dimanche 11 décembre 2011

Retour au Moyen Age: le bon vieux pilori

Récemment, Vlad a résumé la différence entre droite et gauche.
Il est bien entendu que la gauche est (je cite) "Anti-guerres, anti-raciste, anti-frontières, mixité sociale, vive les artistes, les merguez, trop cool, lol, mdr etc."
J'ajouterai que la gars de gauche est un bon zig qui se préoccupe du sort de son prochain moins bien loti que lui: le sans-papier, le SDF, le pauvre, le jeune des "quartiers"... tandis que le crevard de droite, pourtant catho en principe, il s'en fout du pauvre monde.


Moi, honnêtement, je ne sais plus du tout ce que ça veut dire "gauche" et "droite". A l'époque de Jean Casimir Perier, encore, c'était à peu près clair, mais maintenant...


J'en veux pour preuve de cette confusion des genres, la récente initiative du maire de Ruffec (Charente), Bernard Charbonneau. 
Monsieur le maire est apparenté PS, donc, normalement, soucieux des pauvres, vivent les merguez, cool, etc...


Au lieu de ça, à la stupeur générale, il brouille les pistes en rétablissant le pilori.
Oui, cet engin humiliant qui exposait le condamné à la vindicte populaire, en lui enserrant les bras, la tête et parfois les jambes dans une sorte de carcan de bois. Le public avait le droit de se défouler en lui jetant à la tête tous les quolibets qui lui passaient par la tête et même, des oeufs pourris ou des trognons de chou.
C'est très facho le pilori.
Alors quoi?




Il est bien entendu que nous sommes au XXIème siècle, ère de l'électronique. Le nouveau pilori se présente donc sous forme d'écran. C'est moderne. Et puis, c'est joli et c'est ludique.  Retour à gauche et tout va pour le mieux.
Sauf que le pilori est destiné aux enfants des écoles, dont les parents ne paient pas la cantine. Tout ne va pas pour le mieux.... c'est même confus.


Le joli écran est affiché bien en vue dans la cantine, les nounours rouges désignent les enfants des mauvais parents qui n'ont pas payé, les nounours bleus, les enfants des parents qui vont bientôt virer au rouge et les nounours verts, les enfants des bons parents qui payent en temps et en heure. HONTE AUX ENFANTS!!!!!! OUHOUHOUH! Vous vous rendez compte? Les parents de la petite....biiiip......sont des affreux qui ne payent paaaaaas!


Que voilà une belle manière de faire rendre gorge aux salauds de profiteurs qui étranglent les finances de Ruffec en gardant leurs picaillons par devers eux!




Leurs gosses n'ont qu'à bien se tenir et à faire profil bas.
On les a à l'oeil.


Si je comprends bien, le pilori électronique, c'est de gauche aussi, comme la mixité cool, l'abolition de la sélection, des notes et des frontières...


Décidément, je ne suis pas faite pour la politique.



14 commentaires:

  1. c'est positivement dégueulasse !! vive les grandes idées gauchistes

    RépondreSupprimer
  2. mais dis moi, on peux pas lui acheter un peu ses tableaux ? parce que je trouve ça drolement bien !

    RépondreSupprimer
  3. ce doit être parce que je n'ai bu que du perrier aujourd'hui..ça atteind le système ce truc...bon, je " m'ai gouré " je voulait bien entendu parler du post suivant avec les tableaux.....

    RépondreSupprimer
  4. Attention ta photo est trop grande, elle déborde du cadre :)

    RépondreSupprimer
  5. Ce Ruffec a vraiment une tête de piloris !

    RépondreSupprimer
  6. Il peut pas laisser les gosses tranquilles ? Ces histoires de thunes ça ne les regarde pas. Nul.

    RépondreSupprimer
  7. @Oui Boutfil, le gars Charbonneau a la jugeotte en proportion inverse de ses baquantes. Et un sens humain plutôt pitoyable, surtout quand on lit les justifications lourdingues qu'il sert pour se dépêtrer du bourbier où il s'est lui-même fourré. A la tienne! Broups!
    @OK, CD, c'est rectifié. Merci :))
    @Tu l'as dit MHPA :) Va falloir qu'il se reconvertisse!
    @Sisi Vlad, faut croire que les sous, ça regarde les mômes. Sinon, pourquoi donc monsieur le maire leur aurait-il donc affiché de jolis nounours rouges rien que pour eux? Ça fait peur, hein?

    RépondreSupprimer
  8. Non, ce n'est pas le pilori.. parce que les coupables les parents ne sont pas désignés, mais que ce sont les enfants qui font les frais de l'irresponsabilité des adultes. Irresponsabilité partagée et par le maire, et par les parents... Donc ce serait plutôt une affaire de mauvais traitement.

    La cantine est un service de restauration collective, pas de charité publique. Les contribuables en payent le fonctionnement (et la légitimité de ce dispositif peut être discutable... une autre fois) et les parents doivent payer la bouffe. Bouffer au restao et partir sans payer, c'est le délit de grivèlerie..et c'est très sévèrement puni par la Loi. Alors si les maires n'étaient pas les CONS qu'on sait, ils poursuivraient les parents pour grivèlerie, et le cas serait réglé... mais dans un pays où les lois et la règlementation est complètement à géométrie variable... personne n'a plus la rigueur nécessaire pour les faire appliquer.. et ils veulent ces abrutis nous "faire vivre ensemble"... Quel aveu ! C'est trop tard... des groupes imperméables se sont constitués, et c'est irréversible. "Qui veut faire l'ange, fait la bête"...
    L'école est un lieu public, pas une terre de non-droit. Sa vocation unique était l'instruction... pas la résolution des problèmes sociaux. D'où les échecs et du système éducatifs, et du modèle sociétal qu'on nous impose et qu'on est de plus en plus nombreux à saboter.

    PS Sinon le pilori je suis pour: tous les arnaqueurs minables qui nous pourrissent la vie, et qu'on ne poursuit pas en justice parce que payer un avocat pour quelques milliers d'euros, c'est de la folie, y auraient leur place... Ah, ce serait une vraie justice de proximité !

    RépondreSupprimer
  9. Sorcière, nous sommes bien d'accord: le mouflets n'ont pas à être pris en otage et tout le problème est là. Bien évidemment, leurs parents ont leur part de responsabilité. Mais le maire a choisi une méthode franchement trash. Je veux bien qu'il soit embêté par les mauvais payeurs, mais qu'il évite de faire porter le chapeau aux gamins.
    Quant à la cantine, justement, le problème, c'est que ce n'est pas l'école. C'est un espace à 1OO% municipal DANS l'école et là se jouent toutes sortes de batailles feutrées où les enfants ne sont que des prétextes.
    Tu es pour le pilori? Aaaaah...mais tu es une dure, toi!
    Oeufs pourri ou trognons de choux?

    RépondreSupprimer
  10. Exactement.... si une entreprise véreuse, t'avait démoli ta maison (au lieu de la rénover), et si tu avais dû payer une autre entreprise pour sécuriser les murs maîtres... ben peut-être que tu rêverais du pilori... parce que pour ce genre d'arnaque l'impunité est totale...faut choisir: ou réparer, pour que le toit ne tombe pas sur la tête, ou engager un baveux...

    Depuis j'habite une jolie maison (vue de l'extérieur) ruinée sur tout un niveau.
    ...
    Les méthodes de ce maire, comme celles de ces collègues, sont des méthodes mafieuses mais on a les hommes politiques qu'on mérite...

    les batailles ne sont pas feutrées du tout... Tout le monde connait le décret de 1945 (pris par un coco) selon lequel il fallait que la collectivité prenne à son compte les charges familiales des travailleurs ... et les dispenser de leur DEVOIR (loger, nourrir, habiller leur progéniture) tel qu'il est écrit dans le CODE CIVIL...
    Ben après, c'est tout simple: certaines familles attendent tout de la collectivité... et les autres les méprisent. Ben oui, les grands mots... Vivre avec des minables pareils et leur abominables chiards ? qui en a envie ? et l'endoctrinement institutionnel n'y peut rien... L'inégalité fondamentale est fondée sur des comportements, pas sur le fric...
    Quant la cantine, cette abominable officine, qui veut faire manger tous les mômes pareil.. c'est le premier prétexte pour mettre son gosse dans une école privée... qui a une cuisine traditionnelle... même si c'est plus cher... Quel parent sérieux peut accepter qu'on prépare des repas à 1,50 euro... pour son enfant ?

    Et le deuxième cercle : ce sont les bio... qui ne veulent pas de restauration collective... certaines mairies de petites communes ont dû se résigner à organiser une cantine bio, sinon toute une partie des familles boycottait la cantine qui devenait de ce fait ingérable...

    La suite ? ben les gosses "bio" ne se mélangeront (génétiquement parlant)pas avec ceux nourris de merde... et voilà... la ségrégation est faite...

    RépondreSupprimer
  11. PS: 1,50 euros, c'était le prix des ingrédients nécessaires à la confection d'un repas de cantine scolaire... au temps ou jean Pierre Coffe animait une émission le samedi sur France Inter, quand mes enfants étaient petits... maintenant ce doit être plus... Ben même si ça avait doublé aujourd'hui... pour tenir un tel tarif, le cuistot n'achète pas le must... et la restauration est industrielle avec des produits transformés , qui simplifient le travail de cuisine... berk.

    RépondreSupprimer
  12. @Lo Oui, c'est vrai, sus aux mômes d'ouvriers et de pauvres, pleins de croûtes, de poux, et scrofuleux de surcroit !

    Comme on dit dans nos campagnes : "chacun chez soi et les vaches seront bien gardées !"

    RépondreSupprimer
  13. @Le canasson: quel mépris pour les ouvriers et les pauvres... Ah, ah, ah... Ben justement je suis pauvre... et je mange bio... mes enfants et mes amis non humains (chattes et chiennes) aussi.. parce que ce n'est qu'une affaire de priorité...
    Damned, vous êtes découvert! ah, ah, ah... on compatit au sort du bon peuple, c'est peu intelligent de sous-estimer des interlocuteurs...

    RépondreSupprimer
  14. PS:dans "vos" campagnes... parce que là aussi , votre mépris des bouseux est flagrante...

    Décidément ça va pas fort, du côté de l'EN...

    RépondreSupprimer

Vos commentaires sont les étoiles scintillantes de ma galaxie. Si toutefois des météorites menaçaient de fracasser ce modeste espace de parole, je me réserve le droit de les renvoyer dans les étendues glacées de la blogosphère. Moi, Io, ne saurait être tenue pour responsable de leur composition ni de leur destin