Changeons-nous les idées et laissons un peu les sujets graves.
Figurez-vous que j'ai chez moi un écureuil volant. Vous savez? Ces bestioles qui sautent d'un arbre à l'autre en écartant grand les pattes pour accentuer l'effet planeur.
Le voici, c'est une demoiselle: elle s'appelle Artémis.
Artémis nous a adoptés en décembre 2014. Depuis elle nous a révélé toutes sortes de dons surprenants.
Sa capacité à se transformer en écureuil volant est un des plus remarquables. Voilà comment se passe la métamorphose:
Après une mise en condition sur le plan de travail de la cuisine (lequel donne sur la porte qui elle-même ouvre sur le salon) en exorbitant bien ses yeux tout ronds et en remuant du derrière, elle décolle en direction du salon, écartant bien les pattes pour gagner en distance. Si elle tient la forme, elle parcourt ainsi quatre bons mètres et bombarde ainsi de sa personne notre bon vieil Aristote. C'est d'ailleurs uniquement dans le but de lui coller une bonne frousse qu'elle s'adonne à ce vice.
Autre don exceptionnel: Artémis fait de la dentelle.
De préférence à partir d'un matériau de haute qualité, c'est-à-dire du linge propre ou mieux, la nappe de lin damassée bien tendue. Nous sommes très fiers.
Artémis a également la capacité, tel Oudini, à se volatiliser comme par enchantement.
On croit qu'elle est là et pfuit! Elle disparaît.
Pour ce faire, elle a tout de même besoin d'un assistant qui, tout à fait involontairement, lui facilite l'entreprise en ouvrant la porte de l'appartement. Elle se faufile alors, telle l'anguille , dans l'escalier, en quête d'un paillasson parfumé. Il a fallu que j'attende de vivre à Paris pour découvrir l'attrait puissant des paillassons sur les chats. Car, lancée au train d'Artémis, il m'arrive de rencontrer d'autres maîtres qui eux aussi, poursuivent le leur, lancé d'un air têtu à la poursuite d'odeurs de chaussures.
Autre don de métamorphose: le kangourou. Dans ce cas, l'assistante obligée est une mouche. Artémis est très vite, dès l'enfance, devenue une exterminatrice de mouches remarquable. On n'est pas l'héritière de la déesse de la chasse pour rien. Sa technique consiste en une combinaison de galoping-ramping et de sauting très haut sans élan. Imparable. La mouche n'a aucune chance. C'est horrible.
Enfin, Artémis a le don d'articulation.
N'importe quel chat miaule. Artémis cause. Au lieu de lancer un banal "miaou", elle complique. Ce qui nous donne "miaou-miaou". Ou même: "miaou-miaou-miaou". Le tout chantonné très vite. Et si l'interlocuteur a le bon goût de lui répondre sur le même ton, elle enchaîne aussi sec sur une série de 'miaou' tout à fait saisissants. Je vous laisse imaginer les folles conversations dans lesquelles nous sommes parfois lancés.
Son dernier copain, en plus d'Aristote le sage. L'arrosoir.
Comment cela va-t-il finir?
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Archives du blog
-
▼
2016
(19)
-
▼
octobre
(9)
- Pomme de Normand
- Viennoiserie et politique
- Vincent Munier
- Grosse maladroite
- Au fait, ça travaille combien de temps, un maître ...
- Un écureuil volant dans mon salon
- Flagrant délit d'intolérance nauséabonde
- La grande misère de la Grèce J'ai eu le bonheur ...
- Terroristes tenez-vous bien, l'Education nationale...
-
▼
octobre
(9)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos commentaires sont les étoiles scintillantes de ma galaxie. Si toutefois des météorites menaçaient de fracasser ce modeste espace de parole, je me réserve le droit de les renvoyer dans les étendues glacées de la blogosphère. Moi, Io, ne saurait être tenue pour responsable de leur composition ni de leur destin