dimanche 5 janvier 2014

Je n'ai plus huit ans et j'aimerais bien qu'on en tienne compte

Quand j'avais huit ans, ma mère m'interdisait d'adresser la parole à ma petite voisine, sous prétexte qu'elle était faux-jeton et je ne sais quoi encore.
Résultat, j'allais acheter en douce des cargaisons de bonbons avec elle et on rigolait bien. N'empêche qu'au fond de moi, je n'étais pas tranquille, tant j'avais l'impression que l'oeil de Caïn était braqué sur mes turpitudes et qu'un jour, j'aurais à rendre des comptes.

J'espérais être débarrassée de cette surveillance permanente.
Je me trompais.

Nos politiques nous prennent à ce point pour des mouflets qu'ils prétendent nous interdire de juger nous-mêmes de qui est fréquentable ou pas. Et on n'arrête pas de nous seriner du Dieudonné par-ci et du Dieudonné par-là.
Je commence à en avoir assez.
Dieudonné ou n'importe qui d'autre, même un bien plus affreux ou bien plus bête devrait avoir L'ENTIÈRE ET TOTALE liberté de dire ou même d'écrire ce qui lui passe par la caboche. Peu importe que Monsieur Valls, ou je ne sais quelle association bien pensante en vomissent des crapauds.
En outre, je ne vois pas du tout de quel droit, un ministre fût-il de l'intérieur, déciderait tout bouffi de  sa toute puissance, d'interdire ceci ou cela en se dispensant de l'avis des juges.


De toute façon on a ouvert la boîte de Pandore en édictant des lois qui interdisent à la parole de s'exprimer, au nom de très belles pensées: le racisme, l'antisémitisme...on voit où ça mène.
C'est au citoyen de se forger son opinion tout seul. Il est assez grand pour ça et ça serait une très bonne idée qu'on arrête de le brider avec tout ce baratin bien pensant, le citoyen.
Il ETOUFFE, le citoyen.
Qu'on laisse donc les gens débattre librement, s'insulter librement et se traiter de tous les noms d'oiseaux, même racistes, qui leur passent par la tête.
C'est à ce prix-là qu'on continuera à faire marcher notre cervelle.

Sinon, encore un peu  et ces messieurs les ministres ou les législateurs penseront à notre place.




Là-dessus, je vous souhaite une très bonne année 2014: des rebondissements salutaires, le retour à la raison de nos politiques à la dérive, la liberté d'écrire tout ce qu'on veut sans avoir de comptes à rendre, beaucoup de bonheur et toujours et encore, l'amitié.

14 commentaires:

  1. Mais ils pensent déjà à notre place puisque penser différemment d'eux c'est se situer dans le camp du mal... Le politiquement correct a fait des ravages puisque dire ce que l'on pense, dès lors que ce n'est pas mainstream, c'est s'exposer à la vindicte des biens pensants. Ils ne tiennent absolument pas à ce que notre " cervelle fonctionne toute seule".

    Si tu en as le courage (et le moral), lis mon dernier billet, une reprise d'un gars qui se fait appeler Diego de la Vega. C'est hallucinant!

    Sur ce Froufrou, je te souhaite une année 2014 merveilleuse, toute faite de bons moments d'amour et d'amitiés.
    Bisous

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je l'ai lu avec grand intérêt corto. Il fait froid dans le dos. D'où l'urgence de ne pas laisser faire Valls ou d'autre, même si on n'épouse pas la cause de celui qui est dans le collimateur. D'ailleurs, peu importe qu'on soit d'accord ou pas. A bas la censure!

      Merci pour tes voeux. C'est vrai, ce sont l'amour et l'amitié qui nous tiennent chaud.
      Je te souhaite des pétillements et un tissu étroit de joies et de bonheurs.
      Je t'embrasse.

      Supprimer
  2. La loi interdit l'appel au meurtre et l'incitation à la haine.
    Remettez-vous aussi en cause l'appel au meurtre, sans parler de Dieudonné spécifiquement ?

    Si vous étiez tricoteuse de lois, ou gardienne de la République, qu'est-ce que vous interdiriez aux journaux d'écrire en première page ?

    1: les zoulous sont surreprésentés dans le monde des médias et de la finance
    2: les alsaciennes emperruquées sont obscurantistes et ridicules
    3 les celtes fomentent un gigantesque complot visant à anéantir notre civilisation
    4 il faut couper la tête à ces chiens de protestants, où qu'ils se trouvent
    5 dommage que ces sous-hommes de Marseillais n'aient pas tous été exterminés par la dernière grande peste
    6 Dieu promet le paradis à qui tue les infidèles, je vends bon marché cinq revolvers munis de silencieux efficaces, petit format, très utiles dans le métro et les rassemblements populaires.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Suzanne, je n'interdirais rien.
      Les lois qui apportent une restriction à la liberté d'expression sont presque toutes récentes et je ne les approuve pas.
      Il me semble infiniment préférable de laisser les gens douteux déverser leur haine par les mots ou les écrits. J'ose penser que c'est un bon moyen de les calmer et qui plus est, de les couvrir de ridicule.
      Je n'ai pas un instant l'impression que ces lois empêchent les mauvais penchants de se développer, bien au contraire.

      Je vous encourage à lire le billet de maître Eolas, "pourquoi il ne faut pas faire taire Dieudonné (mais il ne faut pas l'écouter non plus), il résume assez bien le fond de ma pensée. Mais comme il est juriste, il est plus vétilleux.
      On lui pardonne.

      Supprimer
    2. Eh bien, nous ne sommes pas d'accord. Je pense que l'incitation au meurtre doit être interdite, et que la loi est sage de le faire.
      La loi, par ailleurs, devrait aussi s'occuper des imams qui disent la même chose avec un peu moins de talent, à mon avis.

      Supprimer
    3. J'ai longtemps pensé comme vous que la loi dans ce sens était une bonne chose, et puis j'en suis revenue.
      Je suis convaincue que ça ne sert à rien et en plus, elle devient une sorte d'épouvantail arbitraire.
      Vous avez relevé l'exemple des imams: on pourrait en ajouter pas mal d'autres. Comme vous le constatez très justement, la loi n'assaisonne pas tout le monde à la même sauce.
      Le risque surgit alors, outre que la parole bridée peut attiser bien des ressentiments, de pousser aux extrêmes sur fond de frustration et de sentiment d'injustice.
      Vous me direz, l'incitation directe à la haine et au meurtre pousse aussi aux extrêmes, c'est vrai. Mais à tout bien peser je crois que ces lois, nées de bons sentiments, sont pires que le mal: elles reposent bien souvent sur des interprétations subjectives, insinuent la censure dans les esprits, donnent bonne conscience à ceux qui les utilisent à des fins douteuses et finissent par brider totalement la pensée.

      Supprimer
    4. N'oublions pas que la lutte contre l'impérialisme décadent et la chasse au fascisme rampant sont les deux thèmes pivots des dictatures marxistes.

      Elle passe par la Pensée Unique et la Purge systématique des malpensants et maldisants.

      Heureusement, le camp de l'axe du bien universel nous sert en ce moment sur une certaine chaine parfaitement impartiale une déclichette de documentaires ad hoc afin de nous rappeler le danger que nous courons si nous ne suivons pas la seule voie possible : non critique et avalage de couleuvres servies par le Nouvel Ordre qui ne veut pas dire son nom.

      Faut être un peu crétin pour pas comprendre cela ?

      Supprimer
  3. ce dieudonné ( mauvais nom déjà car je ne pense pas que Dieu soit ravi que ce personnage , Louis le 15 eme du nom s’appelait ainsi, c'était autre chose, mais bon, passons...) .donc, ce type est odieux, insultant, méprisable et tout et tout, doit-on en faire un martyr ? car c'est à ça que l'on va arriver et de ce fait, il va rallier à sa cause tous les rigolos qui ne pensent pas trop justement , j'ai vu hier une vidéo dur FB, où il donnait un interview à une radio iranienne et les choses étaient très claires, il prone un islamisme pur et dur et demande aux chrétiens de se convertir à l'Islam rapidement faute de quoi....

    RépondreSupprimer
  4. Tu sais Boutfil, Dieudonné est sûrement ravi de toute cette pub gratuite qui lui est faite. C'est inespéré. Merci Valls et consort.
    Cela dit, qu'on soit ou non d'accord avec lui, je ne crois pas que ce soit le plus important. On n'empêchera jamais les gens d'avoir une opinion, bonne ou mauvaise.
    Laissons les gens s'exprimer, même les pires. Laissons les débats réguler tout ça et que les politiques arrêtent de resserrer cette censure insupportable.
    Si ça continue, on finira par faire comme les Roumains du temps de Caucescu: on chuchotera dans notre cuisine après avoir couché les enfants, en espérant qu'aucun micro ne soit branché.

    RépondreSupprimer
  5. @Suzanne : un sage proverbe africain conseille la chose suivante.

    Quand un village a une chèvre qui bêle, il est inutile de bêler à sa suite.

    RépondreSupprimer
  6. @Suzanne

    Ou la liberté d'expression existe ou elle n'existe pas.

    Si elle existe, elle est considérée comme un droit naturel et ne saurait être divisée. Ou alors, ce n'est plus de la liberté d'expression, tout simplement.

    Les opinions valent ce qu'elles valent. Mais quand on n'est pas d'accord, on contre-attaque au même niveau, par les mêmes canaux. Mais on ne peut censurer sous peine non seulement de ne pas être logique avec soi-même, mais aussi de montrer son impuissance à répondre sur le fond.

    Dieudonné conteste le poids illégitime et démesuré d'une certaine communauté talmudique dans la nation Française, nation dont par ailleurs les membres de cette communauté ne se réclament pas et détestent ouvertement. Il n'y a pas dans ce spectacle d'incitation au meurtre proprement dit.

    Par ailleurs, l'ensemble des BHL, des Lacroix-Ruiz, des Martin qui nient génocides Arméniens, Vendéens, Assyro-Chaldéens, qui nient Deeir-Es-Zor ou Jasenovac sont non seulement laissés tranquilles mais bénéficient de subventions étatiques et de chaires à l'université.

    Sans oublier les spectacles de Castellucci ou les délires de ces prostituées que sont les FEMEN qui sont des atteintes à la dignité d'un groupe de personnes pour raisons religieuses, ce qui, en principe, est censé tomber sous le coup de la loi. Censure? Non, subventions et "liberté d'expression" de la part même de ceux qui la contestent à Dieudonné.

    RépondreSupprimer
  7. "Si elle existe, elle est considérée comme un droit naturel et ne saurait être divisée. Ou alors, ce n'est plus de la liberté d'expression, tout simplement."
    Mais si. Il suffit que la règle du jeu (les lois, le code) soit claire, bien définie. Exemple: vous avez le droit de dire que vous êtes contre l'élevage du porc pour des tas de bonnes raisons que vous expliquerez en long en large et en travers, qu'en plus vous n'aimez pas les éleveurs de porcs que vous accusez de pourrir l'eau, l'environnement, tout ce que vous voudrez, de créer un mouvement de boycott contre la viande de porc, mais vous n'avez pas le droit d'appeler à tuer les éleveurs de porc.
    Il n'y a pas de liberté QUE totale et si vous deviez exercer un pouvoir, il me semble probable que vous condamneriez une secte qui appelle à tuer les roux sous prétexte qu'ils sont diaboliques, même si vos enfants ne sont pas roux, non ?

    RépondreSupprimer
  8. @Suzanne

    Ce que vous mentionnez sort du cadre de la liberté d'expression. Cela concerne les menaces directes aux personnes, lesquelles sont prévues par le code.

    Mais concernant Dieudonné, les menaces ne sont absolument pas caractérisées et le conseil d'État n'en a fait nulle part mention.

    Ce qui était visé relève bel t bien du domaine de l'opinion.

    Pour la liberté "totale" ou pas, nous sommes là dans le domaine spirituel, qui, comme le faisait Bossuet et avant lui les Pères de l'Église, peut très bien reconnaitre aux Hommes dignité et liberté, car cela va de pair avec leur image divine, mais si les Hommes sont libres de choisir leurs actes, ils ne sont pas libres d'en accepter les conséquences. En ce sens, la liberté ne peut être total dans la mesure où la liberté ne consiste pas nécessairement à faire ce qu'on veut, mais à faire ce qui est juste et bon, ce qui élève l'Homme.

    Par rapport à votre exemple de roux, je dois hélas démentir. Le travail de l'autorité publique est de protéger les personnes de toute atteinte à leur dignité, mais pas d'empêcher les opinions, aussi douteuses soient-elles de s'exprimer. On n'arrête pas une personne parce qu'elle POURRAIT être nuisible, on n'empêche pas une opinion parce qu'elle POURRAIT entrainer de la violence. ou alors, il faudrait arrêter les communistes, les rabbins, les imams, les francmacs...vaste programme.

    Si une opinion est identifiée comme appelant à la violence, le travail de l'autorité est d'encadrer et de surveiller les personnes émétrices et leurs actes. Pas d les priver de liberté d'expression. Car si on n'autorise QUE les opinions en accord avec le régime et ses dogmes, quitte à ce que lesdits dogmes soient faux, nous ne sommes plus dans la liberté d'expression. Ou alors une liberté d'expression à la soviétique.

    La liberté d'expression est indivisible ou alors il ne faut plus l'appeler ainsi. Simplement c qui relève de la menace directee et caractérisée et de la calomnie ne rentre pas dans son domaine. Mais ces deux aspects sont absents de l'affaire Dieudonné. Ce qui lui est repproché, ce sont simplement sa contestation d l'influence talmudique ainsi qu'une certaine vision dogmatique et doctrinaire qu'on impose à tous et dont on fait un business, ce qui n'a rien à voir. Autrement, quand on parle de liberté d'expression et qu'on en donne des leçons à la terre entière, (en Russie par exemple ou lors de la pièce de Castellucci), il faut savoir l'assumer même quand elle n plait pas.

    En l'occurrence, j'entends chaque jour que Dieu fait, des opinions antichrétiennes dans les journaux, de la part des politiciens, des comédiens. des "philosophes" avec parfois de véritables appels au meurtre, et presque à chaque coup une CONTESTATION de crime HISTORIQUE. Cela ne me plait pas mais je ne vais pas me réfugier dans les jupes du CE pour les faire interdire. Que ces opinions s'expriment ne me dérange pas à condition que, comme aux USA, on laisse AUSSI celles d'en face s'exprimer avec la même aisance sans les inquiéter. Mais on ne peut interdire les unes et autoriser les autres comme le fait l'Espingouin du ministère de l'intérieur.

    Je rappelle à ce sujet que quand Dieudonné crachait sur les Catholiques avec le soutien d son camarade Juif d,'lors, Éliee Semoun, personne ne s'insurgeait contre eux et personne ne réclamait leur interdiction.

    RépondreSupprimer
  9. @Suzanne

    A la rigueur je pourrais partager votre point d vue si les attaques antichrétiennes, les spectacles dégradants pour la foi Chrétienne, les actes racistes antiblancs, les paroles et opinions hostiles à la Nation, à la famille, étaient AUSSi interdits sous les mêmes prétextes. Or ce n'est pas le cas en France républicaine. Ca l'est en Russie, mais pas ici.

    RépondreSupprimer

Vos commentaires sont les étoiles scintillantes de ma galaxie. Si toutefois des météorites menaçaient de fracasser ce modeste espace de parole, je me réserve le droit de les renvoyer dans les étendues glacées de la blogosphère. Moi, Io, ne saurait être tenue pour responsable de leur composition ni de leur destin