lundi 5 décembre 2011

Jusqu'où se niche le raffinement


Je viens de tomber en arrêt devant un engin fascinant.
Les toilettes japonaises.

                                                     Avouez qu'il y a de quoi s'interroger.

Prise d'une curiosité irrépressible, j'ai voulu comprendre comment ce système étonnant fonctionnait. Après tout, on ne sait jamais, un jour peut-être, j'irai au Japon et alors si mes connaissances en sont au stade actuel, je mourrai dans d'atroces souffrances.
Ce serait bêta.

En fait, le principe est simple.
Si l'engin se présente tel qu'un postérieur ait envie de s'y déposer, il convient d'assimiler l'art des télécommandes.


Les macarons sont assez explicites, mais autant être sûre:
- stop fertig. On est rincé de partout.
- Une petite giclette bien ajustée. Le dessin ne laisse planer aucune ambiguité.
- Une grosse giclette plus diffuse. Là, c'est moins clair.
- Bruit de chasse d'eau avec volume réglable, pour les dames délicates qui veulent couvrir pudiquement leurs bruits incongrus.
En dessous, on règle la pression de l'eau (pour les giclettes).  La température est réglable, bien entendu. Un séchoir à air complète agréablement la panoplie, histoire de ressortir du temple parfaitement net.

Certains modèles raffinés proposent une lunette chauffante et de la musique symphonique en plus de l'option "flushing sound".
J'avoue que l'expérience sur fond de Wagner doit être inoubliable.

Les fabricants japonais témoignent d'une imagination qui me laisse sans voix: les plus hardis poussent jusqu'à la ventilation anti-odeur, l'engin masseur, la clim, la lunette fluorescente....

Les plus fous poussent jusqu'au sommet du minimalisme. Et là, je sèche.

                                                                            ?

Magnifique et dangereuse bête.
J'imagine les tourments où des Européens égarés ont dû se trouver plongés face à ce mystère. Horrible expérience.

Ce schéma donne bien quelques clés, mais pas toutes.  Joli thème de méditation pour la soirée.



Le Japon me ravit décidément. Recueillement devant les sakura aériens. Froufrous discrets des kimonos sur les tatamis feutrés. Nuques blanchies des geishas. Découpages savants de fugus toxiques. Kotos et haïkus. Toilettes initiatiques...

Quant à moi, je me fais l'effet d'une grosse barbare épaisse, tout juste émergée de la Gaule chevelue, avec le cabanon au fond du jardin.

7 commentaires:

  1. alors pour les avoir essayé à Hong Kong, je peux t'assurer que c'est extra. Et si je puis dire, on a qu'une envie, y retourner ! :)

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  2. Moi, j'en rêve de ses toilettes japonaises... je me verrai bien installer ça chez moi. Combien ça coûte ?

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  3. Ha, les Japonais ! J'ai ouï dire qu'une jeune fille japonaise bien élevée n'importunait pas son entourage avec la cascade intime de sa vidange d'où les tirages de chasse d'eau intempestifs.

    je suppose que le Japanese style toilet, c'est pour les Samouraïs. Ils peuvent se soulager en conservant dans leur obi leurs deux katanas sans tout heurter et même les tirer à l'occasion.

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  4. Je veux les mêmes !!!! C'est possible ??

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  5. @Corto, ainsi donc, tu as eu la chance de faire cette expérience. Ah oui...ça doit être un moment bien trop court... Tu envisages de retourner à Hong Kong bientôt?
    @Sorcière: cher. Autour de 2000 euros. Le maître en la matière s'appelle Toto.
    @Lecanasson, pas seulement les jeunes filles. Les dames aussi. Les samouraïs sont en costards gris aujourd'hui. Sauf quand ils sont acteurs de Nô ou de Kabuki.
    @CD: mais oui!!! C'est bientôt Noël, on organise une collecte pour te remercier des belles photos que tu nous as fait partager, allez!:)))

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  6. curieux le Japon ne m'attire pas..mais encore qq trucs commeça et je pense que ça va devenir une nécessité !!!

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  7. Bonjour Francis et bienvenue!
    Donc il faut t'en trouver d'autres? Aaaah ça va pas être facile, mais je vais essayer. je crois que j'ai déjà ma petite idée :)

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