jeudi 25 avril 2013

Retour à la nature

Il était temps que cet hiver de plomb finisse. Les éléments finissaient par trop bien coller à la maussaderie politique ambiante. Encore un peu et cette brouillasse glacée aurait fini par me porter au moral.
Je commence à entrevoir pourquoi les natifs de pays froids picolent.


Il se trouve que je possède un jardin un peu indiscipliné. C'est ma faute: je lui ai trop laissé la bride sur le cou ces dernières années et il est devenu insolent.
Du genre à dormir tous les matins jusqu'à pas d'heure et à vider le placard en douce sans nettoyer les miettes.


Déjà l'an dernier, j'avais entrepris de lui serrer la vis: taille des arbres et désherbage superficiel.
Ça n'a pas suffi.
Le bougre a tenté de faire la forte-tête dès que le soleil est revenu: mauvaises herbes, invasion de lierre, ronces,  racines de cerisier affleurantes un peu partout...
Et puis j'avais repéré des plantes en détresse, mal installées dans des sales coins. Il fallait agir.

Alors depuis pas loin de deux semaines, j'ai laissé le monde s'agiter derrière les portes de mon jardin pour lui refaire une vraie beauté.

J'ai tenté autant que j'ai pu, de sauver les violettes du désherbage. Va falloir aussi débarrasser les tulipes des herbes indiscrètes: elles en ont assez de se faire chatouiller.
J'en ai arraché, des racines! J'ai bêché des mètres carrés à en avoir le dos meurtri! Des seaux entiers de saloperies de saletés de mauvaises herbes de sa mère de végétaux envahisseurs ont rejoint mon tas de compost. J'ai curé mon bassin, apprêté mon futur potager, semé du lin bleu et des cosmos, refait entièrement ma rocaille...

Mes aspérules  enfin libres de se répandre.
La rocaille toute neuve.
Des heures et des heures de travail, au soleil, parfois pieds nus sur la terre tiède, les ongles noirs et le dos meurtri. Quel bonheur!

Bleuets débarrassés de leur bataillon de pissenlits
Géraniums déplacés, réinstallés en bonne place.
Le premier qui OSE prétendre y voir une mauvaise herbe est prié de venir me le dire en face, si c'est un homme.

J'aime autant vous dire qu'à ce régime, je me suis mise à dormir comme un chat, à me refaire une musculature et à presque oublier les sournoiseries tortueuses de notre gouvernement de vitreux.

Et demain soir, je suis en vacances!!!






20 commentaires:

  1. Oh, on connait la chanson... Mes hortensias me supplient de faire quelque chose pour eux, même un tout petit quelque chose, trois fois rien...

    RépondreSupprimer
  2. Vous aviez en effet précisé sur un autre site, que "ça urgeait".

    C'est vrai que l'hiver cette année a été interminable. Du côté de la Savoie ce fut encore pire qu'au Québec.

    C'est vous sur la photo?

    Vous partez aux îles Caiman?

    A bon compte...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En effet, ça me tarabustait, ce jardin en attente. Peut-être même était-ce devenu un peu obsessionnel.
      J'imagine ce qu'a dû être la Savoie cet hiver. D'ailleurs, on dit que là-bas, il neige encore.

      Bien sûr que c'est moi! ça c'est quand je suis en retard au boulot et que j'avale mon petit déjeuner un peu rapidement. Heureusement que les vacances sont là pour m'obliger à récupérer des manières acceptables.

      Supprimer
  3. Cet article est remarquablement illustré, surtout vers la fin.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Juntos :)
      En effet, le crescendo vers les bleus m'a demandé un peu de travail. Mais voilà: le résultat est là.

      Supprimer
  4. T'hésites pas toi !

    Tu veux remonter ton audience avec ta dernière photo ?...

    RépondreSupprimer
  5. Réponses
    1. C'est malin.
      Heureusement que des esthètes raffinés savent savourer mes magnifiques illustrations sans se gausser.
      Mouirf!
      Smonk!
      Grouiiiik!

      Supprimer
  6. pas chiants les voisins avec l'arbre le long du mur en parpaings,c'est toujours délicat les conflits de voisinage.
    Il y a du potentiel "potager".
    Bzzz...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non Bourdon. Ici, les jardins sont petits et les arbres des uns débordent toujours chez les autres. On se tolère et on s'arrange. C'est précieux, les arbres.
      Ils sont plein de bourdons touffus d'ailleurs, en ce moment.
      J'en ai sauvé un il y a peu, qui s'engourdissait exposé au froid du soir, tout seul par terre.
      Au chaud dans le tas de bois, il a bien récupéré et puis le lendemain, pile quand j'allais les voir, il s'est envolé.

      Bzzz bzzzz

      Supprimer
  7. Il ne manque plus qu' un élément à ce décor paradisiaque que tu as su reconstituer en te comptant bien évidemment: la chaise longue!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La chaise longue ? Je verrais plutôt la fameuse chaise en rotin ...
      -> Je sors

      Supprimer
    2. Orfeenix, tu sais, ce jardin est beaucoup plus joli quand la végétation est vraiment démarrée. Là, il est encore un peu timide.
      Je n'ai pas de chaise longue.
      En fait, j'aimerais beaucoup pouvoir tendre un hamac quelque part.
      Comme c'est impossible, je me couche sur l'herbe. Directement ou sur un linge.
      C'est comme ça qu'un jour, un frelon est venu m'escalader la jambe. Il s'y est trouvé bien, alors il est resté un bon moment. Lasse de guetter son départ, je me suis remise à ma lecture sans trop bouger et on s'est bien entendus, finalement.
      Tu as un jardin, toi aussi?

      Supprimer
    3. Oui mais pas très grand et mal entretenu, mais j' ai un transat et je je me sens un nabab de la côte d' azur! Bravo pour l' héroïsme, en cas de frelon tu m' entendrais hurler de chez toi!
      Voilà, tu me faisais penser à une actrice, tu remercieras ton homme!

      Supprimer
    4. Orfeenix, figure-toi que la remarque de Vlad s'était glissée entre les mailles de la chaise en rotin. Du coup, je ne comprenais pas ce que tu voulais dire.
      Euhh...quand même pas à cette actrice-là? :))

      J'aime bien les jardins pas trop entretenus. Ils sont pleins de surprises et puis ils sont bien plus vivants que les blocs coupés au carré.
      Bah tu sais, les frelons ne sont pas si méchants que ça. Il suffit de ne pas leur faire peur.

      A partir du moment où on prend le temps de se délasser dans SA verdure, chaise en rotin ou pas( hein Vlad?) on est les reines du monde.

      Supprimer
  8. Tu vas nous faire un joli jardin,et peut-être organiser un "déjeuner sur l'herbe" hihihihi

    Bisous de Belgrade

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Rhooo t'as du bol toi... Tu prendras une bière à ma santé du haut du Kalemegdan ?

      Supprimer
    2. Et pourquoi pas Nadezda? Mais on attendra qu'il fasse un peu plus chaud. Ensuite on verra comment la chose s'organisera, exactement.
      Tu viendrais?

      Tu as de la chance d'être à Belgrade :)

      Gros bisous d'ici.

      @Oui Vlad, Nadezda a bien de la chance. On se prend une sljivo à sa santé, du haut de la colline de Clichy?

      Supprimer

Vos commentaires sont les étoiles scintillantes de ma galaxie. Si toutefois des météorites menaçaient de fracasser ce modeste espace de parole, je me réserve le droit de les renvoyer dans les étendues glacées de la blogosphère. Moi, Io, ne saurait être tenue pour responsable de leur composition ni de leur destin