Il est beaucoup question de nature, ici, en ce moment.
C'est la saison qui veut ça. Bourgeonnements, sève qui pète sous les écorces, hormones à pleins tubes.
Ceci explique qu'après six mois de solitudes glacées, je passe l'essentiel de mon temps à béer devant mes plantules ou à fourcheter du compost.
Il se trouve que je viens de me livrer à un acte que la morale réprouve: je n'ai pas laissé la loi de la nature s'imposer dans mon jardin.
J'AI DÉMOLI LE DÉBUT D'UN NID DE PIES.
Les écolos me voueront aux gémonies, tant pis. De toute façon, un jardin n'a rien d'un espace naturel.
Désormais, tout le monde sait qu'un cerisier géant trône au beau milieu des mes trois cents mètres carrés. Il est l'objet de la convoitise féroce de tous les volatiles frugivores du secteur, qui y réservent leur place dès l'apparition des micro fruits. Par ailleurs, j'ai pris soin de border mon empire d'arbustes à petits fruits variés, parce que j'aime bien les oiseaux et je voulais leur offrir refuge et nourriture.
A ma grande satisfaction, toutes sortes de passereaux y baguenaudent ou s'y abritent: moineaux, mésanges charbonnières, bleues et à longue queue, merles, rouges-gorges, rouges-queues, un troglodythe mignon, un roitelet (que mon salopard de chat a tué il y a peu). Parfois d'autres que je ne connais pas.
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Alors? Qui est capable de dire qui est quoi?
Toujours est-il que l'an dernier, j'étais réveillée aux aurores par des pies jacassantes, perchées sur le cerisier convoité. Elles faisaient savoir au voisinage qu'elles entendaient se le réserver.
Moi, je n'en pouvais plus et j'ai eu beau leur lancer des patates à cinq heures du matin, sous l'oeil goguenard de mon chat, j'en ai eu pour mes frais.
Ensuite, elles ont tenté de s'en prendre à la nichée de mésanges à longue queue - des petits bouchons de duvet tout mignons - qui prenait le soleil au fond du jardin. Leurs minuscules parents les défendaient courageusement en criant si bien, que je me suis dérangée.
Je n'aime pas qu'on trouble ma paix ni celle de mes locataires. Surtout qu'ils m'avalent force chenilles et pucerons.
Aussi, quand par hasard, j'ai découvert qu'un couple de pies avait entrepris de bâtir un nid en haut du cerisier de la discorde, j'ai vu rouge.
Au diable la magie sacrée de la Nature, la chaîne alimentaire et tout le bazar.
J'ai commencé par balancer quelques pierres dans l'édifice naissant. Raté. C'est haut, un nid de pies.
Alors j'ai pris rageusement l'échelle et le grand manche téléscopique. Je me suis installée dans le cerisier et à coups de manche, j'ai si bien fourragé dans les fondations du nid que tout a été dérangé.
Maintenant, la guerre est ouverte.
La pie revient et je la guette. Dès que je la vois, je lui lance un "pchhhhht!" féroce et elle s'en va...pour revenir quelques temps après.
J'espère qu'elle finira pas se décourager. Pas de chance pour elle, je suis en vacances et je vais lui pourrir la vie pendant quinze jours.
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une pie est égale à trois cadors sans chaise,je dois t'avouer que je n'adhère pas spécialement mais comme la mésange,"charbonnier est maître chez lui" ne te fais pas bile si la pie niche haut et l'oie niche bas, celles-ci iront chez tes voisins mais ton cerisier à un prédateur bien plus redoutable,le merle.
RépondreSupprimerBzzz...
Bourdon, si ces bestioles ne m'avaient pas autant tirée du lit l'an dernier, j'aurais peut-être laissé faire. J'ai l'oreille sensible et le sommeil léger. Quant à savoir si elles laisseraient vivre les autres oiseaux, c'est fort possible, encore que... une fois le nid en place, il sera impossible de le déloger et je n'ose pas prendre de risque.
SupprimerJ'ai observé aussi que depuis que le couple hante le jardin, les petits oiseaux ne viennent plus. Je pense qu'ils ont peur.
Alors entre deux pies et ma multitude pépiante, le choix est vite fait.
Le secteur offre un large choix d'arbres hauts: elles peuvent aller ailleurs.
Quant au merle, je l'aime beaucoup. Il se paye de quelques cerises en échange de son chant. Une misère, tant il me ravit l'âme. Mon cerisier est vaste: je partage volontiers avec qui m'agrée.
Bisous krâkrâkrâkrâ titiiititiiiititiii
De toute façon ce sont des voleuses, c' est bien connu! J' ai cru identifier quelques ovnis: Moineau, mésange bleue,bergeronnette, rouge queue, rouge gorge, mésange à tête charbonnière, merle, mais je laisse le dix sur dix aux spécialistes ornithologues!
RépondreSupprimerPas la peine orfeenix! Tu sais parfaitement les reconnaître!
SupprimerOui parfaitement: des voleuses de sommeil. Oust!
Bisou
j'ai un beau livre de modèle d'oiseaux à broder...sont moins chiants que tes pies, et puis faudrait voir à nous en laisser des cerises, c'est les seules que j'ai pu manger l'année passée ! bisous à samedi
RépondreSupprimerAh bon? Tu me le montreras?
SupprimerÇa pour être chiantes...
Quant aux cerises, elles sont fort bien parties et même un peu raccourci, le cerisier est encore assez fourni pour satisfaire tout le monde.
A samedi!
Bibises
Pas une mince affaire, de se débarrasser des pies ! Elles sont courageuses et agressives, en plus : il y a quelques années, parce qu'il s'était sans doute trop approché de leur nid à leur goût, j'en ai vu d'eux chasser notre matou sur toute la longueur du jardin, jusqu'à ce qu'il trouve refuge dans la maison, sans demander son reste ni chercher à lutter !
RépondreSupprimerCher Didier, tant qu'elles ne se mettent pas dans la cougourde de me pourchasser moi, c'est l'essentiel. Et si d'aventure, il leur prenait l'envie de me confondre avec votre matou, il leur en cuirait: je sais pousser des cris presque aussi affreux que les leurs.
SupprimerPour le moment, elle organise une sorte de guerilla: pas de corps à coprs, mais des retours furtifs. Je surveille.
Votre chat s'est remis de ses émotions?
:)
RépondreSupprimerCa craint chez toi !
RépondreSupprimerA cause des pies?
SupprimerMeunon. Je m'en occupe.
et bien au moins es tu moins sotte que moi. J ai pas voulu détruire le nid. Et maintenant, j ai 5 putains de pies de merde qui viennent tous les matins réveiller tout le quartier, fuir les autres gentils zozios et bouffer les miettes de pain de mes rouge-gorges. J'hésites entre le fusil et les chats . Un conseil ?
RépondreSupprimerCorto, d'abord, tu n'es pas sot du tout.
SupprimerEnsuite, je ne sais trop quoi te conseiller, puisque je ne connais pas l'environnement où elles sévissent.
Elles apprécient les arbres hauts et un secteur dégagé. Donc: soit tu ratiboises tes arbres, soit tu laisses pousser la broussaille.
En attendant, le seul moyen d'avoir la paix serait de virer le nid, mais ce sont des monuments impossibles à déloger une fois installés. Donc il y aurait une ou deux branches à couper.
Les miennes ont tenté d'installer un autre nid plus haut, dans le même arbre. Evacué aussi ce matin. Et en plus, ça me fait du petit bois pour mon feu. Je ne lâche rien! :)
3 roitelet 2 mésange bleue 8 mésange 9 merle 7 rouge-gorge
RépondreSupprimerpour le reste,???
Alou-ette, alou-ette, aaah ♫♫♭♪
Supprimer@ Io
RépondreSupprimerallez, Io, je m'y colle :
1) Moineau domestique (Passer domesticus, pour dire des gros mots en latin, hélas en voie de disparition dans nos contrées)
2) Mésange bleue (Parus caeruleus)
3) Roitelet huppé (Regulus regulus)
4) Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes)
5) Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus)
6) Rougequeue noir ou Rougequeue des murailles (Phoenicurus ochruros)
7) Rouge-gorge familier (Erithacus rubecula)
8) Mésange charbonnière (Parus major)
9) Merle noir (Turdus merula)
je précise que j'avais répondu à ton quizz avant de lire le texte, et donc de constater que la plupart des noms y figuraient déjà ! Moi aussi j'adore avoir des locataires ailés, et je les gave en hiver, ce qui me coûte une petite fortune, mais quand on aime...
Moi aussi j'ai eu des nids de mésange à longue queue dans ma province, malheureusement saccagés et plus encore par une marte de la forêt voisine. Tu as bien de la chance d'avoir la visite d'un roitelet huppé, c'est assez rare tout de même, comme le rougequeue d'ailleurs...
As-tu remarquer que notre cher langue française est sans doute celle qui décline les plus jolis noms pour ses oiseaux, notamment ses passereaux ?
Sitelle torchepot, Rossignol philomène, Troglodyte mignon, Pouillot véloce, Grimpereau des jardins, Linotte mélodieuse, Chardonneret élégant, Tarin des aulnes, Grive musicienne, Fauvette grisette, Mésange nonnette…
Pour ce qui est des pies... Tu n'as sans doute pas fini de les voir, ces oiseaux sont très butés. Sans doute de quoi bientôt rebaptiser ton blog "Du rififi dans les feuilles"!
Bises et bonnes vacances sur ton échelle !
La Plume à Gratter
"remarquer"... AAaaargh! Remarqué, bien-sûr !
Supprimerpar contre, ta chance n'a pas été celle du Roitelet en question... :-(
SupprimerC'est vrai que les chats nous font parfois de ces "cadeaux" dont on se passerait pourtant fort bien lorsque l'on est "passereauphile"...
La Plume
Bruant des neiges, Etourneau sansonnet... Et aussi... Traquet Motteux et Pipit maritime... Mais non, ce n'est pas une blague salace de Patrick Sébastien!
SupprimerLa Plume
Bravo! La Plume qui aime les oiseaux, c'est un pléonasme! :)
SupprimerSi tu habites près d'une forêt, tu dois en voir défiler des tas: chanceux!
Ne t'inquiète pas, les mésanges à longue queue reviendront.
Moi aussi je les nourris l'hiver, et ils viennent parfois de loin.
C'est vrai que les noms d'oiseaux sont parfois magnifiques. On pourrait en faire un poème: chouette chevêche, accenteur mouchet, pic épeiche...
Figure-toi que le rififi a payé: j'ai fini par décourager les pies. Elles en ont eu assez de devoir recommencer leur nid à zéro tous les jours et elles ont fini par aller voir ailleurs si j'y étais. Débarrassée! Je vais pouvoir descendre de mon échelle.
Cette après-midi, un chardonneret m'a donné un vrai concert. connais-tu le chant superbe de cet oiseaux si joli?
Les passereaux avaient déserté mon jardin et les voilà qui reviennent déjà. Ils n'ont plus peur des pies :)
Bises
Tu sais pas grimper aux arbres ?...
RépondreSupprimerMinijupe, tu en doutes? :)
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