jeudi 2 février 2012

Respect

Le 16 janvier dernier, j'ai vu passer des oies sauvages. Elles volaient plein sud et je me suis demandé quelle mouche les piquait.
Le fond de l'air sentait le printemps.
Mésanges déjà amoureuses. Merles chanteurs à l'aube pâlote.
L'hiver semblait loin.

Les vols d'oiseaux migrateurs m'ont toujours imposé le respect. Voir ces bêtes finalement pas bien grosses braver la distance, les vents, l'épuisement...depuis la Préhistoire la plus obscure, me renvoie aux tréfonds de mes mystères originels.

Cette fois, j'avoue, j'ai douté.
J'ai cru que les oies se trompaient.
Elles ne se trompaient pas.
L'instinct préhistorique ne se discute pas.
50 000 ans d'expérience.
L'hiver nous a finalement fondu dessus avec une brutalité de soudard.

Moins neuf ce matin avec du vent.

Je présente mes excuses aux oies.


16 commentaires:

  1. Le week-end dernier, les feuilles des mûriers étaient enfin tombées !!!
    Avant-hier, neige à Nice, et moins dix la nuit qui a suivi... Et puis beau temps , soleil radieux...

    En attendant ma chaudière à fond, la maison mal isolée (comme toutes les vieilles maisons du Sud) ne se réchauffe pas. Les enfants n'avaient que 17 dans leur chambre...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et moi j'ai 7°C dans la mienne! Je ne chauffe jamais ma chambre.

      Supprimer
  2. un beau L dans le ciel...comme Lo ? Bzzz...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tiens oui, c'est vrai! Je n'avais pas remarqué. Heureusement que l'oeil du bourdon est passé par là :)
      BzzzzZZZzzzzzZZZZZZ

      Supprimer
  3. Encore les oies sauvages... Lo, tu nous fais une crise de DepelchMania...

    En tout cas rester bien tous au chaud, car aujourd'hui, l'hiver arrive...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je me soigne, Chat, je me soigne. Quant à rester au chaud...c'est pas désagréable de sortir par ce temps lumineux. J'aime le froid sec!

      Supprimer
  4. Bien joli billet mais p(tain qu'est-ce que ça caille !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est sûr qu'en comparaison, nos migrations estivales et nos congés payés, c'est bien plus récent!

      Supprimer
    2. Merci corto :) Oui, il fait un peu frais. Voilà comment les Russkofs ont inventé le kasatchok.
      Bise

      Supprimer
    3. Bonjour Marc et bienvenue. Viens donc te réchauffer.
      C'est sûr que nos migrations à nous sont de la petite bière, comparées à de pareils périples.
      Nous, sans GPS, on se paume à 3km. Les oies, les grues, les petits passereaux, eux, ils naviguent à vue.
      Depuis la nuit des temps.

      Supprimer
  5. Non seulement les oies ne se trompent pas, mais en plus elles tiennent sacrément la route...
    http://jardindesprit.forumgratuit.fr/t655-le-merveilleux-voyage-de-nils-holgersson-a-travers-la-suede

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh que oui. La grande Selma ne s'y était pas trompée (merci pour le lien). Au passage, j'apprends qu'elle était lesbienne. Ça ne change rien à l'affaire, mais ce détail va éclairer sa littérature d'une lumière différente. Va falloir que je relise...

      Supprimer
  6. J'espère qu'elles accepteront tes excuses, les oies sauvages.
    Moi, dans le ciel, je vois le V de la victoire ... pour qui roul ...
    Heu... volent-elles ?

    RépondreSupprimer
  7. En plus, de prévoir à l'avance le temps qu'il fera demain sans se planter, les oies contre-disent le proverbe "quand les poules auront des dents", car ces migrateurs en ont des dents, j'ai vérifié cela encore cet été en tenant une dans mes bras. J'ai aussi eu le temps de lui prouver que les doigts humains pouvaient aussi masser agréablement des cervicales qu'elle avait nombreuses, le temps de lui faire un poutou et hop me voilà avec le pif de mordu.

    RépondreSupprimer
  8. Les poules et les oies ne sont pas du même monde.

    RépondreSupprimer

Vos commentaires sont les étoiles scintillantes de ma galaxie. Si toutefois des météorites menaçaient de fracasser ce modeste espace de parole, je me réserve le droit de les renvoyer dans les étendues glacées de la blogosphère. Moi, Io, ne saurait être tenue pour responsable de leur composition ni de leur destin