Je n'y ai pas prêté attention, puisqu'il était tout petit et tout joli.
Le vert intense de lierre, sur l'écorce vultueuse, un peu rougeâtre du cerisier, c'était du plus bel effet.
Et puis le lierre s'est étoffé.
Je l'ai laissé. Le cerisier énorme semblait invincible et le lierre, pas de taille à l'étrangler. J'avais aussi observé que l'hiver, les oiseaux venaient y fourrager. Ils y trouvaient de la nourriture.
J'ai eu quelques soucis et j'ai délaissé mon jardin. Le lierre en a profité pour se lancer à l'assaut du cerisier, puis du sol de mon jardin.
Trop absorbée par mes propres affaires, j'ai fait comme
Alors aujourd'hui, j'ai attrapé ma bêche, mes cisailles, revêtu ma jupe short et chaussé mes sandales-godillots (non je ne montrerai rien, c'est une tenue ridicule) et taïaut!
L'arrachage de ce monstre m'a horrifiée.
Ce qui s'agrippait à l'écorce est parti assez facilement, comme une banane qu'on épluche. Il suffisait de tirer fort. Ça dégageait une forte odeur de champignon et là-dessous, ça grouillait de bestioles et de vieilles chrysalides vides. Pas étonnant que les piafs y fouinaient à bec que veux-tu.
Seulement ça, ce n'était qu'un début.
Le vrai travail a commencé après et j'aime autant vous dire que je suis loin d'avoir fini.
Ce lierre s'était insinué jusqu'à la base du tronc, là d'où partent les racines. Les plus grosses lianes se sont même fourrées SOUS les racines. Impossible de les avoir complètement: j'ai été obligée de les couper, non sans leur tirer d'abord dessus à m'en déboiter la clavicule. Les autres lianes, moins profondes, j'ai pu les extirper avec la bêche. Et encore, ça n'a pas été sans mal, parce que c'est d'une solidité redoutable, le lierre. Ça résiste aux chocs et aux tiraillement mieux qu'une cotte de maille.
Vous m'auriez vue...
Dans mon accoutrement de femme des bois, debout sur la bêche, une main accrochée à une branche basse et l'autre appuyant sur l'outil pour l'enfoncer. Ça a marché, mais comme dirait une bonne vieille pub que j'aime bien, "j'ferai pas ça tous les jours".
Bref.
En nage et le dos moulu, j'ai finalement réussi, après plusieurs heures d'effort, à dégager la base de l'arbre.
Je suis loin d'avoir fini.
Le sol est infesté de lianes rampantes en train de s'enraciner. Tout va devoir disparaître et je vais y passer un temps fou.
Plus jamais ça!
ben dis donc ! un boulot fr fou ton truc ! le lierre c'est vrai il faut s'en méfier, j'ai connu un jardin où il en avait été planté pour faire joli le long d'une clôture, l'horreur au bout de quelques années....
RépondreSupprimerMon internet remarche enfin! Désolée pour le retard Boutfil.
SupprimerUn boulot de nègre. Oups, non. Censuré. De Romain.
Je n'ai toujours pas fini.
Le liere, il faut l'enlever immédiatement, comme le chiendent.
RépondreSupprimerCela devient effectivement très difficile ensuite. Et je ne parle pas des dégats commis par ses "ventouses" sur les murs, la maçonnerie (encore que là, tant mieux...)...On peut desceller les briques sans effort, ensuite.
En effet Tchetnik. Je n'avais pas pris la mesure de la sournoiserie de cette plante. En plus, les oiseaux le répandent partout en fientant et un autre lierre commençait à pousser le long de mon mur de séparation d'avec l'immeuble voisin. Celui-là, j'ai pu l'avoir sans trop de mal, mais il était temps.
SupprimerOh Bonne Mère !!!
RépondreSupprimerFallait appeler tes Serbes hirsutes. Y' t'auraient foutu le feu au bordel vite fait, bien fait, et au quartier par la même occasion !
Pas question!
SupprimerJe ne fréquente pas cette engeance-là. Mes fréquentations balkaniques sont délicates comme la rosée du matin, d'abord.
Qu'on se le dise!
Aux CSA, il existe le même genre de cochonnerie. Le Kuzu.
RépondreSupprimerKuzu que c'est que ça?
SupprimerKudzu en fait. (Le "D" a sauté au marbre).
SupprimerUne espèce de plante grimpante que certains botanistes ont amenés au Sud en cherchant à l'y acclimater pour lutter contre l'erosion ou un pretexte identique.
Elle s'est trop bien acclimatée en fait et devient parasite et envahissante.
Allez Lara Croft, sus à l' ennemi!
RépondreSupprimerLa vraie Lara Croft aurait tout pulvérisé d'un coup de nichon bien ajusté.
SupprimerMoi qui ne suis qu'une pauvre mortelle, je n'ai d'autre ressource que mes petits bras et une bonne bêche bien coupante. Et aussi une bonne cisaille féroce.
Et bien voilà, tu savais pas quoi faire tes week end de juin !...
RépondreSupprimerPfffff! Et pendant ce temps-là, j'en connais qui trient nonchalamment leurs photos de voyage en touillant des petits plats....
SupprimerJ'essaye d'en faire pousser dans mon jardin de ville pour cacher un mur très vilain et rien a faire il reste tout petit :(
RépondreSupprimerBonne soirée :)
Nadezda , machine arrière toute!!!
SupprimerCache ton mur avec tout ce que tu voudras, de la vigne vierge, de la clématite, un rosier botanique, des graminées, TOUT! Mais pas de lierre!
Très bonne idée la vigne vierge, merci :)
Supprimeril esiste des procédés chimiques pour éradiquer le lierre (injection dans la liane)
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