samedi 30 mars 2013

Education nationale: secrets honteux

Quelques-unes de mes collègues ont pris leur retraite avant l'heure, voilà deux ans. Elles avaient 45, 50 ans. Parfois moins. Leur statut de mère de trois enfants le leur permettait, après quinze ans de service et voilà deux ans, cet avantage, réservé aux fonctionnaires, a été supprimé.
D'où leur décision de s'arrêter.

Très récemment, une amie qui a bénéficié de cette mesure m'appelle.
Elle est donc en retraite et touche une rente à ce titre. Pas grasse, la rente, certes, mais une rente tout de même.
L'inspection académique de Seine-Saint-Denis lui a téléphoné, comme à plusieurs autres retraitées anticipées, pour lui proposer un job. Je vous le donne en mille: maîtresse d'école vacataire. Tarif: 15, 80 euros l'heure. Et des point bonus pour ceux qui atterrissent en zone sensible.
Emploi du temps modulable. Journée, mi-temps, en alternance une semaine sur deux.
Le tout avec amabilité et même, gentillesse.
Le tapis rouge.



Intriguée, elle se renseigne auprès de son ancienne inspectrice de circonscription (en gros, de commune). Là, à sa stupeur, on lui parle sans langue de bois. Quatre cents personnes ne sont pas remplacées sur le département. Les jeunes qui démarrent démissionnent".
Parole d'inspectrice.

Pour démissionner ainsi en masse par ces temps de pénurie de boulot, c'est dire comme le job est sympa.

Alors mon amie a accepté, pour le beurre dans les épinards. L'administration, trop heureuse d'avoir récupéré une vraie enseignante, au lieu d'un pauvre diable recruté à Pôle Emploi, lui fait toutes sortes de facilités pour la satisfaire.
C'est ainsi qu'elle a atterri dans une école près de chez elle, pour occuper un poste à mi-temps.

Elle déchante.

Sa classe de CE1 a été mise en pièces par une succession d'absurdités.
Deux enseignants se la partageaient: un nouvellement nommé et une stagiaire. J'avoue que je m'y perds un peu dans la multitude de statuts, si bien que je ne me souviens plus de quel genre de stagiaire il s'agissait. Sans doute quelqu'un qui potasse son master 2.
Peu importe.
Le fait est que depuis que Sarkozy a décidé que le master 2 tenait lieu de formation, les nouveaux sont catapultés dans les classes sans autre forme de procès. En général, ça se passe mal. Très mal. Alors, comme on a besoin de profs, on les garde quand même, mais pour éclaircir la noirceur du tableau, l'administration les déménagent dans d'autres classes.
C'est ce qui s'est passé ici.
Mon amie vient remplacer un master 2 balancé dans la cage aux lions, qui ne s'en sort pas. La stagiaire, elle, n'est pas là en permanence. Alors, ce sont d'autres stagiaires ou personne qui assurent l'alternance.

Dans ces conditions, bien sûr, les enfants n'apprennent rien et, plus grave, prennent l'habitude de considérer la classe comme une activité intermédiaire entre la fête foraine et la caserne au gré des adultes qui passent.

Voilà où nous en sommes.
Inévitablement, je m'interroge. Ne vaudrait-il pas mieux que Monsieur Peillon prenne la mesure de ces urgences-là, au lieu de dépenser nos maigres sous pour sa réforme des rythmes scolaires? Non. Pendant que l'école se délite, il encourage des gens déjà retraités faire le même boulot.

Il y a quelque chose de pourri quelque-part...






52 commentaires:

  1. C'est fait exprès que des pans entiers de la société (que je n'ose même plus appeler française tant on crache sur son Histoire)deviennent abêtis. Moins ils en sauront et moins ils comprendront où on les mène.

    Après avoir voulu assimiler sans succès des populations étrangères à notre mode de vie qui ne leur convient pas afin d'avoir des consommateurs peu regardants, on inverse la machine en voulant assimiler les Français et les autres dans une sorte de bouilli d'inculture et de précarité qui leur mobilisera le cerveau pendant qu'on les abreuvera de querelles au nom de la démocratie, du bien-vivre ensemble et à coups de slogans racoleurs.

    L'école est un lieu dangereux où les enfants pouvaient auparavant y apprendre à s'exprimer et à analyser des faits par leurs causes et leurs conséquences. Fallait bien y remédier, d'où la suppression de la disserte !

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    1. Lecanasson, je ne suis pas encore absolument persuadée qu'il y ait derrière toute cette gabegie une volonté délibérée de réduire les masses au pas.
      Disons que c'est une hypothèse.
      J'en suis au stade des constats et pour le moment, je crois que l'éducation nationale est prise dans un noeud de contradictions indétricotable. Elle ne sait plus si elle doit enseigner, éduquer, intégrer, quelle pédagogie appliquer ou ne pas appliquer, dispenser ses largesses ou se serrer la ceinture...tout est devenu confus.
      Malheureusement, à force de couper les cheveux en quatre, la machine hoquette et les mômes piétinent.
      Ce qui me consterne le plus, dans tout cette histoire, c'est de constater que ce sont toujours les mêmes gosses qui essuient les plâtres. Pas forcément pour les réduire en esclavage. Simplement, leurs parents ne votent pas.
      Et ce qui me scandalise, c'est qu'il se trouve toujours des ectoplasmes pour prétendre que dans ces coins-là, tout va pour le mieux.

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  2. je ne suis pas compétent pour traiter de ce sujet,mais un M2 n'est pas plus stupide qu'un enseignant et un enseignant n'est pas forcement plus pédagogue qu'un jeune qui à déjà passé par le monde du travail par plusieurs stages ce qui fait souvent défaut pour préparer à la vie active ou plus pour ceux qui en ont les capacités et la volonté. Pour les retraité(e)s de l'enseignement qu'ils s'occupent de leurs gosses,pour eux c'est du tout cuit.
    Bzzz...

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    1. C'est vrai Bourdon, je suis d'accord avec toi. Un débutant peut être excellent et un endurci, un mauvais.
      D'autre part, il faut bien admettre que la formation dispensée jusqu'à récemment dans les IUFM n'était pas tout à fait à la hauteur. D'où la décision radicale de la sabrer complètement. Un peu comme si on appliquait la peine de mort à un gars affligé d'une mauvaise grippe.

      Malheureusement, je constate que depuis que les nouveaux arrivent directement "sur le terrain", la casse augmente en puissance.
      Pourquoi?
      Ils prennent en pleine poire la dure réalité et parfois, ils ne s'en remettent pas. Une formation, même très mauvaise, aurait au moins le mérite de les mener progressivement à ce qui les attend.
      Ils sont régulièrement appelés en stages alors même qu'ils sont chargés d'une classe. D'où une valse de remplacements (ou de non-remplacements) pas franchement l'idéal pour les élèves.
      Ils sont complètement épuisés, parce qu'ils doivent dans la même année enseigner, étudier, montrer patte blanche à un défilé de formateurs qui témoignent d'une exigence complètement exagérée, vu le contexte. Alors, ils font des choix pour ne pas craquer. Pas forcément les bons.
      Les retraités de l'enseignement sont en effet dans une position très confortables pendant que les autres rament. Ils n'ont rien à faire là.
      C'est bien pour ça que j'en parle.
      Bzzz bzzz (Tiens!? Un bourdon pas frileux!)

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  3. Le commentaire de Lecanasson est excellent, rien à ajouter !
    Lecanasson tient-il un blog développant ses pensées ?

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    1. Oui Juntos. Lecanasson fait souvent des commentaires affûtés. Je les apprécie beaucoup aussi.
      Je vais laisser Lecanasson répondre à ta question.

      Tu entends Lecanasson? On te réclame!

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    2. J'arrive !

      Lecanasson est comme tous les herbivores, il pense que pour être efficace, il faut rester groupé, chacun à sa place selon ses compétences.

      La dispersion doit rester une stratégie réfléchie pour égarer l'ennemi (loin de moi de traiter le Général Rommel de canasson, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit).

      Le cadre racé et maîtrisé du froufroutage convient très bien à mes hennissements et autres lâchers de crottin odorants. Je m'instructionne grave, j'affûte ou modère mes réflexions, je fusionne, je me bidonne, je me fais à l'occasion traiter de "nazillon de prisunic" après mon boulot, mais c'est Lo Froufrou qui détient l'Art de susciter les sujets tout en maîtrisant les dérapages. Qu'on se le dise !

      Je vous remercie bien bas d'apprécier mes commentaires et je continuerai donc d'amener ma brouette de parpaings pour agrandir l'Edifice.

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    3. Tu as vu lecanasson? On te réclame les lâchers de crottin. Il faut dire qu'ils sont non seulement odorants, mais bien ajustés.
      "Nazillon de Prisunic" et autres, ce fut un moment exceptionnel. Quant à dire que je maîtrise les dérapages... cette fois-là, ce fut tout de même un peu difficile.
      En tout cas merci pour tes compliments.
      "Cadre racé", j'aime bien...

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  4. je suis contente que mes gosses soient grands, parce que le boulot de parents au milieu de ce désastre, Bonjour !!
    mes petits enfants sont dans des écoles privées qui apprennent encore à lire et à écrire aux gamins, des collèges et des lycées qui font régner la discipline et le savoir , ah bien sûr, ça coûte cher aux parents, qui en plus de payer des impôts pour cette école publique qui n'a plus rien d'école payent aussi la scolarité des écoles dignes de ce nom, double pénitence quoi !

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    1. En même temps Boutfil, c'est lamentable d'en être arrivés là.
      Ouvrir l'instruction à tous était une belle et bonne idée. Ceux qui préféraient le privé étaient l'exception, sauf dans les provinces de l'Ouest, très attachées à l'école confessionnelle.
      Désormais, c'est la bouée de sauvetage.
      Tous ceux que je côtoie, qui ont choisi le privé, l'ont fait pour préserver leurs gamins d'une plongée programmée en eaux bourbeuses. Absolument pas par conviction religieuse et parfois la mort dans l'âme.
      Pour autant, tous les établissements scolaires ne sont pas calamiteux et pour ceux-là au moins, ça vaut quand même le coup de payer des impôts :)
      Bisous

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  5. j'en ai ras la carafe de me faire pomper par les écoles "libres" par le biais de mes impôts.

    http://www.lunion.presse.fr/article/faits-divers/nos-impots-financent-lenseignement-prive

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    1. On trouve toujours plus radical que soi: moi j'en ai marre de payer tout court, vu que mes mômes n'ont jamais été à l'école.
      La vraie justice serait un chèque pour choisir le mode d'instruction que l'on veut.. Parce qu'avec les 10 000 euros annuels que coûte la scolarité annuelle d'un ado, j'aurais mitonné une éducation princière à mes enfants. Ha,ha,ha.

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    2. Dites là, c'est pas bientôt fini cette escalade? Bande d'extrêmistes!

      @ Bourdon, c'est vrai que sans cette soupape, la réalité apparaîtrait non masquée et nos élites n'aurait pas d'autres choix que de coller leurs mômes dans le public. Vu leurs adresses, pas sûr que ça aurait changé grand chose, mais on peut supposer que leurs électeurs, eux, leur auraient un peu ouvert les yeux.

      Merci pour le lien. Lis la réponse que j'ai faite à Boutfil. Ça nuance un peu ce point de vue-là.

      @ Certes Sorcière. Encore faudrait-il que tout le monde ait envie de choisir.
      10 000 euros? Diantre! Ça laisse rêveur. Tu avais des précepteurs en perruque poudrée, à ce tarif-là :)
      Une de mes anciennes camarades de classe a fait le même choix que toi, mais pas pour les mêmes raisons. Elle vit à la campagne et cette solution était la seule envisageable pour échapper à l'école publique (visiblement, ça n'allait pas). Pas moyen de changer d'école: trop loin et pas accepté. Pas d'école privée.

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    3. 10 000 euros = chiffre officiel délivré aux gosses par l'armée lors de la fameuse journée de défense et citoyenneté .
      A cette occasion , face à un public largement anti-militariste bien formaté par l'EN, les militaires de notre région se font un plaisir de décortiquer le budget national, en donnant toutes les infos... Ils développent la dette, les intérêts de la dette, le premier poste budgétaire= l'EN, qui coûte ce qu'il coûte avec les résultats qu'on sait, le deuxième poste= les retraites etc...tout ça à comparer aux malheureux 32 milliards budget militaire... ha,ha,ha.
      Mon fils est rentré ravi, absolument ravi...Et totalement épanoui : ils étaient 40. 5 normaux = lui et 4 types du Lycée Albert 1er de Monaco, les autres des gogols... Qu'est-ce qu'il s'est marré pendant les tests... en épiant les performances de ses voisins... et pendant les ateliers, leur contribution au débat, un feu d'artifice...
      Il a trouvé les militaires tellement censés, qu'il envisage de s'engager dans l'armée de réserve, dans trois ans... C'est bien payé= 1600 euros pour 30 jours, on fait des périodes en fonction de son emploi du temps , et ça compte comme une première expérience pro dans un CV...
      Sinon, je n'avais pas planifié l'Instruction en famille, mais moi aussi, après un tour de piste en maternelle...j'ai fais le grand saut... vu que je ne peux pas piffrer les écoles religieuses ..ni les écoles bilingues de ma ville., une arnaque pour bobos...
      Ma soeur,qui élevait seule ses deux fils, les a scolarisés au Collège Stanislas...

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    4. PS: je précise que mon fils est un pratiquant d'Arts martiaux , qu'il court le marathon, et fait du tir sportif...
      La plupart des réservistes font un (ou deux) mois par an , pendant les vacances d'été, quelques uns choisissent des périodes plus courtes , le reste de l'année... bref une alternative au job de mono dans les colos pour un certain nombre d'étudiants malins... parce que cela est validé dans un cursus, et même pris en compte dans la fonction publique ou territoriale...
      Il y a même des plans de carrière, avec stages en Ecole militaire pour devenir officier de réserve...
      Tous les autres crétins ricanaient, eux qui vont se traîner pendant des années chez pôle emploi, ou faire x stages universitaires obligatoires à 300 euros d'indemnité par mois... mon fils a tout de suite saisi tout ce qu'on pouvait tirer de la situation...

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    5. La sorcière à la ville :
      "La vraie justice serait un chèque pour choisir le mode d'instruction que l'on veut.. Parce qu'avec les 10 000 euros annuels que coûte la scolarité annuelle d'un ado, j'aurais mitonné une éducation princière à mes enfants. Ha,ha,ha."

      Cela s'appelle le "chèque éducation"

      http://www.ifrap.org/Les-cheques-education-sujet-tabou-en-France,1086.html

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    6. @ A mon avis, Lamouette, le chèque éducation n'est pas prêt de voir le jour en France.

      @Sorcière, ton fils et ma fille sont revenus de la journée d'appel avec les mêmes impressions et les mêmes réflexions.

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  6. Si elle voulait sa retraite, son retour n'est pas très glorieux. Bénéficier d'un ex-acquis social donne des responsabilités morales. Et elle pouvait anticiper sa baisse de revenus.

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    1. "Elle" n'est pas responsable de la nullité éducationnelle organisée par l'EdNat.

      Ce qui est grave, ce n'est pas tant qu'elle se remette au turbin après s'être mise en retraite après une vingtaine d'années de service, mais que des mômes de 7-8 ans, qui devraient être en plein dans le socle des fondamentaux, ont déjà loupé le coche et n'ont aucune idée du pourquoi de leur présence face à un défilé de gens aussi paumés qu'eux dans le maelström de réformes.

      Dans les parcs zoologiques, afin de ne pas traumatiser les animaux, on veille à ne changer, ni les horaires, ni les soigneurs, sauf exception.

      Les gosses n'ont même plus la grâce de cette attention.

      Quant à bosser après nos 45 annuités prochainement programmées par le "Tout-Mou" ou ceux qui suivront, on en reparlera au moment où on percevra notre Revenu Minimum de Retraite, amputé des complémentaires et des plafonds siphonnés pour renflouer LA DETTE danaïdesque.

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    2. Comme c'est bizarre ... moi je connais une prof de conservatoire (Formation Musicale) qui adorait son boulot, qui l'aurait fait jusqu'à soixante cinq ans et plus, et qui était aussi mère de famille nombreuse (+ de 5 enfants)... ben on l'a poussé autoritairement vers la sortie parce que sa situation lui garantissait une retraite à taux plein et que son poste en faisait baver plus d'un.

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    3. PS: précision: elle était dans la petite cinquantaine..

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    4. @ Bonsoir Thomas. Peut-être. Elle a sans doute ses raisons. Je vous ferais tout de même observer qu'elle n'est pas allée quémander, mais qu'on est venu la chercher jusque chez elle.
      Qui est le plus à blâmer?

      @ Lecanasson, j'ai constaté de visu les dégâts occasionnés par un tel ballet. C'est un désastre. Seulement, là encore, il est atténué par la conscience professionnelle (la connerie peut-être) des collègues solides, qui récupèrent exprès ces classes, tentant de limiter les dégâts.
      C'est ce qui me pend au nez pour l'an prochain et je nage en plein cas de conscience. Marre d'être solide et de me farcir double boulot à cause de l'incurie de la Maison. Je ne suis pas payée plus et je me dit qu'il est peut-être temps de cesser de fourrer la crasse sous le tapis. Seulement, il faut sacrifier des mômes.

      @ Sorcière, voudrais-tu raconter la manière dont on a poussé cette enseignante vers la sortie? ça m'intéresse.

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    5. Pour la prof de FM ? ... ma fille était dans sa classe, et je n'ai pas les détails...
      On l'a débarquée à la fin du premier trimestre, sans qu'elle puisse rester un mois de plus... parce qu'avec ses maternités , elle avait ses annuités complètes... Elle est partie en pleurant, et un type a été titularisé sur son poste.

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    6. PS: C'était il y a un peu plus de deux ans... donc au moment des chamboulements dans le régime des retraites de la fonction publique et de la fonction territoriale, dont elle relevait.

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    7. Ce que je comprends mal, c'est qu'on ait pu l'y obliger si elle n'avait qu'autour de 50 ans.
      Il est vrai que les finasseries de la fonction publique territoriale + les grenouillages municipaux = opacité totale.

      Je ne serais pas étonnée d'apprendre qu'un élu bien placé voulait sa peau.

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  7. "Il est indispensable qu'il y ait des gueux ignorants. Ce n'est pas le manoeuvre qu'il faut instruire, mais le bourgeois. Dès que la populace se met à penser, tout est perdu"

    Voltaire à d'Amillaville.

    Encore un énnième témoignage de gens qui savent de quoi ils parlent et qui montre que cette machine idéologique, cette usine à mégots qu'est l'Éducation (sic) Nationale(resic) est en moins bonne forme que le Willehlm Gustlof (et tout aussi impossible à renflouer).

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    1. Mais Voltaire avait parfaitement raison : des gueux qui pensent, c'est aussi horrible que des aristocrates qui travaillent.

      La Seine, c'est pas un peu juste niveau profondeur, pour faire remonter des sous-marins soviétiques jusqu'à Paris pour le canardage ?

      Je retiens l'expression "usine à mégots". Excellent !!!

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    2. Enfin voyons Tchetnik et Lecanasson!
      C'est de l'histoire ancienne tout ça!
      Ne savez-vous pas que depuis la Révolution française, les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit?
      Allons allons..
      Tsss!

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    3. Les pigeons ont dû se perdre en route !

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  8. Mais où va t'on, bon dieu, mais où va t-on ???

    Dans le mur, c'est certain...

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    1. Ça tient encore Minijupe, parce que dans les "bons" quartiers, on veille à ne pas trop agacer le parent et aussi parce que la plupart des enseignants que je connais répugnent à laisser la machine écrabouiller les gosses. Alors ils se plient en douze pour sauver ce qui est sauvable sans toucher un fifrelin de plus, ni récolter la moindre reconnaissance.
      Il faudrait qu'ils arrêtent.

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  9. peu importe le lieu et le milieu quand on (nait) est une "burne" on le reste même si tes vieux sont blindés. Juste une bonne place d'assurée à faire le kéké.

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    1. Je dirais même plus bourdon: SURTOUT si tes vieux sont blindés. Car alors, tu n'as aucune raison de faire autre chose que camper dans tes certitudes.

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  10. Tant qu'à faire, certains bonimenteurs tentent vainement de nous faire croire que l'Éduknaz est vraiment indépendante de toute magouille politique, que seul le BO fait loi en matière de programme (ce qui est impossible), que jamais au grand jamais les idéologies n'ont la moindre influence sur le travail des profs:

    http://www.theoriedugenre.fr/spip.php?article25

    Un amendement passé en douce pour rendre la théorie du genre OBLIGATOIRE dès 6 ans. Et gageons que, à la différence des lois de bon sens, celle-ci sera appliquée comme ses conseurs, à savoir de manière totale.

    Pétition à signer pour enrayer ce mouvement.

    Les élèves ne savent plus ni lire ni écrire mais ces tocards qui ont l'éducation en charge ne trouvent rien de plus urgent que la pilule gratuite et l'imposture du genre...

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    1. Tchetnik, la pilule, c'est autre chose.

      Le genre, en revanche, n'a rien à faire dans les écoles. Ce n'est pas l'affaire des enfants qui ont d'autres chats à fouetter. Comme, par exemple, apprendre à lire, à écrire en français, à compter et à ne pas dire de gros mots à leurs petits camarades.
      Je doute fort que cette mesure soit réellement mis en application dans les classes.
      De même que le projet de fourrer le cadavre d'un enfant juif dans les cartables des môminets (idée géniale de Sarko) avait fait un flop total.
      Car les enseignants, pour la plupart, ont encore un grain de bon sens.

      Bonne idée la pétition. Voilà le lien:
      http://www.theoriedugenre.fr/spip.php?article25

      En dessous de 700 000 signatures, ils la flanquent au feu. Alors au boulot!

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  11. Au fait, c'est vous sur la photo du tapis rouge?:)

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  12. "Il y a quelque chose de pourri quelque-part..."

    Et ce n'est pas seulement au royaume du Danemark !
    Je pense qu'il nous faut chercher la pourriture à la fois dans ce qu'on nous met dans les classes (et que l'on retrouve devant les tribunaux), ainsi que dans nos pédagogistes de salon qui nous pondent des programmes insensés et les méthodes qui vont avec.

    L'école publique est moribonde, à mon avis.
    J'aimerais vraiment beaucoup me tromper.

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  13. Ce qui te pend au nez à la rentrée prochaine, c'est la théorie du genre !

    Bonne chance !

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  14. Mais personne n'est vraiment obligé d'obtempérer à tous leurs délires !
    Il existe un minimum de liberté pédagogique.
    Sinon, il y a belle lurette que les gamins ne sauraient plus lire du tout, avec la méthode officielle d'apprentissage de la lecture.

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    1. Aucune liberté pédagogique dans l'Éducation(sic) Nationale(resic).

      Aucne méthode, aucun matériel, que ce soit le manuel scolaire ou tout autre livre, DVD, support, utilisé par les profs ne peut franchir les portes de la salle de classe sans que cela ne soit approuvé par les rectorats et ses séides.

      Les méthodes de "pédagogie" doivent correspondre qux consignes de l'ÉdukNaz, lesquelles sont ou définies dans les très grandes lignes, de manière succinte dans le BO, ou (et surtout) par circulaire issues par les rectorats et rédigées par des "pédagogues" référents.

      Pour la liberté pédagogique (néanmoins dans la lignée des programmes, mais avec une grosse marge de manoeuvre quant aux méthodes et aux commentaires), il faut aller dans des organismes de cours particuliers 9et on y travaille superbement, une fois que l'on a fait ses preuves) ou dans le HC.

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    2. Je ne suis pas tout a fait d'accord.
      J'ai toujours fait ce que j'ai voulu, en le justifiant, bien sûr.
      Il ne fallait pas faire de vocabulaire ? Je fais des listes, des dessins, des phrases de réutilisation, et même des listes toute crues.
      Il ne fallait pas faire de grammaire ? J'ai un cahier partagé en 3 : cours (avec voca), grammaire, exercices.

      Les inspecteurs/trices que j'ai connus me faisaient des remarques négatives : trop de grammaire, trop de traduction, trop d'exos.
      J'ai toujours tout justifié : mémoire visuelle, mémoire auditive, retravail à la maison, implication des parents, fierté des élèves à avoir des trucs à apprendre par coeur (bien sûr, c'est un combat, il faut déjà convaincre les parents en début d'année, parce que vous avez sûrement entendu comme moi que le "par coeur, ça ne sert à rien")
      Je pense qu'on peut jouer de sa liberté, à condition de justifier sa méthode. J'ai toujours entendu "d'accord, vous n'êtes pas dans les normes, mais si vous arrivez à être efficace…".
      Il faut de bonnes relations avec les parents et pour ça, il faut tomber sur un public pas trop borné, évidemment.
      Et ce n'est pas partout, je le conçois.

      Et il faut aussi accepter de faire une croix sur la "carrière" et de monter à l'ancienneté, c'est à dire ne pas monter.
      Mais je préfère pouvoir me regarder dans un miroir.

      Tout ce que je dis explique aussi sans doute mon ras le bol et le fait que je laisse tomber à la fin de l'année. Mais c'est plutôt personnel et je suis lasse de ce combat.
      Je vais en effet aller voir dans les boîtes de soutien scolaire, qui font leur beurre sur la démolition de l'école, hélas…
      Ou alors je vais devenir prof en free lance ^^

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    3. Je suis assez d'accord avec Lamouette. On peut y arriver en jonglant entre le louvoiement et l'argumentation. La triche à l'emploi du temps est un grand classique: au lieu des 3h de sport qui y sont inscrits, on fait 3h de français. Et hop!
      Quant aux inspecteurs, il en existe deus races: les convaincus ambitieux. Avec ceux-là, mieux vaut être dans la ligne. Les autres suivent la voie, mais au fond de leur conscience, ils savent bien que d'autres voies existent. Alors ils lâchent du lest et on peut causer.
      Quant au matériel, il suffit de ne l'utiliser que pour ce qu'il propose d'intéressant. Pour le reste, chacun fait sa propre salade.

      Vous voyez Tchetnik: tout n'est pas si noir!

      Bonne chance dans ton entreprise Lamouette. Tu nous raconteras le monde des boîtes de soutien et le free lance?

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  15. quelques lignes de lecture.

    http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/societe/education/221165652/financement-enseignement-superieur-limites-impot-revenu

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    1. Merci Bourdon. Les commentaires sont à lire aussi.
      Personnellement, je suis assez d'accord avec l'idée d'un minimum de sélection à l'entrée des universités, comme certaines le font déjà officieusement. De même qu'il serait bon de réfléchir à une obligation de résultats. Car alors, on empêcherait certains étudiants "à vie" de profiter de tout ce que leur octroie leur carte d'étudiant, moyennant un prix d'inscription modique.
      En revanche, je me méfie d'une augmentation des droits d'inscription, car de fait, la plus grande part des étudiants seront incapables de payer. Quant on connaît l'état du parc de logements étudiants en région parisienne et le montant des bourses, on sait pourquoi beaucoup d'entre eux ne va jamais chez le médecin.

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  16. Tout à fait d'accord, mais cependant les inspecteurs bienveillants (pour lesquels le résultat peut effectivement justifier des entorses à leur règles aussi débiles que sacrosaintes) sont rares et les instits capables de renoncer à leur carrière encore plus.

    Et même dans ces conditions, ils soulignent quand même le fait que nous n'entrons pas dans leur moule.



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    1. D'où le peaufinage d'un art consommé de la triche. Ainsi, l'instit montre une fausse patte blanche, l'inspecteur n'est pas dupe, mais il fait semblant de l'être et si les résultats sont là, chacun s'en sort la tête haute.
      C'est pour cette raison que les inspections ne sont et ne seront jamais improvisées. Car alors, la réalité toute crue serait révélée et ce serait insupportable.
      Une précision utile: je suis favorable aux inspections improvisées et à la fin de ce système absurde, qui ressemble à une mise en scène.

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  17. @La mouette: prof en free lance.... mon frère qui a 38 ans gagne ainsi très bien sa vie, depuis 10 ans... Bon c'est vrai que sur la Côte d'azur on ne manque pas de parents pleins de frics... mais il y en a aussi qui sont simplement pris par leur boulot, et qui n'ont pas le temps de se battre contre les moulins à vents de l'EN..

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  18. Disons que pour bien gagner sa vie en Franc-tireur, il est nécessaire d'être un peu patient au début (les organismes commencent par confier quelques élèves pour quelques heures par semaine) et de faire ses preuves, avant d'avoir ensuite un agenda bien rempli.

    Mais c'est une façon très agréable de travailler, on va de village en village (et on finit par connaitre par coeur la carte routière d'une de nos belles régions...), de ville en ville et surtout on voit les fruits pousser.

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    1. Vous me donnez des idées, Tchetnik et Sorcière!
      Car je cherche par quels moyens je pourrais bien me sortir de la Seine-Saint-Denis. Car une fois qu'on est dans ce département, on n'en sort plus.

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Vos commentaires sont les étoiles scintillantes de ma galaxie. Si toutefois des météorites menaçaient de fracasser ce modeste espace de parole, je me réserve le droit de les renvoyer dans les étendues glacées de la blogosphère. Moi, Io, ne saurait être tenue pour responsable de leur composition ni de leur destin