lundi 6 mai 2013

Quand les oeufs se pomponnent

En certaines grands occasions, les oeufs se font beaux. 



Des mains expertes les décorent si bien qu'ils se mettent à chatoyer comme des rubis.



Hier, c'était Pâques chez les orthodoxes.

Un grand moment, auquel les oeufs sont invités, et priés d'être bien mis.







36 commentaires:

  1. les 2 que tu m'a donné sont bien sagement installés dans des coquetiers en argent, ils bichent !! bisous

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    1. En argent? Dis-donc! Tu les traites comme des nababs!
      Chez moi, ils sont dévorés sans autre forme de procès.
      Des bises :)

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  2. Je dis ça , je dis rien, mais je vois que certaiins ont été gatés , ...
    Bisous

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    1. Je voulais t'en donnet aussi! Mais tu as pris la poudre d'escampette pire qu'une fusée!
      Bon. Si après la galette en mai, je te fais des oeufs de Pâques en juin, pour les cerises, ça rattrapera?
      Bisous!

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  3. Fabergé est détrôné! Quel talent!

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    1. Merci Orfeenix, mais je n'en suis pas encore à ce niveau-là! Et d'ailleurs, c'est une oeuvre collective, puisque nous nous y sommes mises à trois pour les faire beaux: lecanasson qui vient souvent hennir par chez moi et ma fille.
      C'était un moment de papotage coloré bien agréable.

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    2. Et de grande surprise ! il y a une certaine personne (pas moi), qui, inspirée par le Divin Souffle, a redécouvert la couleur coquille d'oeuf pour peindre son oeuf. Ainsi d'autres ont en perdu leur latin et leur grec en confondant le paraître avec la réalité.

      Ca a été un moment assez surréaliste.

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    3. Je ne sais pas par qui a été inspirée la personne qui a peint son oeuf teint en couleur coquille d'oeuf au naturel, mais philosophiquement, c'est un cercle intéressant. Vanitas vanitatis, n'est-ce pas?

      Surréaliste, peut-être, n'empêche qu'on a bien peint.
      Merci de ton aide en tout cas!

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    4. Surréaliste, je le maintiens, car partant d'une envie d'oreilles de lapin, la matière a bifurqué sur un pissenlit et une tulipe perroquet...

      ...et sur la résolution de deux problèmes de maths des temps anciens où un paysan avisé augmentait proportionnellement sa surface de prairie au besoin de bottes de foin tandis que des gamins, qui n'avaient pas les pieds dans le même sabot, récoltaient des fleurs pour les fourguer au médicastre du coin afin d'en concocter je ne sais plus quel breuvage, toutes proportions respectées.

      Et j'ai fini par réviser les rois de France, depuis le grand-père de Clovis, et toutes leurs matrones, qui avaient des noms à consonances de maladie incurable, genre Gumotrude, une variante moins connue de Gomotrude, car une rumeur tenace prétendait que j'allais être passée à la questionnette par un certain Koltchak dont je ne citerai pas le nom et qui nous a posé un lapin, dont les oreilles m'ont échappé au moment de la décoration ovulesque.

      Comprenne qui pourra de cette journée !

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  4. Christ est Ressuscité!

    C'est aussi la semaine de la Paskha (un "gâteau" de fromage frais, de beurre, de jus de fruits) du Koulitch chez les folkloristes qui s'imaginent que Pâques se réduit à cela, à savoir la grosse majorité des "orthodoxes" en occident. Pour les Grecs c'est mageiritsa.

    Le genre de plat qui deshonnore son cuisinier s'il n,atteint pas 10 000 calories par bouchées.

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    1. En Vérité Il est Ressuscité!

      Ah Tchetnik, vous m'intriguez.
      Je ne connais pas mageiritsa et j'ignorais que la Pashka crevait à ce point le compteur en matière de calories. En fait, je n'y ai jamais goûté.
      Cela étant, pour pas mal de gens, Pâques est d'abord associé à des mets riches et goutus. Qu'ils soient croyants ou non.
      Ici, on s'empiffre de chocolat.
      Et je me demande bien d'où vient cette histoire de lapin ou de cloches.

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    2. Le chocolat, c'est bon. Et au moins, c'est couleur locale.

      Je comprends à la rigueur les non-croyants, qui sont honnêtes et logiques avec eux-mêmes, mais que les croyants prétendus ou autoproclamés qui ne pensent qu'à Paskha-koulitch pendant la Semaine Sainte, à en oublier la signification évangélique et eschatologique de la fête m'insupportent. Leur piété est surtout faite de sonneries de cloche et de cierges allumés mais ils n,ont souvent jamais ouvert un Évangile de leur vie, vu qu'ils ne comprennent pas cette langue barbare qu'ils ont tort de prendre pour "sacrée" (alors que ce n'était qu'une langue de catéchèse et de traduction à la base. Ah, slavon, quand tu nous tiens...).

      En fait, ces plats font suite à 6 semaines de carême et une semaine Sainte également jeunée, assez strictement selon les Canons, même si chacun fait ensuite ce qu'il peut, comme la veuve qui donnait ses quelaues pieces de cuivre dans l'Évangile.

      Un si long jeûne permet de comprendre qu'on souhaite donner une consolation aussi matérielle à la fête spirituelle. C'est bien normal et bien humain. Mais quand on ne se limite qu'à ça, et qu'on ne pense prioritairement qu'à ça, ça fait un peu desordre. Ineffable souvenir de la mère-abesse de Lesna pour qui c'était une obsession...

      La Mageiritsa est en fait une soupe faite d'oeufs et des abats de l,agneau qu'on est censé manger le Dimanche et qui est consommée juste après la messe de la Résurrection, à savoir vers 3h du matin. Histoire de ne pas déranger des estomacs formatés par un jeun si long.

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    3. Tchetnik, il n'est pas si facile d'entrer dans les questionnements spirituels et beaucoup en restent aux rituels parce que c'est plus simple ainsi. Ensuite, chacun fait à la mesure de ses possibilités.
      Je ne suis pas sûre qu'entre les croyants, quelle que soit la religion, beaucoup entrent dans le détail des textes et choisissent de s'interroger sur leur sens. Ils préfèrent suivre. Après tout, pourquoi pas?
      La mère-abesse de Lesna ne pensait qu'au festin, comme le curé de Cucugnan?

      Merci pour cette explication. Chez mes amis grecs, j'ai souvenir qu'on servait les abats de l'agneau pascal en fricassée et pas en soupe. Peut-être les traditions changent-elles d'une région à l'autre? Eux sont de l'Epire.

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  5. j'en ai la bouche en "cul de poule".
    Bzzz...

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    1. Tant que les oeufs passent :)

      Bzbzzbz

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    2. Les oeufs étaient vraiment très bien décorés. Merci encore.

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    3. Je t'en prie Vlad. Il faudra quand même que je reprenne le système de fixation de la couleur. Année après année, j'affine ma technique.
      Rendez-vous l'an prochain?

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  6. Avec le Dalton sur les genoux, je peux pas !...

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    1. A moins de lui attacher un pinceau à la queue et de laisser s'exprimer son sens créatif naturel :)

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  7. Le problème étant que ces croyants superficiels jouent ensuite au suer-orthodoxe parce qu'ils sont d'origine russe ou grecque et méprisent les indigènes qui, eux, ne croient pas par tradition folkorique mais par véritable conviction. Or déjà si on est croyant, à la base, c'est quand même pour chercher un état différent et meilleur que celui qu'on occupe, se remettre en cause, travailler sur soi et être plus proche de celui qu'on considère comme la Vérité et le sens de la vie.
    Se préetendre croyant et agir comme le font ceux qui ne croient pas est non seulement un peu bébête, mais de plus assez hypocrite.

    En plus, ces gens à la manière des Juifs, se servent de leur arbre généalogique pour établir des hiérarchies là où il n'y en a pas et pour maintenir l'Église Orthodoxe dans une sorte de ghetto ethnique, de réserve indienne, en réservant ses trésors spirituels non plus à toute l'humanité mais à une ethnie.

    Et c'est bien dommage. Ils s'étonnent ensuite que l'Église Orthodoxe en occident ne demeure qu'une obscure baraque à frites dans une obscure banlieue, avec des pertes énormes pour la fréquentation (90 pour cent des descendants des 400 000 russes de 1920 ne viennent plus à l'église). Or, dans une paroisse, on est quand même censé parler du Christ et de l'Évangile, pas de recette de cuisine, qui ne sont pas franchement le propos central du Christiansime. Après, si on veut donner à la Résurrection une connotation festive, et il le faut, de la cuisine régionale Française ou Allemande (bon courage), ou Suisse(condoléances) ou Anglaise (Arrrrggghhhhhh!) fait aussi bien l'affaire. On en reste tout autant Chrétien et Orthodoxe.

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    1. Tchetnik, je suis absolument d'accord avec vous. L'image de la baraque à frites est assez hardie, mais plutôt bien trouvée.
      Ceci étant, les déviances que vous déplorez sont malheureusement inévitables, dans la mesure où l'Eglise est une communion d'Eglises autocéphales. En France, ces Eglises accueillent tout naturellement les populations émigrées qui y retrouvent leurs habitudes. Et du même coup, elles tendent à se transformer en ghettos.
      Il est vrai qu'un croyant grec devrait se trouver aussi bien chez les Russes ou les Ethiopiens.
      Mais comme il est plus confortable pour un Grec d'aller chez les Grecs, surtout s'il ne se sent pas parfaitement intégré et rumine des traditions un peu crispées, alors il n'ira ni chez les Ethiopiens, ni ailleurs et tendra à donner aux détails une importance exagérée sans toujours voir l'essentiel.
      A se décharge, (que les Grecs ne soient pas froissés par mon insistance: ce sont des exemples), il faut admettre qu'il peut être déroutant de se trouver dans un lieu aux usages différents et dont on ne comprend pas la langue.
      Il n'est pas donné à tout le monde de dépasser ça.

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    2. Sinon Tchetnik, je vous assure qu'il existe de très bonnes choses en Allemagne. Et même en Angleterre, en cherchant bien.
      Je ne connais de la Suisse que le col du Grand Saint Bernard.

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    3. Vous avez bien vu le problème.

      En fait l'Église Russe a été très missionnaire au japon, en Alaska et en Russie, chez les Tatars, les bachkirs, les oudmourtes, les Kalmouks et j,en passe, avec traduction des Écritures et de la liturgie en langues locales. Elle a fait et fait toujours un remarquable travail auquel il faut ajouter les oeuvres caritatives plus que nombreuses qu'elle anime.

      En Afrique, certains Grecs comme Père Kosmas (Zaire) ont fait un boulot missionnaire énorme, mais qui ne doit presque rien aux évêques, lesquels se moquent souvent de cela, ce qui est dommage. Les communautés Grecques d'Afrique vivent souvent en vase clos et bien des gens qui découvrent le Christianisme Orthodoxe par elles se voient souvent opposer une fin de non-recevoir à cause de leur non-grécité (chose vue à Casablanca par exemple).

      Les exemples de la Corée et de la Thailande montrent encore que cet idéal missionnaire, censé être celui de l'Église existe encore bel et bien et est honoré. Mais en Europe Occidentele, zéro (et je ne parle pas du chef-d'oeuvre de Horikoshi Jiro).

      On peut comprendre que pendant les 15-20 premières années, les églises orthodoxes se soient préoccupé de leurs ouailles en émigration, lesquels (surt pensaient revenir chez eux en croyant que le régime soviétique n'allait pas tenir. Idem pour les Grecs d'Asie Mineure. Mais, depuis 1945 et la propagande du "retour au pays", les églises devaient comprendre que cette situation allait perdurer et qu'elles devaient par conséquent adapter leur action à un nouveau public.

      -les descendants des paroissiens d'origine ne viennent plus dans les églises pour 90 pour cent d'entre eux alors qu'ils sont pourtant tous passés par elle. Ceci est un ÉCHEC. qui montre que les paroisses en se focalisant sur un ethnicisme folklorique, ont éloigné d’elles (et surtout de l’Évangile) les enfants et petit-enfants de ces immigrés qui en avaient marre de cette Russie de brocanteur et de boutique de souvenirs qui ne correspndait plus à ce que, eux, vivaient dans leur vie de tous les jours. Leurs liens avec la Russie se sont naturellement et inévitablement détendus, mais ce qui est plus grave, est que leurs liens avec l’Église ont suivi alors que, avec une pastorale adaptée au contexte culturel et historique qui était desormais le leur, ils n’auraient pas connu ce sort.

      Les nouveaux immigrés, en plus, s’assimillent pour beaucoup encore bien plus vite que les anciens. Ou ils retournent au pays, ou ils fondent des familles dont les enfants déjà ne parlent plus le russe comme leur père ou leur mère. Sans pastorale adaptée à cette situation, leur foi connaitra le même sort que celle des 90 pour cent d’enfants de 1920.
      Donc, si les paroisses gèrent cette immigration de la même manière qu’elles ont géré l’ancienne, avec les mêmes méthodes mauvaises, elles connaitront le même
      sort. Alors qu,avec une pastorale adaptée, non pas seulement aux nouveaux arrivants mais qui voit un peu plus loin, vers leurs enfants et petit-enfants, non seulemtn les éloignements de l'Église seraient plus limités mais les conversions de conjoints indigènes plus nombreuses.

      L'idéal pour l'Église Orthodoxe en Occident serait de renoncer une bonne fois pour toute à ce folklore, de comrpendre que si le patriotisme est légitime, il l'est aussi pour les nations occidentales, que la mission de l'Église est d'évangéliser les nations et pas de servir de réserve indienne ou de musée et que les paroisses doivent être territoriales et pas ethniques. Des paroisses multiculturelles, parlant les langues locales et accueillant tout le monde seraient plus idoines. Pour cela encore faut-il que les immigrés comprennent que s'ils viennent dans nos pays, ils doivent s'attendre à parler une langue différente de la leur. Qu'ils prient dans leur langue chez eux, dans leurs familles, mais qu'ils comprennent que l'Église nn'est pas faite que pour eux.

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    4. Je connais un peu la communauté serbe et je constate une chose: ils assimilent leur église à leur identité ethnique. J'irai jusqu'à dire que le lent travail de reconstruction qui a fait suite au communisme, puis à la guerre, passe par là.
      J'y vois des analogies avec ce que je sais des Grecs: là-bas, on est considéré comme Grec si on est orthodoxe. Là encore, plane sur le fait spirituel un voile identitaire.
      Je ne juge absolument pas. L'histoire des uns et des autres explique bien des choses. Mais franchement, je crains que l'émancipation prenne du temps.
      Cela dit, il ne faut désespérer de rien: je connais une église russe où la messe se dit en Français, où l'usage ne semble pas confit dans le XVIIème siècle et où les paroissiens n'ont pas trop le genre à jouer aux "Indiens". D'ailleurs, j'y ai peu entendu parler russe.

      Il serait intéressant de savoir si l'église orthodoxe de France recrute parmi les descendants des anciens immigrants russes ou autres.

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    5. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire pour eux de s’en émanciper.

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    6. En tant que Grecs, Serbes ou autres, ils ne sont pas obligés de renier leur patriotisme et leur appartenance nationale qui reste légitime, mais doivent comprendre que, si l'Église ne renie pas la Nation, elle les englobe toutes, les contient toutes, y compris les nations dans lesquelles ils sont présents en tant qu'immigrés, qui sont aussi appelées au Salut et qui possèdent un patrimoine Chrétien Orthodoxe qui, dans le cas de la France, est bien plus ancien que celui de la Russie par exemple. Et donc reconnaitre que, en dehors de leur espace vital historique et culturel traditionnel, ces juridictions n'ont pas leur raison d'être, la France ou l'Angleterre n'tant ni la Russie, ni la Roumanie....et que l'Église y a une mission qui ne peut et ne pourra jamais se limiter à servir les "émigrés", mais qu'lle doit s'adresser à tous. Et que, toute « Russe » ou « Grecque » que soit leur juridiction, elle n’est pas dispensée de cette mission qui reste la base. L’Église est Chrétienne Orthodoxe avant d’être « Russe » ou « Grecque ». Et que les immigrés comprennent que dans nos pays, ils ne sont pas « chez eux » et qu’ils ne peuvent réclamer de l’Église qu’elle se content de faire un « copier-coller » de ce qu’elle fait en Russie ou en Roumanie, car, encore une fois, elle doit s’adresser à tous.

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    7. A l'origine, les différentes juridictions ont été créées non pour faire des églises "ethniques" mais pour faciliter l'évangélisation des peuples, en leur parlant la langue qu'ils comprenaient et en incarnant l'Évangile dans le patrimoine culturel et artistique qui était le leur. Cela a été légitime et les résultats furent positifs.

      Pour reprendre les Serbes, Saint Sava créa en 1219 non pas une église indépendante, mais un archévéché coincidant avec les limites culturelles et territoriales de la Serbie de Stefan le Premier Couronné (son frère) pour enraciner dans son peuple une foi qu'il avait gagné quelques siècles avant et le rendre plus mature. Cet Archévéché devint "autocéphale de manière controversée sous Douchan vers 1349. Mais cela n’apas empêché Saint Sava de conserver une vision de l’Église fondamentalement évangélique et universelle dans son héritage spirituel.
      Idem pour la Russie qui ne devint une église indépendante que vers 1584-1589, soit plusieurs siècles après l'évangélisation du peuple.

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    8. Les églises ont contribué, lors de temps très difficiles (invasions tatares, Turques, communisme...) à préserver non seulement la foi mais aussi l'identité des peuples car cette identité est l'illustration et l'incarnation de la foi.
      Ce rôle historique suscite un patriotisme bien logique et légitime et absolument pas condamnable car on aime sa patrie comme on aime son père et sa mère. Ces patries sont dignes d'être aimées et véhiculent bien des tr`sors dans leur patrimoine. Mais elle n’auront des choses à dire au monde que si la hiérarchie entre ce qui crée et ce qui est créé est lucidement maintenue. Et la Nation, aussi légitime soit-elle n'a de sens que par et pour l'Évangile quand on est Chrétien. De la sorte, un nationaliste Chrétien aimera d'abord le Christ et l'Église et appréciera toute nation dont le patrimoine, l'héritage et le destin de communauté restent fondés sur l'évangile. Même s’il appréciera en premier la sienne avec la richesse et la beauté par lesqulles elle incarne et illustre l’Évangile.
      Que chacun vienne à l'Église avec son patriotisme et son attachement mais que personne ne l'impose comme monopole dans un pays qui n'est pas le leur. Ainsi l’Église Orthodoxe aura vraiment des choses à dire au monde et ils comprendront que leurs nations seront bien plus reconnues et appréciées si elles savent partager ce que leur patrimoines particuliers savent exprimer de beau, de juste, et d'universel. On ne peut imaginer la Serbie sans Saint Sava ou sans Lazare, de même on ne peut comprendre la Russie sans Dostoievski et Dostoievski ne peut être compris sans l’Évangile. On ne peut comprendre la Grèce sans Papadiamantis et on ne peur comprendre Papadiamantis sans l’Évangile.

      Le problème étant qu’un Russe en Occident ne lit plus Dostoievski, un Grec ne lit plus Papadiamantis mais ils ne s’intéressent tous deux qu’aux aspects les plus superficiels et factices de leur culture. Et cherchent à les imposer comme seule raison d’être d’une Église qui n’en n’a rien à faire. Si on avait mis dans la propagation de l’Évangile et des Pères le quart de l’énergie que tous ces gens ont mis à défendre des particularismes folkoriques ou juridictionnels artificiels (Russes contre Grecs ou contre Roumains, cours de cuisine ou de danse au liu de catéchisme, Russes Hors-frontières contre moscou, blablabla…), on serait à 30 millions d’Orthodoxes en Europe Occidentale aujourd’hui.

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    9. Par ailleurs, les églises Orthodoxes en France justement ont fait bien peu de convertis, mais n'ont pas su, comme je l'ai dit, évangéliser leurs propres peuples, car elles se sont transformées en conservatoires de traditions folkloriques dont les enfants et petit-enfants d'immigrés Russes, Grecs, Roumains et autres ne voulaient plus. Les pertes ont été énormes et le nombre d'Orthodoxes en France de nos jours, qui tourne autour de 300 000 (hors Arméniens et Ethiopiens ou Assyrochaldéens précalcédoniens) n'a pas évolué depuis 1920 et en fait ne s'est maintenu que par un arrivage massif de nouveaux arrivants ces denieres années. De même en Suisse, le nombre d'orthodoxes a plus que doublé en 10 ans uniquement par les nouveaux immigrés. Il est de 130 000 personnes de nos jous alors qu’il n’était que de 70 000 en 1990. Et l’Église orthodoxe est à nouveau présente en Suisse depuis 1816….
      Vagues d'immigrations que les paroisses ne pouvaient prévoir et qui les a presque toutes sauvées de la fermeture. Pour LEORHF, c'est entre 70 et 100 pour cent des paroissiens qui sont nouveaux arrivants. Une église comme celle de Menton, qui existe depuis 120 ans, ne comportait plus il y a quelques mois que 4(!) paroissiens réguliers.

      Vous pourvez aussi vous renseigner sur les églises de Champagne-sur-Seine et d'Ugine qui comportaient des centaines de paroissiens à leurs créations et qui aujourd'hui sont desaffectées pour la première (entretenue par la ville, elle est un musée) et abrite que de très rares offices pour al seconde.

      En Bref, l’Église Orthodoxe en occident an’a produit qu’un immense gâchis assez comparable à celui de l’Éducation(sic) Nationale(resic) avec les mêmes immenses moyens pour produire des mégots, les mêmes complaisances, les mêmes mondanités, carriérismes…

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    10. Voilà en gros.

      Désolé pour cette suite de commentaires, je crois que l'initial était un peu long et j'ai dû le fractionner.

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  8. Mais le Christ avait un bon coup de fourchette ! Il était invité aux noces et reçu en permanence à la table des uns et des autres où il ne se gênait pas de prêcher la bonne parole tout en transformant l'eau en vin.

    Je suis sûre qu'il n'aurait pas renié une bonne part de galette ou un oeuf à peindre en échange de deux ou trois échanges spirituels qui nous auraient laissés baba (au rhum).

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    1. Tout à fait, et c'est bien humain et légitime.

      Simplement,outre que ce n'est pas le propos central des Évangiles, un bon cassoulet de Castelnaudary ou un grattin Dauphinois font aussi bien l'affaire. La Paskha n'est pas indispensable sauf pour ceux qui ont manofestement un problème d'identité. A la rigueur, le Christ ne mangeait pas de Koulitch ou de blinis.

      Ce n'est pas l'intention qui est critiquable mais le fait qu'ils réduisent leur religion à cela, à savoir du folklore de pacotille. Qui leur fait oublier que le Christ n'est pas blond comme les blés d'Ukraine, que Sa Mère n'est pas née à Novgorod et qu'il ne travaillait pas au Kolkhoze de Krasnaya Korova.

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    2. Cette conversation devient de plus en plus réjouissante!
      Le gratin dauphinois, les oeufs à peindre et le kolkhoze de Krasnaya Korova m'ont mise en joie :)

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    3. Vous n'aimez pas le cassoulet de castelnaudary? :(

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    4. Si beaucoup!
      Je l'avais égaré quelque part entre la Pashka et les Blinis.

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