Aujourd'hui, premier mai, la malédiction est levée: fini le déversement sauvage sur nos pauvres têtes. Le Grand Maître du Temps est magnanime.
En cet heureux jour, une amie d'enfance est venue me tenir compagnie. Nous avons copieusement papoté, rigolé à nous coller des crampes et mangé comme des chancres (notamment ma célèbre salade de haricots).
Voyant que le soleil ne cédait pas la place à l'habituelle pluie déprimante ou à un orage surgi du Sud, nous avons pris le chemin du parc de la Poudrerie.
Couleur dominante: vert tendre lumineux.
Ambiance: chants d'oiseaux amoureux.
Humeur: primesautière.
Chemins: vides et bordés de pervenches en nuages bleus.
Nous avons bifurqué vers la ferme où j'ai eu le plaisir de retrouver ma cochonne préférée: une truie noire toute mignonne et gourmande comme une vieille fille. Un monsieur était d'ailleurs à pied d'oeuvre, en train de lui offrir ses restes de petit déjeuner: croissants et chaussons aux pommes que ma cochonne croquait en grognant d'aise, mamelles au vent.
Un petit âne velu observait son monde d'un oeil triste. On le consolait en lui caressant les oreilles.
Pendant ce temps-là, les poneys enfermés attiraient les passants en leur faisant les yeux doux, puis essayaient de les mordre.
Les chevaux, moins nerveux, trottaient dans la gadoue en éclaboussant abondamment ceux qui se trouvaient trop près des barrières.
Là, nous avons assisté à une séance de dressage toute en douceur. Un cavalier réapprenait la vie à un superbe pur-sang, rescapé du monde des courses. Une fracture, un mauvais soigneur qui le frappait pour l'obliger à courir à nouveau une fois guéri, un geste de révolte du cheval et le verdict: cheval dangereux. Abattoir.
Sauvé par une association, il a été racheté par le centre équestre du parc. Doux et calme, ce cheval reprend confiance en les hommes.
Il m'a tellement subjuguée, que je n'ai pas eu le réflexe de le photographier. Qu'on veuille bien me pardonner cet oubli.
Une belle journée qui redonne confiance en la vie .
RépondreSupprimerExactement!
SupprimerBiz :)
J'aime le titre de ton billet :)
RépondreSupprimerAaah merci!
Supprimer:))))))))))))))))
Au titre, je me suis dit voila un billet politique, un truc sur Royal ou Aubry par exemple. Et bien non même pas, un truc bien plus charmant et reposant en fait !
RépondreSupprimerbisous
Merci corto. Ça c'est gentil. J'espère que tu n'as pas été déçu?
SupprimerC'est vrai que la balade d'hier au milieu des bois et des bestioles m'a regonflée.
Ma grosse cochonne mignonne ne dit que la vérité et rien que la vérité, elle!
Grouiiik!
Bisous
tiens, on parles jamais du triste sort des chevaux, je comprends même pas qu'il y ai des gens pour en manger ! maltraités, pas nourris, pas soignés quand ils sont chez les maquignons en attendant la mort, quelques uns ont la chance d'être récupérés par les associations, le site actuanimaux est très utile pour eux....il faut encourager les gens à aller sur ce site gratuit ou on peux aider les animaux sans débourser un sous !
RépondreSupprimerMerci Boutfil, d'avoir signalé ce site.
RépondreSupprimerC'est vrai qu'hier, j'en ai appris de belles sur le sort des chevaux de course. Pas de quartier. L'argent roi. Les chevaux ne sont que des pions et Dieu sait si la perte est vertigineuse. Pauvres bêtes.
Celui que j'ai croisé hier est un grand chanceux. Il va vivre heureux désormais.
Tiens, tiens, tiens ?
RépondreSupprimerSerait-on en train de tomber dans le chaudron à crottin soudain ?
Pour fêter cela, Lecanasson va exécuter un déplacement latéral digne d'un Andalou.
Et hop !
Pas encore, pas encore! Mais j'avoue que cette bête m'a émue. Pour autant, je suis encore très loin d'avoir envie de lui monter dessus.
SupprimerEt maintenant, vas-y, exécute, que je regarde ça.
Olé!
Ah, la salade de haricots à la meringue, j'avoue qu'il fallait oser !... ;o)
RépondreSupprimerT'as vu ça? :)
SupprimerOuais la fameuse salade de haricot : modèle déposé
RépondreSupprimerJe sens de la jalousie vis-à-vis de cette salade.
SupprimerJe sens une pointe de jalousie faute d'une pointe d'échalotte
Celle-ci t'est passée sous le nez...Et oui, parfois il faut moins parler et passer plus à l'action.
Hihihi...
@ Merci de lui rendre hommage, Vlad!
Supprimer@Pas d'échalote lecanasson! Sacrilège! De l'oignon rouge!