trop si j'avais le droit de le faire ou pas. Quelques personnes étaient déjà là, silencieuses.
Tout le monde avait visiblement le trac. J'ai extrait un livre de mon sac, pour éviter de céder à la tentation de dévisager les gens. Pour contrôler mon propre énervement, aussi.
Deux personnes en robe noire sont arrivées. La greffière et l'huissier: Vérifications, brèves questions, paperasses.
Enfin, un monsieur en robe rouge est entré théâtralement de derrière le grand bureau central, par une porte invisible une fois fermée. Il a fallu se lever. C'était le président du tribunal, celui qui allait tout orchestrer.
Ce monsieur était remarquablement clair et pédagogue. Soupir de soulagement. Nous aurions affaire à un être humain et pas à un personnage bouffi de son importance ou à une créature éthérée et solennelle.
Il a fallu que les gens qui souhaitaient être dispensés viennent à la barre et pour la plupart, répondent aux questions du président. Rien d'inquisiteur là-dedans: il s'assurait en quelques minutes que le motif invoqué était bien valable ou qu'ils empêchaient bien la personne de siéger tout au long de la session.
Il y a eu beaucoup de dispenses: garde de parent âgé, santé, résidence à l'étranger, impossibilité pour un responsable de PME de lâcher son entreprise... Il est resté vingt-deux jurés titulaires sur trente-cinq convoqués!
La matinée s'est passée ainsi, à expliquer comment les choses allaient se dérouler, quel serait notre rôle, où se garer, et ce genre de chose. A 13h, nous étions déjà épuisés.
L'après-midi, ceux qui le souhaitaient étaient attendus à la prison de Villepinte pour une visite. Il avait recommencé à neiger, l'ambiance était lugubre à souhait. Il ne manquait plus que des corbeaux et des pendus.
En ce qui concerne les vérifications pour entrer dans cette jolie bâtisse, ça ne rigolait pas. Il a fallu enlever ceinture et chaussures, laisser les sacs et les téléphones mobiles dans une salle fermée. Rien dans les mains, rien dans les poches.
C'était un rien décalé, de se balader ainsi en troupeau guidé dans un endroit pareil. Le sommet a été atteint devant l'atelier de fabrication de pochettes de nécessaire à manger (couverts en plastique, serviette...) que des détenus confectionnaient de leurs mains expertes pour le compte de la SNCF en nous lançant des regards en biais. Entre eux et nous: une grille du sol au plafond. On se serait crus dans un zoo. C'était très déplaisant et j'ai préféré regarder le mur derrière moi.
Ensuite, à l'atelier de peinture et revêtements de sol, plus de grille. Ouf! Mais une odeur persistante de solvants et évidemment, aucun masque. Le prof de peinture nous a servi un discours bien rodé d'une voix forte, où il était question de livret personnel de compétences: on se serait crus à l'école. C'était le même langage pédago suintant de fausseté.
On nous a montré beaucoup de choses: une cellule normale, une cellule d'isolement, la bibliothèque, les salles de classe, les couloirs gelés d'où l'eau gouttait parfois du plafond, les cours où les détenus faisaient les cent pas sous la neige, guettant les "colis" jetés de l'extérieur, les salles de parloir aux vitres sans rideaux et où les détenus reçoivent éventuellement leur petite amie. A ce propos, le surveillant nous a dit qu'il était philosophe et qu'il préférait les" laisser faire", même si c'était interdit. "Comme ça, les gars sont calmés pour une semaine". Mais certains, plus intransigeants, les "empêchent de se toucher".
Partout, des grilles, des portes qui s'ouvrent dans un "clac!" sonore en obéissant à des signaux mystérieux. Les détenus sont presque tous d'origine maghrébine ou africaine, les gardiens presque tous antillais ou chtis. Part égale de gars souriants ou murés. Coexistances forcées...
Ce que nous en avons vu semblait bien réglé, presque harmonieux. Illusion.
Les gardiens sont très souvent frappés.
Les détenus reproduisent en prison les règles de la pègre. Les gros trafiquants et les braqueurs sont en haut de l'échelle. Les pédophiles tout en bas, à tel point qu'il faut les isoler des autres.
C'est à ce moment qu'un détenu a dit quelque-chose à travers la porte de sa cellule. Nous étions dans le couloir, sans penser qu'il nous écoutait. Une imbécile de future jurée n'a rien trouvé de mieux que de lui lancer en parlant du gardien "il a dit que t'étais pédophile!". Elle s'était déjà fait remarquer, mais là, elle se surpassait.
Tous ont des téléphones mobiles planqués, du shit. Beaucoup ont des couteaux en céramique. Ça ne sonne pas au contrôle.
Mais comment voir tout ça?
Nous ne rencontrions que des regards réjouis et vaguement insistants. Villepinte est une prison d'hommes. Ce troupeau de bonnes femmes, assorties de quelques mecs un peu perdus, devait les émoustiller un peu ou leur rappeler leur maman. Sauf la conne à la langue trop longue. Celle-là, elle la jouait grande soeur, toute en finesse.
Après moultes grilles et portes à "clac", nous sommes ressortis de cet endroit bizarre, censé nous donner une idée de ce qu'était la prison.
Pas sûre d'en savoir beaucoup plus.
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dimanche 20 janvier 2013
Orgie de galette: c'est la faute à la neige!
Depuis quinze jours, je m'entraîne avec acharnement.
Non, je ne prépare pas le marathon.
Non, je ne repasse pas le concours des profs des écoles pour décrocher un poste ailleurs qu'en Seine-Saint-Denis. D'ailleurs, je n'ai pas le droit.
Non, je ne veux pas me gratter l'oreille avec le pied gauche arrière, comme le fait on chat.
Alors?
J'attendais des invités de marque aujourd'hui et je me faisais un point d'honneur à leur préparer la galette des Rois de leur vie.
Quinze jours de peaufinage de la technique de la pâte feuilletée inversée, celle des pros.
Au lieu d'enfermer du beurre dans un pâton de farine + eau, on fait l'inverse: le pâton de base est enfermé dans du beurre fariné. Ça a l'air sournois, comme ça, mais en fin de compte, c'est assez simple.
Toujours est-il qu'aujourd'hui, tout était prêt.
Le cidre bouché fermier, la galette dont j'étais fort satisfaite, la joie au coeur et la baraque à peu près en ordre.
Seulement comme la perfection n'est pas de ce monde, il a fallu que la neige flanque tout en l'air.
Il en est tombé un monceau toute la nuit et encore toute la journée.
Nous nous sommes réveillées dans un silence de cimetière: plus circulation dans la rue!
Et dans le jardin, un tourbillon d'oiseaux venus se nourrir à la mangeoire à graines, tandis que mon gros Aristote tentait, de la neige jusqu'au ventre, de les approcher. Chou blanc total. Les mésanges, les merles, les rouge-gorges, les verdiers, les pinsons et les autres lui ont ri au nez. Bien fait!
L'autre chat, s'est tué la santé à roupiller comme un forcené toute la journée sur mon linge propre.
D'habitude, j'aime bien la neige, le crissement des pas qui l'écrasent, l'odeur de froid-mouillé un peu électrique, le sentiment d'enveloppement feutré, le blanc, le silence...
Mais là, elle m'a joué un chien de sa chienne.
Mes amis n'ont pas pu venir.
Alors, ma fille et moi, nous nous sommes emmitouflées, nous avons chaussé nos godillots et nous sommes allées faire une balade dans la taïga toute proche.
Après quoi, tandis que le feu crépitait dans la cheminée, nous avons attaqué la galette et le cidre. C'était très agréables: nous étions un peu grises et gentiment repues. Mais j'enrage de ne pas avoir pu partager ce moment avec mes amis aussi!
Il en reste la moitié pour se donner du coeur au ventre demain matin.
Ça sera mon premier jour de jurée d'Assises.
J'ai rendez-vous à Bobigny à 9h.
Vu l'état des routes, je m'en irai comme je pourrai, avec mes croquenots et ma chapka, faire mon devoir de citoyenne.
Non, je ne prépare pas le marathon.
Non, je ne repasse pas le concours des profs des écoles pour décrocher un poste ailleurs qu'en Seine-Saint-Denis. D'ailleurs, je n'ai pas le droit.
Non, je ne veux pas me gratter l'oreille avec le pied gauche arrière, comme le fait on chat.
Alors?
J'attendais des invités de marque aujourd'hui et je me faisais un point d'honneur à leur préparer la galette des Rois de leur vie.
Quinze jours de peaufinage de la technique de la pâte feuilletée inversée, celle des pros.
Au lieu d'enfermer du beurre dans un pâton de farine + eau, on fait l'inverse: le pâton de base est enfermé dans du beurre fariné. Ça a l'air sournois, comme ça, mais en fin de compte, c'est assez simple.
Toujours est-il qu'aujourd'hui, tout était prêt.
Le cidre bouché fermier, la galette dont j'étais fort satisfaite, la joie au coeur et la baraque à peu près en ordre.
Seulement comme la perfection n'est pas de ce monde, il a fallu que la neige flanque tout en l'air.
Il en est tombé un monceau toute la nuit et encore toute la journée.
Nous nous sommes réveillées dans un silence de cimetière: plus circulation dans la rue!
Et dans le jardin, un tourbillon d'oiseaux venus se nourrir à la mangeoire à graines, tandis que mon gros Aristote tentait, de la neige jusqu'au ventre, de les approcher. Chou blanc total. Les mésanges, les merles, les rouge-gorges, les verdiers, les pinsons et les autres lui ont ri au nez. Bien fait!
L'autre chat, s'est tué la santé à roupiller comme un forcené toute la journée sur mon linge propre.
Traces accusatrices du bestiau |
Le bestiau sur sa lancée |
D'habitude, j'aime bien la neige, le crissement des pas qui l'écrasent, l'odeur de froid-mouillé un peu électrique, le sentiment d'enveloppement feutré, le blanc, le silence...
Mais là, elle m'a joué un chien de sa chienne.
Mes amis n'ont pas pu venir.
Alors, ma fille et moi, nous nous sommes emmitouflées, nous avons chaussé nos godillots et nous sommes allées faire une balade dans la taïga toute proche.
Il en reste la moitié pour se donner du coeur au ventre demain matin.
Ça sera mon premier jour de jurée d'Assises.
J'ai rendez-vous à Bobigny à 9h.
Vu l'état des routes, je m'en irai comme je pourrai, avec mes croquenots et ma chapka, faire mon devoir de citoyenne.
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mercredi 16 janvier 2013
Suprême élégance de Delanoë
Je n'habite pas Paris, mais le 9-3. Je ne voudrais donc pas me mêler de ce qui se passe chez les Parigots, mais là, tout de même, qu'ils veuillent bien me pardonner, je n'y résiste pas.
J'apprends aujourd'hui que Monsieur Delanoë envisage de faire casquer les associations organisatrices de la manif du 13 janvier pour, tenez-vous bien, la remise en état des pelouses du Champ de Mars!
Mieux!
Il réclame 100 000 euros au Ministère de l'Intérieur, en sachant pertinemment que les assurances de celui-ci se retourneront contre les associations. Admirons le procédé et sa démarche de crabe.
D'après Bernard Loing, le président de l'Association des Amis du Champ de Mars, le parc est très mal entretenu: "Le service d'ordre et les bénévoles de la manif ont été impeccables: ils avaient vraiment, au départ, la volonté de respecter les pelouses, raconte Bernard Loing, qui a «fait un tour» dimanche après-midi sur les lieux pour vérifier. Si les gens ont beaucoup marché sur les pelouses, c'est aussi parce que les allées sont dans un état épouvantable, avec plein de trous et de flaques, et ce depuis très longtemps, parce que la mairie de Paris ne fait pas les travaux nécessaires".
Il précise d'ailleurs que "les dégâts sont cependant «minimes par rapport au nombre de manifestants». Les pelouses sont beaucoup moins dégradées, par exemple, qu'après la dernière course de la Parisienne, en septembre. Lui qui a l'expérience des très grandes foules, sait que lorsque le Champ-de-Mars est rempli de monde, comme les photos aériennes de dimanche l'on montré, «c'est qu'il y a au moins 700.000, voire 800.000 personnes».
Seuls 10% des sommes nécessaires seraient accordées pour l'entretien du parc chaque années.
Pour les détails, suivez ----> ce lien
Delanoë qui voit d'un oeil béat des hordes fournies dévaster gaillardement le secteur lors des réjouissances du 14 juillet, là, exige réparation.
De là à penser qu'il tente de joindre l'utile à l'agréable: se farcir les "anti" et les faire cracher au bassinet à la place de la mairie....
Vous avez vraiment un chouette maire, vous, les Parisiens. Econome, écolo, droit, adepte des préceptes de la République (liberté, égalité, fraternité) et par dessus tout, sympa.
Du fond de ma Seine-Saint-Denis, je vous envierais presque, tiens.
J'apprends aujourd'hui que Monsieur Delanoë envisage de faire casquer les associations organisatrices de la manif du 13 janvier pour, tenez-vous bien, la remise en état des pelouses du Champ de Mars!
Mieux!
Il réclame 100 000 euros au Ministère de l'Intérieur, en sachant pertinemment que les assurances de celui-ci se retourneront contre les associations. Admirons le procédé et sa démarche de crabe.
D'après Bernard Loing, le président de l'Association des Amis du Champ de Mars, le parc est très mal entretenu: "Le service d'ordre et les bénévoles de la manif ont été impeccables: ils avaient vraiment, au départ, la volonté de respecter les pelouses, raconte Bernard Loing, qui a «fait un tour» dimanche après-midi sur les lieux pour vérifier. Si les gens ont beaucoup marché sur les pelouses, c'est aussi parce que les allées sont dans un état épouvantable, avec plein de trous et de flaques, et ce depuis très longtemps, parce que la mairie de Paris ne fait pas les travaux nécessaires".
Il précise d'ailleurs que "les dégâts sont cependant «minimes par rapport au nombre de manifestants». Les pelouses sont beaucoup moins dégradées, par exemple, qu'après la dernière course de la Parisienne, en septembre. Lui qui a l'expérience des très grandes foules, sait que lorsque le Champ-de-Mars est rempli de monde, comme les photos aériennes de dimanche l'on montré, «c'est qu'il y a au moins 700.000, voire 800.000 personnes».
Seuls 10% des sommes nécessaires seraient accordées pour l'entretien du parc chaque années.
Pour les détails, suivez ----> ce lien
Delanoë qui voit d'un oeil béat des hordes fournies dévaster gaillardement le secteur lors des réjouissances du 14 juillet, là, exige réparation.
14/07/2009: 700 000 à 1 million de personne sur le Champ de Mars pour le concert de Johnny, |
De là à penser qu'il tente de joindre l'utile à l'agréable: se farcir les "anti" et les faire cracher au bassinet à la place de la mairie....
Vous avez vraiment un chouette maire, vous, les Parisiens. Econome, écolo, droit, adepte des préceptes de la République (liberté, égalité, fraternité) et par dessus tout, sympa.
Du fond de ma Seine-Saint-Denis, je vous envierais presque, tiens.
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lundi 14 janvier 2013
Manif contre le mariage pour tous, flop et problème de CM2
Hier, j'étais à la manif contre le mariage pour tous.
Pour les " pour ", je fais désormais partie d'une clique dûment étiquetée: catho, sale réac de droite, grosse bourge et oppresseuse de minorités.
Ceci appelle quelques précisions: je ne suis pas catholique; je suis une admiratrice de la première heure du professeur Choron, puisque je lisais Hara-Kiri dès l'âge de 7 ans, planquée sous le bureau de mon père en son absence; je suis maîtresse d'école à temps partiel; je n'ai rien contre ni les homosexuels, ni qui que ce soit. J'ai d'ailleurs été passeuse de courrier du temps où les Kurdes morflaient en Turquie, pour permettre à des amis d'échanger librement avec l'étranger sans être censurés ou flanqués en taule.
Alors les gros clichés faciles, ils peuvent déjà en faire des papillottes. C'est aujourd'hui le Nouvel An orthodoxe: qu'ils en profitent. Bonne année, au passage.
Comme la dernière fois, les gens que j'ai côtoyés hier ne donnaient pas du tout l'impression d'être des fous-furieux, ivres d'inquisition ou de règlements de comptes d'un autre âge. C'était joyeux, convivial et rassurant. On se parlait dans la rue, dans la file d'attente pour les toilettes, on rigolait, on papotait.
Tous en revanche, affichaient un ras-le-bol complet de Hollande et de son gouvernement.
Tous s'inquiétaient du glissement entre "mariage homosexuel"--> "procréation assistée pour les homos"--> "légalisation des mères porteuses"--> ?
Ce qui m'a fait une sale impression, en revanche, ce sont les commentaires haineux des opposants à cette manif et leurs mensonges. J'étais avec Boutfil, Vlad et corto74. Les deux derniers sont abonnés à Twitter et pouvaient donc nous informer de ce qui s'y distillait. Effrayant! Ils martelaient leur version mensongère: manif d'intégristes catho homophobes et passéistes.
Et puis ils s'acharnaient à présenter la manifestation comme un "flop".
Parlons-en, du "flop".
C'est là que m'est venue l'idée d'un problème de niveau CM2. Il donnera une idée du "flop".
Le Champ de Mars était noir de monde le 13 janvier 2013 à 16h30, à l'occasion de la manifestation contre le mariage pour tous.
A ce moment-là, les rues menant au Champ de Mars étaient encore pleines de monde*.
Contrairement à ce qui était demandé par les organisateurs - ne pas se serrer -, les gens étaient tassés à souhait les uns contre les autres. J'ai failli plusieurs fois me prendre une banderole dans le nez ou l'oeil.
PROBLEME
La surface du Champ de Mars correspond à 23, 3215 ha et pour qu'il soit ainsi rempli, il faut compter 4 personnes au mètre carré.
Question 1/ Donne le nombre approximatif de personnes qui occupaient le Champ de Mars hier 13 janvier 2013 à 16h30?
Question 2/ Le nombre de manifestants est estimé à 320.000 par la préfecture de police, plus de 800.000 par les organisateurs de la manifestation. Quel est le bon chiffre? Explique pourquoi.
Langue française: Cherche le mot "flop" dans le dictionnaire et dis ce que tu penses de la citation suivante "La manifestation a fait un flop" (Blog de Nicolas Jegoun, 13 janvier 2013)
Je vais vous laisser cogiter sur la réponse au problème. Si vous avez du mal, je reviens ce soir.
Evidemment, les calculatrices sont interdites.
Au boulot!
* A ce moment-là, nous avions fait une pause vin chaud dans un troquet de la rue du Cherche-Midi, parce qu'il faisait un froid poutinien. Une heure de pause et le Boulevard du Montparnasse était aussi plein de monde avant (16h) qu'après (17h).
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mercredi 9 janvier 2013
Soldes, viles tentatrices
J'ai craqué.
Les soldes m'ont eue.
J'avais vaillamment, péniblement résisté, à cause de leur prix.
Là, elles me tendaient leur cuir souple et leurs talons fins...moins chères. "Achète-moi, achète-moi! j'ai attendu pour toi.."
Celles-là aussi ont attendu. Si je m'écoutais...
Et pourquoi pas celles-là?
Elles ont l'air de chaussures de fée.
Les soldes m'ont eue.
J'avais vaillamment, péniblement résisté, à cause de leur prix.
Là, elles me tendaient leur cuir souple et leurs talons fins...moins chères. "Achète-moi, achète-moi! j'ai attendu pour toi.."
Celles-là aussi ont attendu. Si je m'écoutais...
Et pourquoi pas celles-là?
Elles ont l'air de chaussures de fée.
Mais ça ne serait pas très raisonnable.
Pourquoi faut-il toujours être raisonnable?
Tous fous
Ce n'est pas parce que j'ai du mal à tenir mon blog en ce moment que j'ai atteint la béatitude.
Loin s'en faut.
Je suis d'autant plus fâchée que je ne trouve plus le temps de déverser ma bile.
Regardez-moi ça.
Le gros Depardieu avait bien commencé. Royal, son pied de nez belge. Il aurait dû laisser Ayrault s'empêtrer dans ses élucubrations de goujat et c'était parfait.
Mais non. Il a fallu qu'il en rajoute une couche avec la Russie et maintenant, c'est lui qui a l'air d'un imbécile outrancier.
Là-dessus, la Bardot vient faire sa pécore et menace de se barrer en Russie pour protester contre le sort fait à deux éléphantes malades. Et le massacre des tigres de Sibérie, et le trafic de fourrures, elle ira les brandir sous le nez de Poutine?
On nage en pleine fête des fous. C'est la période, vous me direz.
D'accord, ce sont des artistes excessifs au charme bien français.
Très bien.
Mais pendant que le gratin politique que le monde nous envie hurle à l'évasion fiscale, notre autre gratin sportif est gratifié d'une Légion d'Honneur toute rutilante, quand bien même il réside en Suisse. Par goût du chocolat, sans doute.
Bizarrement, il est impossible de copier cette vidéo sur un blog.
Alors à défaut, voici le lien. Allez-y voir, vous ne serez pas déçus.
Pendant ce temps-là, ça discorde vilainement entre notre ministre de l'Education Nationale et Najat Vallaud Belkacem: faut-il causer mariage pour tous aux enfants ou rester sur la réserve? Monsieur le ministre enjoint les établissements cathos de la boucler sur la question, quand Madame la ministre répand la bonne parole chez les autres. Alors quoi?
Question concertation, ligne gouvernementale et tout le bastringue, on repassera.
Ça couaquait au début et ça va crescendo.
Je n'ose même pas penser à la sauce où nagera l'école l'an prochain. J'aurais l'occasion de me répandre en lamentations à ce sujet bientôt. Pendant ce temps-là, notre bon président temporise et n'hésite pas à annoncer qu'il laissera les communes choisir ce qu'elles jugeront bel et bien de faire. Garder l'ancien système ou marcher à fond dans l'animation socio-culturelle bas de gamme qu'on nous propose.
Comment peut-on être assez lâche pour oser en arriver là?
Que tout ceci ne nous empêche pas de festoyer de galettes, force fouaces et autres réjouissances gustatives de saison.
Toutes ces extravagances ne sont qu'un vaste carnaval, après tout.
Loin s'en faut.
Je suis d'autant plus fâchée que je ne trouve plus le temps de déverser ma bile.
Regardez-moi ça.
Le gros Depardieu avait bien commencé. Royal, son pied de nez belge. Il aurait dû laisser Ayrault s'empêtrer dans ses élucubrations de goujat et c'était parfait.
Mais non. Il a fallu qu'il en rajoute une couche avec la Russie et maintenant, c'est lui qui a l'air d'un imbécile outrancier.
Là-dessus, la Bardot vient faire sa pécore et menace de se barrer en Russie pour protester contre le sort fait à deux éléphantes malades. Et le massacre des tigres de Sibérie, et le trafic de fourrures, elle ira les brandir sous le nez de Poutine?
On nage en pleine fête des fous. C'est la période, vous me direz.
D'accord, ce sont des artistes excessifs au charme bien français.
Très bien.
Mais pendant que le gratin politique que le monde nous envie hurle à l'évasion fiscale, notre autre gratin sportif est gratifié d'une Légion d'Honneur toute rutilante, quand bien même il réside en Suisse. Par goût du chocolat, sans doute.
Bizarrement, il est impossible de copier cette vidéo sur un blog.
Alors à défaut, voici le lien. Allez-y voir, vous ne serez pas déçus.
Pendant ce temps-là, ça discorde vilainement entre notre ministre de l'Education Nationale et Najat Vallaud Belkacem: faut-il causer mariage pour tous aux enfants ou rester sur la réserve? Monsieur le ministre enjoint les établissements cathos de la boucler sur la question, quand Madame la ministre répand la bonne parole chez les autres. Alors quoi?
Question concertation, ligne gouvernementale et tout le bastringue, on repassera.
Ça couaquait au début et ça va crescendo.
Je n'ose même pas penser à la sauce où nagera l'école l'an prochain. J'aurais l'occasion de me répandre en lamentations à ce sujet bientôt. Pendant ce temps-là, notre bon président temporise et n'hésite pas à annoncer qu'il laissera les communes choisir ce qu'elles jugeront bel et bien de faire. Garder l'ancien système ou marcher à fond dans l'animation socio-culturelle bas de gamme qu'on nous propose.
Comment peut-on être assez lâche pour oser en arriver là?
Que tout ceci ne nous empêche pas de festoyer de galettes, force fouaces et autres réjouissances gustatives de saison.
Carmelo Zagari |
Toutes ces extravagances ne sont qu'un vaste carnaval, après tout.
mardi 1 janvier 2013
A cours d'idée de carte de bonne année? Réagissez!
Oui évidemment, les esprits chagrins hausseront le sourcil en prétendant qu'écrire des cartes de voeux est un truc de vieux crabe.
Ceux-là ne jurent que par le texto éclair ou la carte de voeux électronique envoyée en rafale à dix amis en même temps. Ça part comme un pet de lapin et la seconde d'après, on peut aller se vernir longuement les ongles. Efficacité 100%.
Mais les cartes papier ont tout de même un autre charme. On les choisit, on les écrit, on les cachète amoureusement, on cherche l'adresse perdue sur internet ou dans le bottin des télécoms (là, c'est pour les vrais vieux crabes authentiques), on timbre avec un joli timbre acheté exprès à la poste et surtout, comble du bonheur, on attend...
Chez moi, j'ai tout un mur tapissé de cartes de voeux. Tout un mur de souvenirs.
Certains anti-traditionalistes fatigués m'objecteront qu'ils n'ont rien contre la carte de voeux, mais qu'ils la voudraient originale. Or ils sont trop feignants pour se fendre d'une quelconque recherche, donc, à défaut, ils se rabattent sur l'électronique susdécrite. Voilà comment l'ère du papier baisse peu à peu la garde.
Je m'en vais vous suggérer une petite idée, qui m'a été inspirée par Vlad.
Il s'agit de se fabriquer une carte de marabout africain du genre de celles qui étaient distribuées aux sorties de métro.
Pour se faire, il faut aller sur ce site-là---> C'est ici.
J'y suis allée et ça donne ça:
Voilà donc une floppée de voeux grandioses, tout prêts à être envoyés aux amis qui ont de l'humour.
Là-dessus, je m'en vais préparer mes cartes. Le professeur Bamboulaurinou a du boulot.
Et bonne année!!!
Ceux-là ne jurent que par le texto éclair ou la carte de voeux électronique envoyée en rafale à dix amis en même temps. Ça part comme un pet de lapin et la seconde d'après, on peut aller se vernir longuement les ongles. Efficacité 100%.
Mais les cartes papier ont tout de même un autre charme. On les choisit, on les écrit, on les cachète amoureusement, on cherche l'adresse perdue sur internet ou dans le bottin des télécoms (là, c'est pour les vrais vieux crabes authentiques), on timbre avec un joli timbre acheté exprès à la poste et surtout, comble du bonheur, on attend...
Chez moi, j'ai tout un mur tapissé de cartes de voeux. Tout un mur de souvenirs.
Certains anti-traditionalistes fatigués m'objecteront qu'ils n'ont rien contre la carte de voeux, mais qu'ils la voudraient originale. Or ils sont trop feignants pour se fendre d'une quelconque recherche, donc, à défaut, ils se rabattent sur l'électronique susdécrite. Voilà comment l'ère du papier baisse peu à peu la garde.
Je m'en vais vous suggérer une petite idée, qui m'a été inspirée par Vlad.
Il s'agit de se fabriquer une carte de marabout africain du genre de celles qui étaient distribuées aux sorties de métro.
Pour se faire, il faut aller sur ce site-là---> C'est ici.
J'y suis allée et ça donne ça:
Voilà donc une floppée de voeux grandioses, tout prêts à être envoyés aux amis qui ont de l'humour.
Là-dessus, je m'en vais préparer mes cartes. Le professeur Bamboulaurinou a du boulot.
Et bonne année!!!
Et bonne année 2013!
A tous, amis blogueurs et pas blogueurs, je souhaite une année 2013 aussi joyeuse et pétulante que ce tango magistral!
y§§§§§lo ----> Même mon chat s'y met en piétinant le clavier à votre intention.
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