vendredi 19 juillet 2013

Débordée!

Ma maison me tient par la barbichette.
Pire qu'un gigolo premier choix.



Voilà pourquoi, bien que je foisonne d'idées en ce moment, je n'écris pas.

Voyez plutôt.

J'ai enfin décollé tout le papier peint de mon salon et de mon bureau. Le sagouin de précédent occupant avait bien évidemment tout plaqué directement sur le murs, lesquels étaient tombés fous amoureux du papier et ne voulaient plus le lâcher.
 Saleté de mariage pour tous.
Bon.
Les murs ont du mal à s'en remettre. Il va falloir réparer tout ça à coup d'enduit et force ponçage. Ça va être du gâteau par ces chaleurs...
Ensuite, je peindrai.

A côté de ça, ma rambarde, mon portail et mon portillon en bois ont été traités n'importe comment. Le bois proteste en menaçant de pourrir. Urgence! Donc opération colmatage, décapage, médicament et lasure.

C'est pas fini, car ma maison est d'une exigence de danseuse nue.


Elle est pleine de poutres et de boiseries.
Vu que les capricornes ont attaqué dans les hauteurs, je vais aussi devoir traiter tout ça. Je me suis déjà procurée une sorte de pyjama fort peu sexy pour procéder à la chose sans compromettre la santé de mes yeux et de mes petits poumons.

Enfin, mes volets ont soif et appellent leur dose de peinture bleue.
La peinture est déjà là, mais ils attendront encore un peu.

Comme je m'offre une virée en Serbie bientôt en compagnie de mon amoureux adoré et de son fiston tout mignon, je crains fort d'être un peu absente ces temps-ci.
Je prie tout le monde de ne pas m'en tenir rigueur.

Et vivent les vacances!

samedi 6 juillet 2013

Groseilles gonflées

L'hiver prolongé a rendu fou mon jardin.

Il a été forcé de lutter contre neige, vent, pluie et grésil jusque tard, le pauvre. Alors, quand l'été  plaisant et gentil a daigné s'annoncer, il a viré excentrique.

Les iris du bassin sont devenus géants d'un coup. Les roses n'en finissent pas de fleurir.



D'habitude, en juillet, elles se sont calmées. Du coup, elles se mélangent aux clématites qui sont aussi à contre-temps.


Les cerises ont décidé d'avoir du goût en quelques jours, pourtant les premières étaient non seulement en retard, mais fades comme des confitures soviétiques. J'aime autant vous dire que c'est une sacrée sarabande, là-dedans: corneilles, palombes, merles, pies, mésanges diverses s'empiffrent copieusement. Moi aussi.

Enfin bref, venons-en au fait.
Les groseilles sont passées en quelques jours du stade d'avortons verdâtres à celui de billes rouges vif ultra-gonflées. Pendant que les cassis font la tête - cette année, ils ont décidé de se venger en fabriquant des feuilles à la place des fruits* -  elles menacent explosion.



Obligée de tirer ma fille de son juste repos pour les récolter dare-dare avant qu'elles jaillissent sur les murs. Bien évidemment, nous avons dû nous frayer un chemin parmi les framboisiers en évitant de les dégarnir. La jungle birmane, c'est de la rigolade, comparé à ça.



* Qu'on se le dise, je ne me risquerai pas à tenter de la confiture de feuilles de cassis.

vendredi 5 juillet 2013

Hommage à ceux que j'aime

J'ai deux grandes filles. L'une a 21 ans et l'autre 18 ans.
Grandes, pourtant elles seront toujours mes bébés.
Il paraît que je ne leur fais pas assez de démonstrations d'affection.
Je n'y peux rien: je ne suis pas douée pour les mignonneries. Un reste d'héritage nordique, peut-être.

Pourtant, Dieu sait si je les aime.

Après des années difficiles, nous sommes en train de nous retrouver.

Ce soir, je baigne dans un sentiment rare. Un genre de convergence miraculeuse.

L'été est enfin là.

Ma fille aînée vient d'obtenir sa licence de droit et elle a plein de projets.
Ma fille cadette vient d'obtenir son bac S avec une moyenne générale démente: 19,19/20. Elle frétille à l'idée de commencer une nouvelle vie.
Ce soir, elles plaisantaient ensemble au lieu de s'engueuler, comme parfois. C'était joyeux et pas forcé.

Je suis en vacances.



Le toit de ma maison est réparé. Encore un an comme ça et il nous tombait sur la tête.
Il ne tombera plus.
C'est grâce à ma maman qui nous a aidées. Sans elle, je ne sais pas ce que j'aurais fait.
Elle emmène les filles en Italie avec elle, encore cette année.
Elle m'a été d'un grand secours, alors que je m'enfournais des tombereaux de vache enragée.
C'est une maman extraordinaire.
Rien de tels que les moments difficiles pour révéler les gens. Surtout les proches qu'on croit connaître.

 Mon jardin est plein de roses et de framboises.
Les palombes s'empiffrent de cerises trop mûres.



J'ai un amoureux précieux. Un trésor d'homme que chaque jour me révèle plus précieux encore.
Etonnante impression de l'avoir longtemps attendu, pour l'avoir enfin trouvé.
Et pourtant, nous avons bien failli nous croiser.
Il s'en est fallu de si peu.



Son petit garçon lui ressemble.

Les chats dorment tout mélangés sur le canapé.



Nos vies s'entremêlent.