mardi 20 septembre 2011

Et maintenant on va où?

Et maintenant on va où?

Vaste question..
Et très chouette film vu récemment complètement par hasard.


Les circonstances:
Soirée crêperie-papotages dans le Marais avec un copain sympa.
Une fois repus, où allions-nous donc aller cuver notre poiré? Comme presque toujours, il pleuvouillait et on ne se voyait pas errer au hasard des rues de Paris juste en papotant. Comme c'est un copain sympa mais honnête, pas question de galipettes. D'ailleurs, là n'est pas le propos. Ne perdons pas le fil.

Donc, direction, --------> cinoche.

Montparnasse, allez, soyons fous.
Nous voilà à nous demander quoi voir. L'heure tournait. Tic tac tic tac.....
Rien ne nous tentait. Entre les Schtroumpfs, les films d'horreur bon marché, les films qui plaisent à Télérama....
Donc quoi?
C'est alors que nous vîmes ce titre qui convenait si bien à la situation: "Et maintenant on va où?"
Nous y allâmes, donc. Au pif, conscients du risque aigû.
Nous fîmes bien.

Le film:
Libanais.
Le dernier de Nadine Labaki.
Truculent à point. Juste ce qu'il faut. Iconoclaste à ravir. Interdits aux âmes sombres qui voient la religion comme une affaire lugubre et terrifiante.
Drôle, très drôle même. Mais pas forcé. Ça sonne juste.
Et dans le fond, franchement grinçant.

Ça se passe dans un village du Liban paumé dans une montagne poussiéreuse. Des Musulmans et des Chrétiens y vivent entre bonne intelligence et tueries passagères, mais sans se mélanger. Chacun ses frères.
Jusqu'au jour où les femmes en ont marre de voir leurs maris/frères/cousins/amis condamnés à bouffer les pissenlits par la racines avant l'heure à cause de..à cause de quoi au fait?
Alors, elles décident de ruser pour les empêcher de s'entretuer. C'est complètement loufoque et désespéré. Parce que ces messieurs finissent toujours par repousser les limites et par effleurer la guerre.


 Elles vont même jusqu'à embaucher des putes ukrainiennnes pour jouer le rôle de voyageuses égarées. Il faut bien leur offrir l'hospitalité. Les hommes bavent, rêvent..avec les yeux. Et ne pensent plus à la guerre.
Jusqu'au jour où elles partent à regret et alors, il faut tenter l'impossible pour que ça s'arrête. Je n'en dis pas plus.


Les comédiens sont tellement vrais qu'on dirait qu'ils vont sortir de l'écran pour te prendre par la main et t'emmener dans leur monde. Le brave maire est un gros chétien bonhomme, mené à la baguette par sa femme Yvonne qui sait ce qu'elle veut, a le verbe haut, un gros nez et les cheveux teints.
Amal, la belle veuve qui tient seule le café de son feu mari et qui soupire d'amour pour l'ouvrier musulman qui refait la peinture en prenant son temps dans son café. Amour impossible.
Et puis l'épicière, veuve aussi,  mère qui dissimule la mort de son garçon tué en rapportant des vivres de la ville. Jusqu'à ce que ça se sache. Alors, elle finit par tirer dans la jambe de son propre fils aîné, violent et vengeur, pour l'empêcher de déclencher un drame...




Si un de ces jours, ce petit bijou passe pas loin de chez vous, allez le voir. 
Je vous envie déjà de ne pas le connaître encore.

2 commentaires:

  1. Tu m'as donnée envie d'aller le voir. :):):;)

    Bisous

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  2. Alors je suis contente :)
    Vas-y, tu ne seras pas déçue, mais si possible, vois-le en VO.
    Et après, viens me dire ce que tu en as pensé.

    Bizzzzz!

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