dimanche 11 décembre 2011

Eka Tsindelani

Dans un billet précédent, je publiais quelques photos d'Eka Tsindelani. 

Eka est peintre. Elle est la soeur de mon amie Lela qui vit à Paris.
Eka est aussi géorgienne. Elle vit à Tbilissi, à 3000 km d'ici.
La Géorgie, c'est le rouge. Le vert, c'est le reste.

J'en profite pour faire une parenthèse: un superbe livre, Ali et Nino, raconte comment la première guerre mondiale a démarré dans cette région du monde, dont on a bien du mal à savoir si elle est en Asie ou en Europe. C'est une histoire d'amour parfaitement improbable entre Ali, Azéri chiite et Nino, Géorgienne chrétienne. Tout est dit. On rit, on rêve, on frémit, on reconnaît bien des choses. L'auteur, Kurban Saïd, Juif azéri et personnage hors du commun, vit en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale, en se faisant passer pour un obscur prince musulman. C'est original.


Revenons à Eka.
Aucune biographie ne raconte sa vie sur le net. Eka est très peu connue, hélas. C'est un de ces talents demeuré secret, parce que la Géorgie est loin et qu'Eka n'a pas de contacts dans les grandes villes d'Europe ou des Etats-Unis.
Pourtant, Eka peint des choses merveilleuses....quand elle peut.

Aujourd'hui, elle ne peint plus. Il faut bien vivre. Elle a même fermé le site qui exposait ses oeuvres sur la toile.
Désormais, elle est coiffeuse et réparatrice de tout ce qui est mécanique. Pour ça aussi, elle est douée: n'importe quelle machine revient à la vie entre ses mains. Si elle n'était pas à 3000 km, je lui confierais bien mon lecteur de CD. Et en plus des sous, je lui donnerais aussi quelques tubes et des pinceaux.












3 commentaires:

  1. C'est vrai qu'elle a un très joli talent ton amie Eka et, naturellement elle ne peut pas en vivre. Quelle tristesse ! Sa soeur qui vit à Paris ne peut probablement pas la faire connaître ?... sinon elle le ferait, je présume.
    Et pourtant je l'envie de posséder ce trésor dans ses doigts ... apparemment rien ne lui résiste.
    Merci pour ce billet qui la tire de son anonymat, chère Lo.

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  2. tiens, mon commentaire n'est pas là..je recommence...
    ne peut-on pas lui acheter ses tableaux en direct ? j'aime beaucoup ce qu'elle fait

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  3. @Tu as tout compris Solveig. Sa soeur ne connaît personne dans le milieu et sans un sésame, on peut attendre longtemps. Eka a néanmoins réussi à exposer il y a déjà longtemps à la Grande Arche et elle a eu pas mal de succès. Il y avait là quelques jolis exemplaires de la toute nouvelle mafia russe, d'ailleurs. Mais ensuite, il a fallu qu'elle retourne en Géorgie et le soufflé est retombé. Elle a confié quelques-unes de ses toiles à une galerie de Tbilissi. Sa soeur garde quelques toiles chez elle à Paris, mais j'ai peur qu'elle n'ait perdu espoir. Et puis la vie n'est pas facile, à Tbilissi. Il faut de l'énergie à revendre.
    J'espère que ce billet va l'aider à s'y remettre. Elle a beaucoup de talent.
    Merci Solveig, pour tes encouragements.
    @Boutfil, je vais en parler à Lela. Il faut qu'Eka s'y remette et qu'au moins, elle relance le site où ses toiles et ses dessins étaient présentés.
    Je suis contente que tu apprécies. Moi aussi, j'aime beaucoup ce qu'elle peint.

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