vendredi 14 juillet 2017

Virée gourmande chez Christophe Michalak

Jamais je n'aurais envisagé d'aller faire un stage de pâtisserie où que ce soit. Pour le prix, je préfère aller carrément me taper la cloche quelque-part où c'est vraiment bon avec mes filles, mon mari chéri ou des copines.
Et puis, l'idée de me fader la compagnie de bourgeoises diversement arrogantes et expertes en crème chiboust (ce que je ne suis pas) ne m'enthousiasmait pas du tout.

Sauf qu'il ne faut jamais dire jamais.

Les parents d'élèves m'ont offert une carte cadeau vraiment mimi: un cours de pâtisserie à la masterclass de Christophe Michalak. Ils m'ont bien cernée, les bougres! Voilà où ça mène, de prendre des exemples de boustifaille pour faire comprendre les fractions aux enfants.
C'est ainsi que j'ai rejoint aujourd'hui-même un de ces fameux groupes tant redoutés. Dans la mesure où le prix n'était plus un problème, la curiosité l'a emporté sur la méfiance. Et je n'ai pas été déçue!

Le groupe en question, une dizaine de personnes, n'était pas arrogant du tout, mais plutôt intimidé. Une des dames a d'ailleurs avoué lors du traditionnel tour de table ne rien connaître à la pâtisserie, mais aimer beaucoup manger. Elle accompagnait sa copine et entendait goûter ensuite à ce qui résulterait du cours. Ces sages paroles ont détendu tout le monde.

Nous avons été accueillis ("is", oui, parce qu'il se trouvait tout de même deux messieurs parmi nous) par Alex, pâtissier expert et grand maître de la cérémonie et Nicolas, apprenti pâtissier et débarrasseur de vaisselle sale.
Très sympa, Alex. Très rassurant. Pas du tout le style des cuistots de "Ratatouille".
On nous a gentiment proposé du thé ou du café, offert de l'eau et présenté la séance intitulée: "Variation autour des best of". En trois heures, trois réalisations:

une pavlova vanille fraise,

un biscuit au limoncello

et un kosmik yuzu fruits rouges meringue.

A part peut-être le biscuit, exactement le genre de choses que je n'aurais probablement jamais envisagé de préparer. Je me suis donc disposée à apprendre et j'ai ouvert mes yeux et mes oreilles.

Alex était un parfait pédagogue: clair, organisé et attentif à tous. Tout le monde est venu faire un petit quelque-chose facile. A moi par exemple, il a demandé de touiller des framboises et du sucre sur le feu pour faire une compotée. Fastoche!
D'autres ont été invités à façonner des meringues ou a fabriquer de beaux rubans de crème chantilly. Pas évident, d'ailleurs. C'est là qu'on se rend compte que la pâtisserie, c'est un sacré coup de patte.
Les meringues
Les rubans










C'est aussi une base technique implacable. Alex, il savait au quart de tour à quelle température fondre le chocolat pour ceci, ou comment cuire les blancs d'oeufs pour cela. Moi, j'ai de fiches et de bouquins pour ça. D'accord, c'est son boulot, mais ça impressionne quand même.

Dès qu'une réalisation était terminée, tout le monde se précipitait pour la photographier et ensuite, arrivait le moment tant attendu de la dégustation. Alors là, attention M'sieurs Dames, on ne rigolait plus.
Le délice le plus renversant de tous, c'était de kosmik. Là vraiment, ces quelques bouchées vous transportaient dans une autre dimension. La meringue, on peut s'en passer, mais le reste, ah! Le reste! Une merveille d'équilibre entre l'acidulé de la framboise et le moelleux un peu astringent de la crème yuzu-citron. Et le croustillant de crumble par là-dessus, le tout bien froid: terrible!


La pavlova était intéressante aussi, très légère et parfumée, mais qui nécessite des manipulations de dernière minute pas évidentes à réaliser si on a des invités. C'est typiquement le genre de dessert qu'un chef pâtissier peut réaliser pour une clientèle exigeante, mais je crains fort qu'un tel trésor de délicatesse, si on le garde au frais quelques heures, ne tienne pas ses promesses.



J'aurais toujours appris quelques trucs utiles sur la chantilly et la meringue.




 Quant au biscuit, j'avoue que j'en aurais bien repris une part. Pas exactement le genre qu'on sert d'habitude aux anniversaires des gosses ou aux kermesses, mais j'ai appris qu'avec une base simple et bien menée, on obtenait un dessert léger, parfumé et frais. Je m'en vais exploiter ça.


Le (très bon) gâteau de kermesse des écoles


Le même après un passage chez le pâtissier 


 Par chance, je suis allée faire une cueillette il y a deux jours à la ferme du Logis, dans les Yvelines.
 J'en ai rapporté des masses de fruits.
Ma brouette, là, devant.
Ma brouette chargée à bloc





















J'ATTAQUE DES DEMAIN!










6 commentaires:

  1. Te savoir enchantée par cette virée m'enchante, d'autant que les retombées gourmandes ne sont pas pour me déplaire :P

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  2. pourtant si il en a une qui n'a pas besoin de cours c'est bien toi, douée comme tu es ! mais bon tu as appris d'autres trucs et certains vont sr régaler, moi je suis plus habile avec une aiguille qu'avec un rouleau à pâtisserie !

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    1. Et bien, je dirais que nous nous complétons. Je vais réfléchir à une séance "dégustation-broderie-papotage".

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  3. C'est marrant mais autant j aime beaucoup cuisiné, autant je suis gourmand comme pas possible mais la pâtisserie ne m a jamais intéressé, vraiment aucune nevie de la faire. par contre la déguster... Caramba !

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    1. Ah Corto, la pâtisserie, c'est un monde à part. Bon, j'ai compris. Il va falloir organiser une séance de dégustation :)

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