mardi 30 août 2011

Mes bébêtes

Encore hier soir, il m'en est arrivé une bonne.

J'étais installée à mon ordinateur en train de suer, comme d'habitude, en rêvassant de passer du niveau"nulle à chier" à "nulle à faire pitié". Mes ambitions sont modestes, comme vous voyez. Je caressais donc l'espoir de passer bientôt dans la catégorie "gentiment nulle". Et voilà-t-y pas que je vois une bébête pattue se balader tranquillou sur mon clavier. Elle l'a traversé précautionneusement pour s'en aller vivre sa vie quelque part dans les tréfonds de mon bureau.
la bébête pattue

Chez moi, c'est toujours comme ça. Des bestioles plus ou moins prévisibles sortent de nulle part.
Les prévisibles, on les connaît, ce sont mes fainéants de chats qui passent leurs journées à roupiller, à se léchouiller, à se courser ou à se planquer derrière le tissu du canapé pour mieux m'attraper les guiboles quand je m'y attends le moins.


Air vicelard du félin qui ondule entre mes pots d'épices, à 3mètres du sol
Le même vicelard me fait le coup à chaque fois que je viens me laver les dents.
Léchouille-dodo où? Sur mes copies...



Bon, donc, ceux-là, passe encore. On les connait. On maîtrise.   Seulement c'est pas tout.  J'ai soigné et hébergé je ne sais combien de hérissons.
Celui-là, il était malade. C'était à l'automne dernier. La pauvre bête a fini par mourir.



Pauvre petite....


Celui-là a survécu 2 ans. Récupéré tout petit à l'automne, il a vécu l'hiver chez nous (la salle à manger s'est petit à petit ensauvagée et agrémentée d'un fumet hérissonesque tenace). Ensuite, il est resté dans le jardin. Il passait ses nuits à faire la course en traçant des cercles. Un obsessionnel.


J'ai aussi eu mes petits têtards, qui sont devenus des minigrenouilles. Disparues l'une après l'autre.  Je crains qu'elles ne se soient fait boulotter par mes monstres rouges. Eux-mêmes ont fait l'objet de l'attention soutenue d'un héron venu les observer depuis mon cerisier. Un fish watcher, sans doute.


Déjà une petite grenouillette

Le monstre rouge que je soupçonne du l'infâme forfaitude.


Et puis c'est toujours pas fini. Il y avait aussi les mésange qui nichaient au-dessus de nos fenêtres au printemps  et qui reviennent tous les ans. Les chats peuvent toujours baver et se trémousser les babines à les reluquer: Elles sont trop haut. Aha!
Elle a le bec plein de chenilles pour ses bébés qui pioupioutent à l'intérieur.




Mais le mieux, c'était encore dans la maison de mon papa, en Bourgogne. Là, ça frisait le sublime. On dormait avec les chauve-souris. Les hirondelles nichaient dans la grange. Une couleuvre se chauffait dans son atelier (où à cause du toit en plexi, il régnait une chaleur djiboutienne). Y'avait un vague trou d'eau près de sa chambre, farci de tritons et de crapauds.... C'était l'arche de Noé et j'adorais ça. Bien entendu, le jardin immense abritait tous les oiseaux de la création. Malheureusement, il a fallu vendre la baraque. Je ne sais pas ce que tout ce petit monde est devenu.
Elle couve....



La c'est la cave. L'ectoplasme volant, c'est une chauve-souris. On n'allait pas jusqu'à dormir là, mais dans une sorte de piaule pas finie: elles nous voletaient autour la nuit. C'était agréable parce qu'elles engloutissaient tous les moustiques dans un silence absolu. 


 L'atelier à la couleuvre.




 Elle dort, mais on la dérange, alors elle jette un oeil méfiant.




Faut pas croire que le bébêtes m'aiment uniquement chez moi. En Grèce l'an dernier, dans un charmant village de montagne, on nous loge avec tous les égards dûs aux dignes étrangers et qu'est-ce que je vois se balader entre mon sac et mes chaussettes le soir venu? 
ÇA!!!!!!!!!!!!!!!-------->
C'était trop d'honneur. J'ai fondu de tendresse. L'hospitalité grecque va vraiment loin.




Les bébêtes et moi, c'est une grande histoire d'amour. 







6 commentaires:

  1. Sauve qui peut ! une araignée !

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  2. J'ai failli en poster une autre bien pire! une qui dormait au-dessus de mon lit à Etivey. Un monstre!
    Mais j'ai eu peur d'effrayer mes précieux nouveaux lecteurs, alors je me suis retenue.

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  3. La famille Courage pliait une couverture en vacances quand un truc noir, monstrueux et velu a remonté le tissu. Une nanoseconde plus tard, la pièce était évacuée...

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  4. Hélas, dois-je te le dire ? Le journal du Cantal a réglé le problème, avec beaucoup de dégoût...je n'en suis pas fière. Rats, souris, serpents, insectes, grenouilles, chauve-souris, scorpions, même les blattes, ça ne me fait ni chaud, ni froid, mais les bêtes à huit pattes non ! d'ailleurs, les araignées de mer me font le même effet.

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  5. Etrange. D'où te sort cette horreur du chiffre huit appliqué aux pattes?

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