Plusieurs jours après, j'avais toujours rien raconté de mon petit week end, pourtant sympa.
A la place, toute déconfite, j'avais envoyé une bassine de brocolis à la tête de mes lecteurs.
Alors forcément, il y a eu des réactions.
Mais si, parle nous du musée du chocolat, ça m'intéresse moi !!! :)
Requinquée, je m'en vais donc vous narrer ma visite.
La déesse du cacao |
D'abord, je suis obligée de confesser ma passion malsaine pour le chocolat. Je me demande comment faisaient les gens "avant", quand il n'y en avait pas.
Ce musée, situé au métro "Bonne Nouvelle" (ça ne s'invente pas!), m'a confirmé qu'"avant", on ne s'en passait pas d'avantage. A la différence qu'au Mexique zapotèquo-olmèquo-aztèque, seuls les commerçants, les guerriers, les prêtres et les nobles avaient le droit d'en consommer. Trop précieux. Trop bon pour les gueux.
Les graines de cacao faisaient même office de monnaie. Je ne me souviens plus au juste combien il en fallait contre un lapin, mais il en fallait.
Pour fabriquer le chocolat, il convenait d'abord de les broyer et c'était un boulot de forçat. Les maîtres chocolatiers on gardé le même système jusqu'à hier.
C'était quasi sacré, le chocolat de l'époque: ça se buvait épicé, pimenté, épaissi à la farine de maïs et miellé, dans des bols tout jolis...et parfois grands comme des saladiers.
Ensuite, on vous explique comment le chocolat nous est arrivé. C'est la femme de Louis XIV qui était espagnole, Marie Thérèse, qui a lancé la mode en France. Il paraît que Louis n'aimait pas trop sa femme, qui était austère et pas bien belle. Au lieu de courir le jupon, il aurait dû lui tresser des couronnes: sans sa femme, la France et l'Espagne auraient continué à s'étriper et pire! Pas de chocolat! Quel ingrat.
Au début, on ne savait pas très bien s'il fallait le considérer comme un médicament, un poison ou une gourmandise. On l'adorait et on s'en méfiait. Madame de Sévigné elle-même changeait d'avis comme de chemise à son sujet. A sa fille souffrante: "Mais vous ne vous portez point bien, vous n'avez point dormi ? Le chocolat vous remettra. Mais vous n'avez point de chocolatière; j'y ai pensé mille fois. Comment ferez-vous ?"
Et puis dans une lettre, toujours à sa fille datée de 1671, elle écrit:" La marquise de Coëtlogon prit tant de chocolat, étant grosse l'année passée, qu'elle accoucha d'un petit garçon noir comme le diable qui mourut.
Et puis dans une lettre, toujours à sa fille datée de 1671, elle écrit:" La marquise de Coëtlogon prit tant de chocolat, étant grosse l'année passée, qu'elle accoucha d'un petit garçon noir comme le diable qui mourut.
Pour ma part, je n'ai pas encore accouché de bébé noirci à force de chocolat. Il faut croire que la marquise de Coëtlogon avait vraiment forcé la dose!
La visite continue en avançant vers le XXème siècle. Les babines salivantes, on apprend comment des petits gars géniaux ont inventé le chocolat en tablette, le chocolat fourré, le chocolat en poudre... On nous fourre sous le nez des services à chocolat, des boîtes à chocolat chiques et gnangnans que les bourgeois du XIX mettaient en évidence sur la table pour montrer qu'ils étaient pleins aux as.
Pauvre tsarine....le fabricant de boîte devait être bolcho. |
Quand le visiteur n'en peut plus de saliver à gros bouillons, le musée l'invite gentiment à visiter la "boutique". Autrement dit, un antre infernal où on lui en remet une couche. Mais cette fois, le supplice de Tantale est abrégeable, moyennant force fifrelins.
Si d'aventure, vous avez payé une supplément de 3 euros à l'entrée, on vous offre un gobelet de chocolat grand cru.
Sinon, vous craquez.
Ils vendent aussi des tas de babioles, comme des plaques en métal, copies d'anciennes publicités comme "Y'a bon Banania". Les petites coûtent 5,50€. Un peu cher.
C'est un joli musée.
Mais mieux vaut y aller armé: je vous conseille de gonfler vos poches de chocolat que vous croquerez à la sortie. Ainsi, ni frustration ni ruine et le bonheur sera presque total.
Mais mieux vaut y aller armé: je vous conseille de gonfler vos poches de chocolat que vous croquerez à la sortie. Ainsi, ni frustration ni ruine et le bonheur sera presque total.
j'étais le roi de la mousse au chocolat, mon fils m'a détrôné. Pour ce musée je suis surpris qu'il propose à la vente des variétés aux fruits secs inclus. Bref.
RépondreSupprimerBzzz...
Roi déchu de la mousse? Quel destin.... Aurais-tu une recette rescapée?
SupprimerNe sois pas surpris. Ils vendaient aussi des sacs pleins de pastilles de chocolat pour la pâtisserie. Toutes sortes de crus. Mais c'était moins photogénique, alors j'ai préféré les fantaisies.
Bzzz!
je serai magnanime(ouah! les chevilles)si c'est pour la photo...
SupprimerBzzz...
Quand j'y retournerai (parce que j'y retournerai), je photographie les sacs de pastilles brunes rien que pour toi. Promis!
SupprimerMoyennant quoi, votre magnanimité ira-t-elle jusqu'au lâchage d'une chtite recette, Grand Roi bourdonnant?
LA recette c'est la basique 6 oeufs, 200g de choco vendu dans "le papier kraft" quelques cuillers à soupe d'eau, 1 pincée de sel et surtout rien de plus (pas de beurre,crème,sucre ou que sais-je encore ?). L'incorporation de la masse dans les blancs en neige est la clef de voûte de ce chef-d'oeuvre. C'est pas sorcier.
SupprimerBzzz...
Je n'ai qu'un mot: MERCI!
SupprimerBzou!
Agréable visite qui donne envie d'y aller et de craquer pour le chocolat ...
RépondreSupprimerNon,non,non ! ... Je me contenterai de ton joli reportage !
Bises
PS.Es-tu si loin que tu ne puisses venir Dimanche à Vincennes ?
Si si! Vas-y et craque! Tu ne seras pas déçue.
SupprimerMon reportage n'est qu'un pâle reflet.
Mon dimanche est pris. Sinon, je serais volontiers venue avec vous: j'aurais eu le plaisir de faire ta connaissance, ensuite vous allez bien rigoler et puis qui sait, j'aurais peut-être appris de choses?
J'espère qu'il y aura d'autres occasions? Oui?
Bises :)
Et tu peux rappeler l'adresse STP? j'irai bien y faire une virée moi...bisous
RépondreSupprimerOui bien sûr. C'est vrai que je ne l'ai pas mise, étourdie que je suis: C'est au 28 BD de Bonne Nouvelle, métro du même nom. 9€ l'entrée sans réduction + 3€ si tu veux déguster un chocolat spécial en plus.
RépondreSupprimerVoilà le lien:
http://www.museeduchocolat.fr/index.htm
L'accueil est sympa et je crois que j'y retournerai.
Bisous
merci m'dame !
SupprimerJe vous en prie M'dame!
SupprimerAh ah, sous prétexte de se cultiver on s'empiffre allègrement !
RépondreSupprimerBravo, c'est du propre...
Oui Monsieur!
SupprimerUn peu de chocolat?
Noir ou au lait?
C'est ça le commerce équitable, le Nouveau Monde nous a filé les patates, le chocolat et la vérole, et nous leur avons apporté la Bonne Parole de l'Enfant Jésus, l'Esclavage et la variole.
RépondreSupprimerJe vous demande pardon, mais pour l'esclavage: objection! Ils l'avaient inventé sans nous.
SupprimerPour le reste, d'accord.
On leur a filé la roue en plus. C'est pas rien quand même.
Bon alors, pour moi l'accro choco, faut-il que j'y aille ?...
RépondreSupprimerOui! Sans hésitation! Tu vas te régaler!
RépondreSupprimerMoi je ne suis pas accro au chocolat mais mon mari oui, donc la prochaine fois que nous venons à Paris, je l'envoie visiter le Musée et nous deux nous pourrons enfin nous rencontrer, avant de devenir de vieilles dames.:):):)
SupprimerExcellente, merveilleutissime idée! et ensuite, envoie-le faire une dégustation à la Maison du Chocolat. Il en a pour minimum 5h.
RépondreSupprimerEntretemps, bien sûr, la batterie de ton téléphone lâche.
Héhéhéhéhé!
Je n'avais pas pensé à mon tél, oui je dois m'en débarasser, hihihi
SupprimerIo, les hommes sont bizarres, nous les femmes sommes tellement plus simples !!!!