mercredi 19 septembre 2012

On croit rêver

Il existe en Europe une tradition de la dérision, de la liberté de penser et de s'exprimer qui n'a pas l'heur de plaire aux ressortissants de certaines minorités.
On caricature, on crache et on dégoise à tout va depuis des lustres sur tout et rien. C'est de mauvais goût souvent, bien envoyé parfois, et alors? C'est notre droit de déconner, non?
Loin de déplorer la vague pisse-froid, certains de nos officiels l'encourage en appelant à " ne pas discriminer", à ne pas "provoquer" et autres mots d'ordre qui reviennent ni plus ni moins à baisser la garde devant un obscurantisme insupportable.
Cette veulerie va si loin, que c'est à se demander où est la part d'opportunisme et celle de bons sentiments nauséabonds.

Début juin 2012, Courrier International, dans son numéro 1126 rapportait qu'Amnesty International dénonçait la discrimination à l'encontre des Musulmans perpétrée dans des pays comme la France, la Belgique, l'Espagne, les Pays-Bas ou la Suisse. Le voile est présenté comme un vêtement traditionnel qu'il est intolérable d'interdire, la construction de minarets comme un droit et le taux de chômage des Musulmans est présenté comme un avant-goût d'apartheid.
J'avoue avoir du mal à comprendre comment on peut être aussi aveugle, aussi empressé à se fourrer la tête dans le sable.
L'islam ne fait pas la part des choses entre politique et religion et tout naturellement, les musulmans ont tendance à adapter ce mode de pensée aux pays qui les accueillent. C'est d'autant plus frappant qu'en général, les gens qui émigrent ne sont pas les plus éduqués.  C'est ainsi, admettons. Mais on en rajoute encore une couche en les présentant comme des victimes d'un ostracisme fascisant.

Qu'on nous foute la paix!

Que chacun fasse ce que bon lui semble avec sa religion chez soi. Mais à partir du moment où on nous en impose une de manière aussi sournoise et sirupeuse, en nous faisant croire qu'on est coupable d'être incommodé, alors c'est détestable. Surtout quand on sait à quel point les moins fins de cette communauté ont l'invective facile. Combien de fois ne les ai-je entendu, à bout d'argument, cracher du "racisme" à la figure des gens qui leur refusaient un passe-droit? Du "sale Blanc" ou d'autres vilains mots, des coups de poings incidieux dans les transports ou des sifflements d'hostilité à l'encontre d'un jeune fille non voilée, autant de violences dont Amnesty ne parle jamais.

Notre pays est laïque.
On aime ou on n'aime pas.
Si on n'aime pas, personne ne retient personne. Seulement nos politiques ne veulent pas admettre que cette manie de la tolérance outrancière à tout et n'importe quoi, assis qu'ils ont été sur nos principes de laïcité, a mené à une situation dangereuse. On comprend bien qu'ils n'aient pas envie de voir des furieux descendre dans les rues.

Mais au moins pourraient-ils avoir la décence de ne pas culpabiliser ceux qui ne demandent rien d'autre qu'un peu de neutralité.







23 commentaires:

  1. Bravo !!!
    Je retiens particulièrement le "coupable d'être incommodé".

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    1. Merci :)
      Ce billet est sorti d'un jet. Un trop-plein de d'absurdes fauculteries qui me pesait sur l'estomac.

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    1. Merci sorcière. Contente de te voir réapparaître par ici.
      Bise!

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  3. On sent bien à quel point la neutralité est une denrée difficile à obtenir.
    Et le droit des athées à être tranquilles au milieu de toute cette effervescence ?

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    1. C'est le moins qu'on puisse dire. Et pourtant, il faudrait.
      Les athées doivent en avoir ras le bol et je les comprends. Il y a de quoi devenir fou avec ce déploiement de barbuderies.

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  4. Il faut dire que les "laics", avec leur histoire de révolution, d'églises détruites, de gens massacrés pour leur foi, et qui mettent un interdit systématique à toute critique de leur histoire, de leur sources de leurs symboles et vaches sacrées, ne sont pas les plus qualifiés pour parler de "paix" et de "liberté".

    C'est valable pour les crimes de la révolution française, comme du bolchévisme, des républicains en Espagne, du gouvernement FM d'Elias Calles au Mexique, les athées n'ont jamais vraiment laissé les croyants en paix non plus, le reconnaitre serait de leur part honnêteté et lucidité.

    En revanche, on constate que cette fameuse "laicité" tant utilisée contre les Chrétiens en France est systématiquement mise au rencart par les mêmes dès qu'il s,agit d'aller financer une mosquée au Maroc ou d'installer une Hannoukiah géante à Paris.

    Clovis, fondateur de notre nation, n'était pas précisément laic. On peut ne pas croire en une réalité invisible créatrice de toute chose, ne pas croire en un sens eschatologique de la vie mais reconnaitre que notre civilisation reste néanmoins fondée et construite dessus.

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    1. Clovis, avant d'être baptisé, était un païen pur jus, bien germanique, qui a dû sacrifier à Wotan et à Donner, et probablement à Herta (non pas la saucisse) mais la Déesse-Mère. Quant à sa bonne femme, la burgonde, son grand-père, n'a pas dû s'abîmer en génuflexions du temps où il fricottait avec Attila, avant d'être estourbi, lui et toute sa clique, pardon, son ethnie, par ce dernier.

      Alors, catho, oui, mais opportunistes avant tout !

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    2. C'est vrai que les heures sombres de la Révolution sont pudiquement estompées pour faire la part belle à son triomphe glorieux.
      Pour autant, je ne suis pas sûre que ça ait un réel rapport avec cette tendance masochiste à permettre tout est n'importe quoi aux Musulmans et dans une moindre mesure, aux Juifs (qui ont le droit de refuser de se rendre aux convocations de concours si la date tombe lors d'une fête religieuse), tout en ne permettant rien aux Chrétiens.
      Quant à Clovis, je suis d'accord avec lecanasson: attention à ne pas se faire piéger par le mythe fondateur. Le gars était en effet un opportuniste. Sa conversion lui a permis de récupérer à bon compte le soutien des évêques et de s'assurer une puissance facile sans coup férir. C'était un gros coup politique.

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    3. La notion de laïcité au sens moderne date de la fin du XIXe siècle. Elle ne se confond en rien avec celle d'athéisme. Au temps de Clovis, le mot "laïque", ou plutôt "laicus" puisque le français n'existait pas encore, désigne un non clerc. L'idée de neutralité religieuse n'a pas de sens avant une certaine époque. Les polythéistes de l'antiquité étaient plutôt tolérants, les monothéistes non, si ce n'est justement depuis qu'a émergé la notion très moderne de laïcité. Quant aux horreurs dues aux athées (massacres, etc.), elles existent certes mais sont bien accompagnées par d'autres horreurs dues à des croyants de toutes couleurs au fil des siècles. Enfin, les révolutionnaires (Robespierre et compagnie) étaient disciples de Rousseau et révéraient la déesse Raison: on en pense ce qu'on en veut, mais à moins de dire n'importe quoi ce n'est ni de l'athéisme ni de la laïcité.

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    4. @Lebourdon

      Opportuniste pas forcément car:

      -en se faisant baptiser, il renoncait du même coup à ce qui, aux yeux de son peuple le faisait considérer comme roi

      -en tant que payen, force est de constater que les Francs n'ont pas cassé la baraque rayon patrimoine culturel et historique. De plus, on peut dire la même chose de Saint Vladimir, du roi Tiridate, du roi Miryan, du roi Laoghaire (et on peut constater pour ces derniers la différence HÉNAURME entre le patrimojne culturel et esthétique de leurs ethnies respectives avant leur conversion et celui d'après).

      Pour les polythéistes de l'antiquité "tolérants", ma foi, les lions du cirque ne se plaignaient guère du régime hyperprotéiné à base de Chrétien que mes Césars leur imposaient en masse. C'est aussi valable pour les très plythéistes Chinois (Boxers) et japonais (pour lesquels j'ai pourtant le plus grand respect), lesquels, avec leurs persécutions des Kirishitans (Shimabara 1638) et leur théorie du Hakko Ishiu, ne se sont pas vraiment montrés "tolérants".

      "Horreurs des croyants au fil des siècles"? Bien sûr, on excuse dans un cas ce qu'on condamne dans un autre, en mettant sur un pied d'égalité 12000 morts en trois siècles de l'Inquisition Espagnole avec les 300 000 morts en 6 ans de la révolution Française.

      Ou les 5300 condamnations à morts de l'Empire Russe entre 1830 et 1917 et les 60 millions de morts du bolchévisme.

      Vénérer les déesses raison ou liberté serait effectivement plus proche de l'imbécilité que de l,athéisme. Idem pour l'"etre suprème", une piteuse opération marketikg afin de ne pas trop choquer le pégus de base. Ce qui n'enlève rien à l'athéisme fondamental des révolutionnaires, lequel fut suffisament exprimé dans leurs déclarations.

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    5. Clovis, en se faisant baptiser, n'a fait que se mettre dans la poche la protection d'un dieu plus fort que les anciens Dieux. Il a donc gagné en crédit auprès de son peuple, les Francs saliens. Chez les Germains, on n'aimait pas les loosers, on égorgeait sans vergogne les rois malchanceux et on abandonnait les Dieux négligents.

      Le Germain n'était pas un intégriste, mais un opportuniste. Du petit royaume salien, Clovis a eu, avant Charlemagne, l'ambition d'un grand royaume Franc et, pour cela, a su profiter du bordel général, en se faufilant entre le cadavre encore chaud de l'Empire Romain et la multitude de tribus germaniques qui se peignaient le poil, quitte à estourbir les rois gêneurs, Alamans, Burgondes Wisigoths, Vandales et Ostrogoths, réunifier ceux qui se retrouvaient sans chef et à s'attacher les notables utiles, donc l'Eglise, qui elle était la seule représentante du peuple Gallo-Romain, déjà christanisé et complétement largué après la vacation romaine.

      Le fait même de se faire ensevelir à la Montagne Sainte-Geneviève, Patronne de Lutèce, prouve qu'on avait à faire avec un grand stratège militaire et politique qui avait un rêve d'unité, de stabilité et de grandeur.

      Quant à la culture mérovingienne, elle est surtout connue pour la finesse et la richesse des tombes que l'on a fouillées et pour le culte des bijoux de grenat, d'ambre et d'or en forme d'oiseaux pour les hommes et d'abeilles pour les femmes, culte qui connut un âge d'or dans l'Empire asiatique jusqu'à la chute d'Attila.

      En résumé, Clovis a supprimé les divisions pour mieux régner. Aujourd'hui, nos bouffons politiques nourrissent les divisions pour un résultat égal à zéro.

      Le père Clovis doit se retourner dans son sarcophage !




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    6. @Lecanasson (au temps pour moi...)

      La conversion de Clovis a été précédée par une correspondance assez longue et assez fournie avec Saint Rémy et d'autres hiérarques de l'époque, lesquels avaient insisté sur le fait qu'il soit catéchisé. Les réponses de Clovis montrent d'ailleurs que ses sentiments religieux peuvent être qualifiés d'imparfaits, mais pas vraiment d'"opportunistes". Que sa conversion ait mis de son côté l'Église de Gaule naissante est une chose, elle ne doit pas faire oublier qu'il prenait le (très) gros risque de se déconsidérer au yeux de son propre peuple, lequel avait la force militaire réelle.

      Peu avant sa mort en 511, il organisa le premier concile de l'église Franque afin d'en organiser les structures et les compétences, ce qui n'est pas une marque de desintérêt non plus.

      Les mêmes spéculations (car c'en sont bien) peuvent être appliquées aux personnages suscités, ce qui n'enlève rien au tournant de civilisation fondamental que leur baptême représente pour leurs pays respectifs.

      Par ailleurs, je suis surpris d'apprendre qu'Attila était un représentant de la culture mérovingienne.

      Une visite à l'abbaye de Jouarre par exemple donne une idée plus précise de cette culture et du fait qu'elle est inséparable du Christianisme.

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    7. Pas un représentant mais pas aussi éloigné des Mérovingiens que cela. Le monde connu n'était pas politiquement aussi correct qu'on veut bien nous l'enseigner : les Romains d'un côté et les Huns de l'autre.

      Entre ces deux protagonistes, existaient des peuples germaniques plus ou moins de l'Est que les Huns avaient fédérés par force certes à cause d'une proxilité géographique, mais qui avaient des coutumes assez semblables. Ainsi, on a retrouvé en Alsace des tombes burgondes et franques dont les occupantes avaient le crâne rituellement déformé, coutume typiquement asiatique chez la noblesse féminine et guerrière. Il n'est pas impossible que la femme burgonde de Clovis n'ait pas eu aussi le crâne déformé. On a retrouvé dans les tombes hunniques des parures d'abeilles et d'aigles, bijoux habituellement germaniques de l'Est, lesquelles abeilles se trouvaient déjà sur le manteau de Childéric, le père de Clovis, qui avait l'heur de ne point aimer les Germains de confession arienne, dont les Wisigoths qui étaient une menace pour ses désirs de conquête. C'est pourquoi, tout païen qu'il fut, le père de Clovis se rapprocha de Sainte Geneviève pour obtenir un soutien logistique et l'épiscopat de l'époque l'acueillit à bras ouverts voyant en lui une opportunité armée dans leur combat contre les Ariens.

      En résumé, on n'a pas fini de gloser sur les Mérovigiens.

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    8. Les Huns appartenant à un ensemble de population, ethnique et cuturelle très éloigné de celui des Francs et autres Germains, il reste TRÈS diffcile d'établir un lien aussi direct entre les cultures des uns et des autres. Un peu comme si on instaurait un lien direct entre Scythes et Russes en somme. Choses qui est loin d'être prouvée.

      A`la rigueur il existe d,avantage de preuves linguistiques, archéologiques, culturelles, physiques reliant les Serbes aux Sarmates et au Caucasiens que reliant les Mérovingiens aux Huns...

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    9. Et bien les richesses des tombes hunniques et germaniques, ainsi que les rites de déformation cranienne semblent prouver que ces ethnies s'intermélangeaient très bien au gré des dominations et des conquêtes de territoire, car leur culture ne s'opposait pas tant que cela.

      Le fait que les Huns et les Germains, tous nomades au demeurant, ne soient pas de même origine ethnique n'a pas joué de rôle. Chacun empreintait ou adaptait de l'autre ce qui lui convenait. Un seul objet ne fut pas adopté par les Germains : c'est le fameux arc à double réflexe.

      D'ailleurs, quand on étudie les lois orales des Germains et des Slaves, on s'aperçoit qu'elles étaient fort identiques dans leurs concepts, à l'inverse de la lex romana.

      Ils avaient peut-être découvert la vraie notion d'homo europeanis.

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  5. le soir je dépose quelques collègues sur le trajet qui me ramène de Clamart à Bondy. A bord Jana iranienne d'origine arménienne confession orthodoxe +/- ,Jean français d'origine mauricienne bouddhiste,Brice zaïrois catholique revendiqué et en alternance Antony provenance de la réunion qui ne situe pas trop et Ramzy tunisien musulman pur sucre... et bien qui conduit tout ce petit monde l'athée de service qui ne se pose pas de question et qui avance droit devant.J'ajourerai que tout va bien à bord.

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    1. Heureusement, il aurait manqué en plus qu'ils s'estoupent le museau à l'arrière de la chariotte !

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    2. Mais évidemment que ça devrait toujours se passer comme à l'arrière de la chariotte Clamart-Bondy! Seulement ça coince de plus en plus à cause d'une minorité d'emmerdeurs et de tout un tas de politicards qui mettent le feu aux poudres au lieu de calmer leur monde.
      Tu as une grosse chariotte, dis-moi!

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    3. Notre siècle sera celui des minorités d'emmerdeurs !

      En ce qui concernce, Charlie-Hebdo, j'eusse bien rigolé si on y avait vu Jésus-Christ poussant à fond de train Moïse et Mahomet dans un caddie en gueulant : "Wesh ta mère !" coursés par des vigiles rasés et des rothweilers !

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  6. j'en ai changé récemment elle a un "sac à dos" c'est une petite break,histoire de faire une pause.
    Il y a lion sur le capot,mais pas de tigre dans son moteur.

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  7. Les lois et coutûmes slaves sont assez différentes de celles des Germains. Quelques similarités ne font pas une équivalence, que ce soit en matière législative, culturelle ou archéologique. (les sources slaves les plus fondamnetales quant au droit sont le Zakonopravilo de Saint Sava, lwe code de Tsar Dusan, et, en l'occurence les canonistes Byzantins comme Mthieu Vlastarès, Jean Zonaras...)

    A partir du moment où l.origne des germains est supposée être le nord de l'actuelle Allemagne et une partie de la Scandinavie, pn peut difficilement admettre une hypothèse de "fusion" avec un peuple qui vient du fin fond de L'Asie centrale.

    Les Germains étaient de plus bien plus sédentaires que les Huns. Qu'ils aient été en contact, personnen'en doute, de là à parler de mélange ou de communauté culturelle, il y a un pas que la connaissance actuelle ne permet certainement pas de franchir.

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