Il m’arrive assez souvent de caresser des ambitions farfelues. Ça ne coûte rien, c’est plaisant et une fois de temps en temps, un éclat de rêve se réalise.
Le dernier en date : et si je vendais ma grosse baraque moche mais confortable de la banlieue Nord Est pour m’en aller vivre à Paris ?
C’est vrai que je serais obligée de renoncer :
- A ma cheminée (où présentement, un feu moribond lance ses derniers pétillements),
- A mon jardin et aux bébêtes qui vont avec,
- A mes voisins sympas qui viennent de divorcer mais qui restent inséparables,
- Aux 2 degrés de moins l’été,
- A la neige qui reste propre,
- A un espace vital opulent.
En échange, je gagnerai :
- Un appart 4 fois plus petit, mais à Paris. Excusez du peu,
- Les expos, les concerts, les petits cafés à portée de métro jusque tard le soir,
- Tout plus près,
- Des taxes foncières d’un bon tiers en moins. On est saignés à blanc en banlieue, surtout dans le 9-3 qui crève sous les dettes,
- Un calme relatif. Je parle pas du silence, mais il parait que le 9-3 est un coupe gorge (par endroits, c'est parfaitement exact),
- Moins de hallal et de nikabs. Ça, j'en ai marre.
Seulement Paris est une ville de nababs !
J’ai calculé qu’avec ma baraque de 250m2 avec jardin, j’aurai tout juste de quoi me payer 60m2 de béton dans les coins moches, avec des tours.
Qui peut s'offrir ça, à part les gros bourges (qui votent Sarko) ou les gros bobos (qui votent Hollande depuis ce soir) ?
Mais ce qui me débecte encore plus, c’est qu’à côté de tout ce pognon, les miséreux hantent les recoins et les gens « bien », pris de court en leur présence, piquent invariablement du nez dans leurs godasses.
Hier en rentrant chez moi par la porte de Bagnolet, j’ai aperçu pire.
D’ordinaire, je ne faisais qu’effleurer. La faute au feu rouge qui était toujours vert. Sauf qu’hier, il était rouge. Vous suivez ?
Donc hier, de ma voiture, j’ai vu le Tiers Monde à la porte de Bagnolet.
Des gens mal fagotés qui erraient comme des ombres entre des étals crasseux à même le sol. Une marchandise de 72ème main : des haillons, des flacons miteux de cosmétiques qui n’avaient pas l’air trop hermétiques ni bien nets….. Le tout dans le fumet des pots d’échappement mélangés du périphérique, de l’autoroute et des boulevards des Maréchaux réunis.
Toute cette misère à une encablure des apparts à 8000 euros de m2….
J’ai appuyé sur l’accélérateur et vite, vite, je me suis enfuie vers ma banlieue que les Parisiens n’aiment pas.
Dans ma banlieue au moins, les pauvres n’en sont pas encore à étaler leur misère dans la rue, ni à y vendre leurs restes de shampooing à plus pauvre qu’eux.
Terrible, ton témoignage...
RépondreSupprimerCela fait 17 ans que je ne suis pas venue à paris, et déjà , printemps 94, j'avais été horrifiée par la misère...
Des gens qui vendent n'importe quoi sur un coin de trottoir, j'avais vu ça à Marseille; il y a longtemps... et pour la première fois AUJOURD'HUI, à Nice , dans les bacs à fleurs au marché... Curieuse coïncidence ? je ne pense pas.
C'est tout de même étonnant d'ouvrir les yeux en même temps sur la même chose.
RépondreSupprimerAlors Nice aussi?
Il faudrait que tu reviennes à Paris pour dire ce que tu en penses. Moi, je ne me rends pas compte. j'y suis tout le temps fourrée.
Sauf là. J'ai eu un choc.
La misère la plus crasse est en train de gagner du terrain. Elle fait peur, elle fait honte et demain, qui sait si ce ne sera pas moi qui serai en train de me traîner à la recherche d'un objet misérable?
Oui, la vente d'objets misérables j'avais encore jamais vu...
RépondreSupprimerDepuis 25 ans , on s'est habitué aux SDF:au début c'étaient tous les laissés pour compte des plans de restructuration de Nord-Est de la France, sous Fabius ? puis après 89 ceux qui venaient des pays de l'Est à l'aventure... Personne n'avait le coeur de les rejeter...on se doute qu'il est plus facile de vivre dans la rue ici, qu'en Lorraine.. Rien que la semaine dernière,à Epinal (Vosges),chez une copine de ma fille, il faisait -10°c et chez nous 30°...
Bon les SDF, chaque quartier finit par en adopter à demeure, on leur parle, on leur file des trucs... Mais, la misère qui suinte de chez nous, ça c'est nouveau...
Mon expérience du malheur m'amène à penser qu'on s'habitue...à celui des autres, mais aussi au sien...c'est un peu comme les deuils successifs qui émoussent complètement la terreur enfantine de la mort.
En travaillant tous les jours à Paris, on se rend compte du lent délabrement de notre pays...gens qui errent sans but, SDF jeunes en loques,trottoirs dégueulasses, visages grisâtres,travaux jamais finis, magasins fermés, vendeurs à la sauvette de tout et n'importe quoi, trains déglingués qui se traînent au gré des pièces de rechange disponibles...une lente dégringolade vers un tiers-monde annoncé...on ne veut pas y croire, et pourtant ! L'agence Moody nous a déjà en ligne de mire !
RépondreSupprimerOui, dans nos banlieux, les loqueteux, on ne les voit pas encore. Mais quand on les verra, on en fera peut-être partie aussi, accrochés que nous sommes à notre économie moribonde...je prendrai alors mon arc et les flèches, mon kit à feu et je m'enfoncerai dans la forêt germano-polono-russe, histoire de rester un homme, pardon, une femme debout.
RépondreSupprimerSouvenez-vous de la Marche des Indignés. On en reparlera d'ici quelques années. Ce sont les prémices de quelque chose...qui n'annonce rien de bon pour nous.
Anonyme, Je n'ai ni arc ni flèches et je crains de mal supporter les températures hivernales de la grande forêt est-orientale. Je suis mal barrée!
RépondreSupprimerLa Marche des Indignés démontre que que "quelque chose de pourri" est en train de déglinguer nos systèmes. C'est vrai. Mais ce mouvement a la mérite d'exister, un peu comme les allumés de "Voïna" et je trouve plutôt réconfortant qu'ils se réveillent.
Hors sujet : je n'arrive pas à m'abonner à ce blog, c'est mal. Le machin me sort un message d'erreur.
RépondreSupprimerOups ! Si, ça marche. C'est mon navigateur qui merde (ou moi...).
RépondreSupprimerBienvenue dans ma modeste maisonnette Nicolas!
RépondreSupprimerToi? Merder avec tout la machinerie informatique? Je ne peux pas croire une chose pareille.
La preuve: le navigateur a fini par obtempérer.
A bientôt!
C'est en effet très triste. Le pire, c'est de ne pas savoir quoi faire pour y remédier.
RépondreSupprimerEt rien à voir mais Paris est une ville très sale, comme la France en règle générale. Chaque fois que je voyage je me dis qu'il n'y a que chez nous que les trottoirs sont dégoûtants comme ça.
Rien à voir bis mais tu ne voudrais pas nous faire une petite alerte email pour recevoir les nouveaux postes ? Si besoin, j'avais fait un article pour expliquer comment faire :
http://copinedebile.blogspot.com/2010/03/tutoriel-comment-inserer-un-module.html
Loin de moi l'idée de critiquer les Indignés...au contraire. Mon 6e sens me dit que leur mouvement est le début de quelque chose. On en reparlera. J'ai peur pour eux car ils sont tout ce qu'un système déteste : des gueux toujours plus nombreux qui commencent à renverser les grilles de Versailles tandis qu'on danse dans les jardins du Trianon ! On va avoir toutes les raisons du monde pour leur taper dessus ! Saturne en Balance : les pouvoirs s'accrocheront aussi dur que Pluton en Capricorne veut renverser notre société cul par-dessus tête ! RV en 2017 !
RépondreSupprimer@CopineDébile, merci pour l'idée et pour le lien. Tes conseils sont bienvenus, parce que dans le domaine technique, j'ai encore pas mal de progrès à faire. J'avoue... Je me penche là-dessus demain ou après-demain.
RépondreSupprimerSinon, je sais qu'on n'y peux pas grand chose, à cette misère rampante. Face à ça, je me sens impuissante et pour tout dire, assez passive. L'autre jour, ça m'a sauté à la figure comme une gifle et j'ai eu envie d'en parler, mais loin de moi l'idée de plomber le moral des troupes. C'est ainsi, c'est tout.
Quant au côté crado des villes, je vais finir par croire qu'il fait partie du folklore. Regarde la façon dont les Monthy Pythons nous montrent. Ça dit tout!
@Anonyme, qu'est-ce qui va se passer en 2017?
Depuis 2008 la dynamique des cycles planétaires nous emmène vers une mutation profonde et radicale de nos schémas connus. Le système économique mondial actuel est en bout de course. Avec Uranus en Bélier, Saturne en Balance, Pluton en Capricorne, tous les pouvoirs et les puissances sont en conflits. Uranus nous indique à quel point il est urgent d’agir ou de réagir. Il exige d’aller au feu, de révolutionner ce qui n’a plus lieu d’être. Quant à Pluton, locataire du Capricorne, il poursuit son travail de nettoyage et de transformation : Pouvoir, sexe, argent sont concernés … Bref, la crise économique qui est aussi une crise terrestre(volcans, tremblements de terre, tsunami, ouragan, sècheresse, famine, révoltes sociales…)est loin d’être finie ! Les choses peuvent fortement s’aggraver, notamment en 2012, 2013/2014. Résultats en 2017 environ.
RépondreSupprimerA partir de 2012, ce cinglé d'Uranus reprend sa oourse en Bélier, ce qui est de mauvais augure pour les séismes entre autres, mais aussi pour les affrontements ou des soulèvements brutaux qui seront d'une rare violence (cf. le début de 2011)entre les ennemis. C'est aussi le signe des nouvelles révolutions. Comme cet abruti de Neptune est retourné dans sa niche les Poissons, excités par Uranus en Bélier, ça va se castagner pour des idées religieuses (encore !)tandis que les obédiences religieuses vont virer à l'hystérie collective ! Pendant ce temps Pluton (la mort) en Capricorne, ce qui est figé dans la pierre, fait le ménage. Les têtes vont tomber, ce qui rendra enragés les crispés de tous poils accrochés à leurs privilèges. D'une façon personnelle, nombre de gens perdront ce qui faisait l'égoïsme de leur vie...et en ressortiront grandis ou détruits ! Wait and see !
@Anonyme, ça promet. On ne va pas s'ennuyer. Dès le printemps prochain, je plante des patates dans mon jardin.
RépondreSupprimerPluton en Capricorne a encore abattu une tête hier : Kadhafi. Si je ne pleure pas le Guide Suprême, j'ai pitié de son âme. Il nous prépare d'autres surprises mais lesquelles : Bachar ? Le roi du Maroc ? La Corée du Nord ou la Chine, ou même l'Europe et notre monnaie pourrie.
RépondreSupprimerCe qui me fait le plus peur, c'est le retour Uranus en Bélier dès janvier avec sa conjonction avec Pluton comme début 2011. L'infame Katla en Islande risque de nous donner du spectacle en autres et je ne parle pas de la côte du Pacifique qui tremble sans compter la zone atlantique secouée de plus de 10 000 séismes en raison de l'éruption d'El Hierro aux Canaries.
Il y a deux semaines une pluie de météorites de métaux purs est tombée sur des toits de maison à Draveil : prix du caillou aux enchères : 45 000 euros, de quoi refaire quelques toits !